Aller au contenu principal

Alimentation animale
Zéro achat extérieur grâce à un pâturage optimisé et au méteil grain produit sur la ferme

En associant le pâturage tournant, les fauches précoces pour optimiser la qualité des fourrages et la production de méteil céréales-protéagineux, l’exploitation de David Cohade est désormais autonome à 100 %.

En été, la ration est composée d’herbe à volonté la journée, de 3 kilos de foin la nuit et d’un kilo de céréales. La ration hivernale comprend un tiers d’enrubannage, un tiers de regain, un tiers de foin et 1,5 kg de méteil grain aplati.
© M. Redon/Bio 63

David Cohade a réussi son pari de produire du lait bio avec un minimum d’intrants. Avec sa quarantaine de vaches, il produit 214 000 l de lait par an dans le Puy-de-Dôme sans aucun achat de fourrages ou d’aliments à l’extérieur.
Côté fourrage, il compte sur le pâturage tournant pour maximiser la part d’herbe dans la ration. «Mon système repose sur une maximisation de l’utilisation de l’herbe sur la ferme et donc sur une qualité fourragère optimale», explique l’éleveur de 48 ans. Le travail de l’herbe est central sur l’exploitation. Le pâturage des vaches laitières est conduit au fil tous les jours, parfois avec un fil arrière en plus. L’objectif est de donner aux vaches de l’herbe fraîche tous les jours, afin de maximiser l’appétence. «Et, dès qu’il y a trop d’herbe, il ne faut pas hésiter à basculer des surfaces en foin.» Les nouvelles prairies ont été semées avec un mélange à flore variée comprenant fromental, luzerne, ray-grass anglais, pâturin des prés, fléole des prés, trèfle blanc, ray grass d’Italie et agrostide blanche.

Une autonomie qui rend serein

Un méteil céréales-protéagineux remplace les aliments du commerce. «Pour mes premiers semis de méteil, je me suis d’abord tourné vers le mélange classique de triticale et de pois.» Ensuite, il a peu à peu complexifié l’association en rajoutant successivement du blé (gain en protéines), de l’orge (croissance végétative précoce), de l’avoine (couverture du sol et augmentation de la fibre dans la ration) et de l’épeautre (compromis entre la valeur alimentaire et la résistance de la paille à la verse).
Complètement autonome, David Cohade peut rester serein face à la hausse des prix des intrants. Son méteil lui permet d’avoir à disposition un aliment entre 16 et 18 % de MAT, pour un coût de seulement 32 € les 1 000 l. Avec un usage très économe des concentrés (111 g/l de lait produit), il maintient une production de 5 700 l de lait par vache en agriculture biologique.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Cette année, peu de changements interviennent dans la déclaration des revenus 2023. À l’exception de mettre l’adresse des étudiants et de mettre à jour les biens immobiliers si c’est le cas.
Impôts : la déclaration de revenus arrive…

Vous pourrez établir votre déclaration de revenus sur impots.gouv.fr de vos revenus 2023 depuis le 11 avril 2024. Plusieurs…

Les solutions de désherbage pour les champs de racines d’endives n’en finissent pas de focaliser l’attention des endiviers.
Pour les endiviers, se passer de Bonalan et Safari «va demander du temps»

L’assemblée générale de l’Association des producteurs d’endives de France (Apef) le 4 avril s’est focalisée sur les solutions…

Alliance rurale Jean Lassalle agriculture
Dans la Somme, profession agricole et Alliance Rurale partagent leur vision du bon sens

Dans le cadre de la campagne pour les élections européennes, la profession agricole samarienne a reçu le 11 avril plusieurs…

Élaboré et servi par Martin Ebersbach, le vin de la Ferme des Vœux est blanc (rosé) pétillant, élaboré selon une méthode champenoise.
Au Vignoble des Vœux, une longue attente bientôt récompensée

La diversification vers la viticulture engagée par Martin Ebersbach à la Ferme des Vœux enthousiasme le Conseil départemental…

Peu d’évolution mais des dérogations accordées pour 2024

Peu d’évolution pour la déclaration des surfaces Pac 2024, mais quelques dérogations sur certaines règles ont été actées suite…

En visite à l’EARL des enclos, la ministre Pannier-Runacher a assuré que «quand on met en place des réglementations,  ce n’est pas pour le plaisir mais parce qu’il y a urgence à répondre au dérèglement climatique».
Dans la Somme, Agnès Pannier-Runacher prend la défense d’Egalim

La ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire s’est rendue le 17 avril au Crotoy…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde