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Libre-échange
UE-Mercosur : la FNSEA demande à Emmanuel Macron de rester « ferme »

Alors que le président brésilien Lula est en visite en France les 22 et 23 juin pour convaincre Emmanuel Macron du bien-fondé de l’accord UE/Mercosur, la FNSEA, la Fédération nationale bovine et les filières alimentaires concernées appellent le chef de l’État français à ne pas ratifier cet accord. 

UE Mercosur Lula Macron
Le président brésilien Lula est en visite en France ces 22 et 23 juin.
© Elysée

A la veille de la rencontre entre Emmanuel Macron et Luiz Inacio Lula da Silva, le 22 juin, le président de la FNSEA Arnaud Rousseau, a décidé d’interpeller le président de la République.  « En l’état, cet accord permettrait l’importation de plusieurs centaines de milliers de tonnes de sucre, d’éthanol, de viandes bovines, de volaille ou encore de maïs issues de systèmes agricoles aux antipodes des normes exigées des agriculteurs européens. En l’état, il serait une source de distorsion de concurrence inacceptable engendrant de nouvelles pertes de production sur le territoire français », insiste-t-il. Avant de rappeler les engagements antérieurs en la matière : « la position de la France au sujet de cet accord est actée depuis 2019 : pas d’accord sans clauses miroirs ! Vous-même, Monsieur le Président, vous avez réaffirmé lors du Salon de l’Agriculture 2023 l’indispensable réciprocité des normes de production sanitaires et environnementales, au regard des impératifs de souveraineté alimentaire et de lutte contre la déforestation importée ». Sans oublier que l’Assemblée nationale s’est opposée, il y a quelques jours à une ratification du texte en l’état pour les mêmes raisons.

« Un changement d’avis est inconcevable, à l’heure où la France réfléchit à un Pacte et Loi d’orientation et d’avenir agricole, où la planification écologique doit guider l’ensemble des perspectives de production de notre pays », estime le président de la FNSEA et de conclure : « Restez ferme, Monsieur le Président, l’agriculture française est un atout économique et un pilier essentiel de la croissance verte, au cœur de la stratégie de souveraineté alimentaire qu’il vous appartient de défendre ! »

Mise en garde de la FNB…

La Fédération nationale bovine (FNB) estime que l’échange entre les deux chefs d’Etat doit être l’occasion, pour le président de la République, de clarifier la position de la France sur l’accord Union européenne/Mercosur conclu par la Commission européenne. Le doute subsiste, en effet, quant à l’attitude du Gouvernement sur ce dossier. Olivier Becht, le ministre délégué au Commerce extérieur n’a-t-il pas déclaré que : « la France n’a jamais été opposée à cet accord », malgré les engagements du président de la République.

Pour la FNB, Emmanuel Macron doit absolument lever le doute et réaffirmer que « l’accord conclu avec le Mercosur, tout comme l’instrument additionnel non-contraignant proposé par la Commission européenne, ne répondent en rien aux exigences françaises. »

« Nous n’imaginons pas que le plan d’Emmanuel Macron puisse être de demander la réduction de nos troupeaux sur nos territoires afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre du pays… pour mieux ouvrir les vannes au bœuf brésilien », résume Patrick Bénézit, le président de la FNB.

UE Mercosur

… et des filières alimentaires 

Les filières agroalimentaires sont sur la même longueur d’ondes. Les interprofessions : Interbev, Intercéréales, AIBS (betteraves) et Terres Univia (oléagineux) appellent le chef de l’Etat à faire preuve de la plus grande fermeté et à ne pas ratifier l’accord « sous aucune condition ». Et cela pour deux raisons. D’abord parce que la France et l’Europe « ne peuvent imposer toujours plus de normes à leurs agriculteurs et leurs entreprises, tout en facilitant en parallèle l’arrivée sur leur marché de produits agricoles et agroalimentaires importés pour lesquels il a été fait usage de pratiques, de produits phytosanitaires, de médicaments vétérinaires strictement interdits par la réglementation nationale ou européenne. » Ensuite parce qu’il « n’est pas crédible de faire de la souveraineté alimentaire de la France et de l’Union européenne une priorité dans le discours politique, tout en fragilisant la production intérieure par un accroissement continu des volumes d’importation de produits agricoles et alimentaires à droits de douane nuls ou réduits. »

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