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Une fin de moisson à l’arrache dans l’Ouest du département

Il restait encore quelques centaines d'hectares de blé à récolter cette semaine, essentiellement dans les Bas champs.

Difficile pour les moissonneuses-batteuses d'entrer dans les parcelles sous peine de s’enliser.
Difficile pour les moissonneuses-batteuses d'entrer dans les parcelles sous peine de s’enliser.
© AAP

Enfin ! Plusieurs jours de suite sans une goutte de pluie, on n’y croyait plus. Le côté cocace de l’histoire est de voir en plaine simultanément des moissonneuses batteuses, des presses pour enrouler le lin, les premiers arrachages de betterave et les premiers ensilages de maïs ! C’est ce qui est arrivé à l’Ouest du département au cours du week-end dernier.
Cela étant, l’absence de pluie ne signifie pas pour autant que la moisson va se terminer rapidement. En effet, dans la zone des Bas-champs, près de 300 hectares pour Noriap et environ 200 hectares pour Calipso, ne pouvaient toujours pas être moissonnées au début de cette semaine. La paille et le grain sont secs mais les batteuses ne peuvent pas entrer dans les parcelles sous peine de s’enliser.
Pour David Favier, directeur de la Calipso, et Francis Becquet, chef de région Noriap, il faut encore attendre la fin de cette semaine voire le début de la semaine prochaine pour réceptionner les dernières remorques de blé dont les caractéristiques seront loin de répondre aux critères requis pour une valeur marchande.
Pour le secteur Ouest de la zone Noriap, il reste également une bonne centaine d’hectares de blé à la lisière avec la Seine-Maritime. «En revanche, la centaine d’hectares de pois n’est plus récoltable», regrette Francis Becquet. Pour l’instant, pas d’inquiétude pour les trois cents hectares de féveroles qui achèvent de mûrir tranquillement.

La Calira a fini de rentrer ses lins
Une récolte prometteuse avec une espérance de tonnage de paille autour de 7,6 T par hectare mais qui a failli tourner en calamité.
Alors que les premiers arrachages suivis des premières opérations de retournage puis des enroulages se sont parfaitement déroulés en juillet, fournissant une fibre de qualité pour un quart des volumes environ, il n’en a pas été de même pour la suite. «Août a été usant et très fatigant et nous avons tous besoin de récupérer», avoue Vincent Delaporte. Tout va être rentré pour cette fin de semaine mais une partie des surfaces a souffert notamment les linières qui sont restées plusieurs semaines au sol sans être retournées. «Une partie des lins a perdu de sa richesse en filasse», regrette Vincent Delaporte. Incontestablement, malgré l’absence de stocks et un marché qui reste demandeur, le potentiel de valorisation sera réduit cette année pour les liniculteurs.

Zoom

«L’opération paille nous a bien dépannés»

«Avec la moisson tardive et la pluie, la paille a été abîmée et nous n’en n’avions pas en quantité suffisante pour tenir l’année. D’habitude, nous nous arrangeons avec des voisins, mais cette année ils en avaient aussi besoin.
Il a fallu trouver des solutions alternatives. Grâce au bouche à oreille, nous avons réussi à trouver des agriculteurs qui en avaient à vendre, mais ce n’était pas suffisant pour tenir l’année complète. Suite à l’opération paille lancée par la Fdsea, nous avons été redirigés vers d'autres agriculteurs qui avaient cinq hectares de paille à presser à une quarantaine de kilomètres de chez nous. Et en plus ils allaient la brûler, ça aurait été dommage», a expliqué Emmanuel Noiret, agriculteur à Cayeux sur Mer.
En effet, la Fdsea de la Somme, après une concertation entre toutes les organisations agricoles de la Somme, a lancé une opération paille.
L’objectif était de mettre en relation les demandeurs de paille et les offreurs.
La demande a été plus importante dans l’ouest du département et il n’a pas toujours été possible de la satisfaire car il n’y avait pas forcément l’offre en face.
De façon générale par le biais de cette opération ou par le bouche à oreille, les agriculteurs qui ont contacté la Fdsea ont a priori tous trouvé de la paille. Si certains en ont encore besoin, la Fdsea a encore quelques contacts, n’hésitez pas à contacter son service syndical au 03 22 53 30 65.
Les membres du conseil d’administration de la Fdsea tiennent à remercier tous les agriculteurs qui ont proposé leur paille. Au vu de sa médiocre qualité, certains l’ont même donné. Ils remercient également toutes les personnes qui l'ont contactées pour aider ceux qui n'avaient pas terminé leur moisson.
Il convient aussi de saluer la spontanéité des agriculteurs qui même sans ces deux opérations, s’étaient déjà organisés pour terminer les chantiers.
Marion Martin

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