Aller au contenu principal

ZNT : «1% de déprise agricole» mais des contestations

La FNSEA va «bloquer les stations d'épuration dans les prochains jours» afin d'obtenir une réponse du gouvernement à sa demande de moratoire sur les zones de non-traitement (ZNT), a annoncé Jérôme Despey, secrétaire général du syndicat, lors d'une conférence de presse le 14 janvier. Une action menée en concertation avec les JA, qui doivent se prononcer à ce sujet en bureau national le 15 janvier.

Les syndicats appelleront les agriculteurs à refuser de prendre en charge les boues de station d'épuration. «L'épandage des boues est un service rendu par les agriculteurs à la société», rappelle Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA. «Les municipalités et les gestionnaires de stations devront trouver une alternative à l'épandage agricole, ce qui leur coûtera dix à vingt fois plus cher», avance Jérôme Despey. La FNSEA demande un moratoire afin de finaliser les deux chantiers qui permettraient aux agriculteurs de réduire les ZNT réglementaires (5 m pour les cultures basses, 10 m pour les cultures hautes).

Premier d'entre eux : les chartes d'engagement. «Avec la procédure pour les valider, elles ne seront pas appliquées avant six mois», précise Eric Thirouin, secrétaire général adjoint. Deuxième élément: les travaux en cours à l'Anses sur l'efficacité des moyens de réduction de la dérive, qui permettront de traduire les pratiques agricoles (haies, filets, etc.) en équivalent-ZNT.

Les ZNT vont représenter «1% de déprise agricole»

Lors de la conférence de presse du Salon de l'agriculture, le 14 janvier, le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume est revenu sur les zones de non-traitement (ZNT), expliquant qu’il ne peut pas y avoir de moratoire, comme le demande la profession, car le gouvernement n’aurait pas la main. C’est le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative, qui impose, selon lui, la création des ZNT et non le gouvernement. «Nous n’y pouvons rien. Nous les avons mises en place. Cela représente 1% de déprise agricole, je souhaite que ça devienne des surfaces d’intérêt écologique (SIE).»

Le cabinet du ministre a précisé à Agra Presse qu'«1 % de la SAU française serait concernée par les ZNT, d'après le service de statistique du ministère». Quant aux derniers chiffres sur l’usage des produits phytos, «cela m’inspire de la tristesse alors que l’on en est au 3e plan Ecophyto», a déclaré Didier Guillaume, tout en soulignant que l’usage des produits les plus toxiques n’a pas augmenté et que le cuivre et le soufre représentent 25 % du total. «Les ONG ont raison de ne pas être contentes, et on reste sur l’objectif de - 50 % en 2025», a rappelé le ministre.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Cette année, peu de changements interviennent dans la déclaration des revenus 2023. À l’exception de mettre l’adresse des étudiants et de mettre à jour les biens immobiliers si c’est le cas.
Impôts : la déclaration de revenus arrive…

Vous pourrez établir votre déclaration de revenus sur impots.gouv.fr de vos revenus 2023 depuis le 11 avril 2024. Plusieurs…

Alliance rurale Jean Lassalle agriculture
Dans la Somme, profession agricole et Alliance Rurale partagent leur vision du bon sens

Dans le cadre de la campagne pour les élections européennes, la profession agricole samarienne a reçu le 11 avril plusieurs…

Élaboré et servi par Martin Ebersbach, le vin de la Ferme des Vœux est blanc (rosé) pétillant, élaboré selon une méthode champenoise.
Au Vignoble des Vœux, une longue attente bientôt récompensée

La diversification vers la viticulture engagée par Martin Ebersbach à la Ferme des Vœux enthousiasme le Conseil départemental…

Peu d’évolution mais des dérogations accordées pour 2024

Peu d’évolution pour la déclaration des surfaces Pac 2024, mais quelques dérogations sur certaines règles ont été actées suite…

En visite à l’EARL des enclos, la ministre Pannier-Runacher a assuré que «quand on met en place des réglementations,  ce n’est pas pour le plaisir mais parce qu’il y a urgence à répondre au dérèglement climatique».
Dans la Somme, Agnès Pannier-Runacher prend la défense d’Egalim

La ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire s’est rendue le 17 avril au Crotoy…

La Poste prend clairement position en faveur du renard, soulignant  que «longtemps considéré comme un animal nuisible, le renard paie très cher  une réputation injustifiée».
Même sur un timbre, le renard divise

Pas encore en vente et déjà l’objet d’une polémique. Alors que La Poste doit mettre en vente une série «collector» de timbres…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde