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Pulp’Mix, la ration clé en main pour des vaches en bonne santé

Voilà quatre ans que Francis Coulon, installé à Buigny-l’Abbé, utilise la solution Pulp’Mix de Tereos pour nourrir ses cent vaches laitières. Cette prestation de mélange à la ferme lui offre une ration équilibrée et prête à l’emploi. Une valorisation des coproduits locaux que le BTPL (bureau technique de promotion laitière) promeut

Réduction du temps de travail, du coût alimentaire et amélioration des résultats techniques. Francis Coulon ne voit que  des avantages au Pulp’Mix.
Réduction du temps de travail, du coût alimentaire et amélioration des résultats techniques. Francis Coulon ne voit que des avantages au Pulp’Mix.
© A. P.

Depuis quatre ans, un quart d’heure suffit à Francis Coulon pour nourrir sa centaine de laitières chaque matin. «Avant d’avoir recours au Pulp’Mix, il me fallait bien une demi-heure. Depuis, il me suffit de charger le mélange déjà fait et de le compléter avec du maïs ensilage dans ma mélangeuse», témoigne l’éleveur, installé avec son frère à Buigny-l’Abbé. 

Cette solution est proposée par Tereos, groupe sucrier dont il est coopérateur, pour valoriser les pulpes de betteraves dans la ration. «Francis fait partie des premiers éleveurs à avoir choisi cette prestation. Aujourd’hui, ils sont une quarantaine à y avoir recours, et nous souhaitons la développer davantage», présente Julien Duponchel, responsable nutrition animale chez Tereos. Tout commence toujours par un diagnostic de l’atelier d’élevage. «On étudie la ration actuelle, l’état des animaux, les objectifs, la configuration des espaces et des silos…» 

Une ration est alors élaborée sur-mesure, pour valoriser au maximum les fourrages produits à la ferme. «Chez moi, en plus des pulpes, il s’agit de maïs et d’ensilage de ray-grass et de luzerne», précise Francis Coulon. Trois fois par an, la mélangeuse de 43 m3 de Tereos se rend à Buigny-l’Abbé pour réaliser le mélange puis le stocker en silo. «On fait cela en octobre, après les arrachages de betteraves, puis en décembre, avec des pulpes fraîches et, enfin, en mai-juin, après les premiers ensilages d’herbe.»

Les avantages sont multiples. «Premièrement, je n’ai plus qu’un seul front d’attaque du silo. J’avance plus rapidement et il y a moins de pertes de matières.» Francis a fait le choix de ne pas inclure la totalité du volume de maïs en ensilage dans le mélange – «car on paye la prestation à la tonne» – et a donc encore recours à sa mélangeuse trois ou quatre minutes chaque matin, mais il aurait pu ne faire qu’un mélange. Les refus à l’auge n’existent plus. «Tout est collé, et la ration est très régulière. Impossible pour les vaches de trier. Il n’y a plus de concurrence non plus», remarque l’éleveur. 

 

Moins de frais, plus de lait

La santé des vaches est largement préservée. «Le Pulp’mix permet une ration homogène dans le temps, avec des ingrédients mieux conservés», ajoute Stéphane Lartisant, ingénieur conseil du BTPL (bureau technique de promotion laitière) qui suit l’élevage samarien en question. Pour l’expert, «un seul pH, dû à la fermentation de tous les éléments en même temps, réduit le stress dans le rumen et améliore l’efficacité alimentaire. C’est d’autant plus flagrant ici, en système robot, avec un concentré distribué séparément qui présente un risque d’acidose plus élevé.» Francis a repéré les bienfaits dans le temps de cette ration unique sur son troupeau. «Les mammites sont moins nombreuses. Les frais vétérinaires ont été réduits et le taux de fécondité est meilleur.» La production atteint les objectifs, avec 9 500 l de lait par vache et par an. Selon Tereos, les vaches peuvent largement augmenter leur production laitière d’un litre par jour, avec un coût alimentaire quotidien de 0,16 € de moins.

 

Souveraineté alimentaire et décarbonation

La solution Pulp’Mix réduirait de 8 % les émissions de méthane.

Valoriser les coproduits locaux dans l’alimentation à la ferme est une des clés pour répondre à l’enjeu de la souveraineté alimentaire. «La situation internationale, les ruptures d’approvisionnement et le dérèglement climatique montrent l’urgence à travailler sur le développement de la production d’aliments sur les exploitations», assure Jérôme Huet, directeur du BPTL. Pour Francis Coulon, la solution Pulp’Mix lui permet effectivement de moins subir les aléas climatiques. «Cette année, avec la sécheresse, on a perdu 20 à 30 % de rendement de maïs fourrage. On a donc pris l’option d’ajouter un camion d’Amyplus (mélange de son de blé et d’Alcomix que propose Tereos) pour compenser. Je suis donc sûr d’avoir assez pour nourrir le troupeau toute l’année.»
Le bénéfice environnemental de cette solution a aussi été attesté par une étude menée par l'Inrae en 2020, auprès de deux groupes de onze vaches laitières pendant cent jours. L'expérimentation a permis de suivre la consommation d'aliments, l'évolution de la masse corporelle des animaux, la qualité et la quantité de lait ainsi que la production de méthane. Il en ressort, qu’à même masse corporelle et production de lait, les vaches consommant Pulp’Mix émettent 8 % de méthane en moins. 
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