Aller au contenu principal

Artisanat
Une boulangerie de Flesselles «meilleure boulangerie de France» ?

La boulangerie flesselloise Les Tameliers du 262 est une des candidates de l’émission La meilleure boulangerie de France, diffusée sur M6 dans le courant de la semaine du
25 janvier, du lundi au vendredi à 18h40. Reportage. 

Ils pétrissent la patte, lui donnent du corps et de l’élasticité, la laissent lever, puis en font des pâtons, et signent le pain avant de l’enfourner pour un temps bien déterminé, le tout avec des gestes précis, parfaitement maîtrisés. Nicolas Cavillon et Flavien Nourry, boulangers associés au sein des Tameliers de 262, ont toutes leurs chances pour séduire le jury de l’émission La meilleure boulangerie de France, diffusée sur M6 chaque soir de la semaine, à 18h40. Dans cette boulangerie, cinq-cents pièces y sont produites chaque jour, dont des spécialités et des nouveautés régulières. «Pour survivre face aux supermarchés et aux chaînes de boulangeries, il faut savoir se démarquer», assure Nicolas Cavillon.

Pour le concours, les critiques reposent sur les bouches expertes de Norbert Tarayre, cuisinier et ex-candidat de l’émission Top Chef, et de Bruno Cormerais, Meilleur ouvrier de France en boulangerie en 2004. Avec l’équipe de télévision, ils sont en fait venus à Flesselles en février 2020. «C’est un challenge sympa, mais c’est une sacrée épreuve, souffle aujourd’hui Nicolas Cavillon. Ça faisait beaucoup de monde dans notre petite boulangerie et je ne suis pas habitué aux caméras.» Nicolas Cavillon, tombé dans la farine tout petit, puisque fils et petit-fils de boulanger, aime cependant les nouveaux défis.

Ambiance et dégustation

Première épreuve : celle du visuel. D’extérieur, la petite boutique en briques et toiture en ardoises, typique de la région, est riche de charme. À l’intérieur, les affiches anciennes qui décorent les mûrs renvoient bien au nom : les tameliers, comme étaient appelés les boulangers au XIIIe siècle. Surtout, la vitrine est alléchante et l’odeur du pain chaud embaume la pièce. Reste à voir si les jurés auront été séduits… Deuxième épreuve : le produit fétiche. «Nous avons présenté une brioche que nous réalisons depuis des années, à la crème d’amande, pépites de chocolat et fruits secs (cranberry, raisins, pralinés rose, amandes, abricots). Ils ne connaissaient pas.» Nicolas Cavillon livre un seul détail : «Norbert Tarayre n’aime pas les fruits secs !» 

Le boulanger misait beaucoup sur la troisième épreuve, celle de la dégustation de son pain favori. «Il s’agit d’un pain au chanvre et au levain, pauvre en gluten et doté d’un goût de foin très agréable. Il est cependant spécial à travailler, car la pate peut être collante», explique-t-il. Vingt-quatre heures de repos est nécessaire entre le pétrissage et la cuisson, pour lui donner toute sa force et libérer ses saveurs. 

Le goût avant tout 

Le goût, c’est bien là-dessus que Nicolas Cavillon a misé toute sa carrière. «Cela commence par de bons produits de base.» Une farine française, Label rouge, et du beurre de Charente pour les viennoiseries. Ici, le moindre croissant est fait à la main. «Les clients sont de plus en plus exigeants et nous voulons les satisfaire.» La qualité repose aussi sur le savoir-faire. «Un bon pain, c’est un pain au levain, doté d’une croûte croustillante, qui permet une bonne conservation», résume-t-il. Son péché mignon à lui est la baguette tradition ou la meule. Un pain dans lequel il faut croquer puis mâcher. «Malheureusement, beaucoup de gens aiment le pain blanc. Alors on en fait un peu, pour contenter tout le monde.»

Ce qu’il aime dans son métier ? «C’est le toucher, la texture.» Le travail de la matière lui offre des possibilités infinies de créations, qu’il découvre encore aujourd’hui, après des années d’expérience. «Je réalise en ce moment une série de stages, à Cucugnan (11), à l’école du pain des Maîtres de mon moulin, auprès du célèbre paysan boulanger Roland Feuillas.» Le programme intitulé «pain 100 % Nature», est basé sur la compréhension du grain au pain pour avoir la maîtrise du pain. «J’y ai notamment découvert le travail des variétés anciennes de céréales, comme le petit et le grand épeautre, le blé barbu, le rouge de Bordeaux…» Certainement de nouvelles saveurs à découvrir prochainement au 262, rue de la Vigne, à Flesselles.

 

150 00 km parcourus 

Pour la huitième saison, La meilleure boulangerie de France 2021 sillonne treize régions métropolitaines françaises et visite 130 boulangeries. Parmi les spécialités à découvrir cette année : la tourte de Noirmoutier, le pain d’Anjou, le pain médiéval, le pain au Rillaud, le pain aux algues et beurre + huîtres ainsi que le pavé de la maine. Quelques nouveautés sont au programme : un road trip dans toute la France, Norbert Tarayre et Bruno Cormerais ont parcouru 15 000 kilomètres. Les tutos de Bruno Cormerais : il va donner des conseils, astuces et tours de main d’expert pour réussir des préparations boulangères. Des rencontres inédites avec des producteurs locaux qui vont demander aux boulangers de sublimer leur produit phare, des personnalités vont demander de mettre à l’honneur un produit local ou encore des chefs cuisiniers (Pierre Sang, Florent Ladeyn et Erwan Noblet) vont commander un produit boulanger pour leur plat signature.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Escaudoeuvres Tereos Agristo
Le projet d’Agristo sur l’ancien site Tereos d’Escaudoeuvres (59) en consultation publique

L’industriel belge Agristo est le troisième à dévoiler un peu plus les contours de sa future usine implantée sur le sol des…

Il faudra attendre un certain nombre de jours de beau temps pour pouvoir retravailler certaines parcelles et évaluer les pertes.
Coulées de boue : les agriculteurs ne veulent pas porter le chapeau

Les inondations qui ont touché la vallée de la Somme fin de semaine dernière relance le débat sur la prévention du phénomène d…

De 10h à 16h, le 31 mai, Benjamin et Raphaël Delva expliqueront aux visiteurs de leur ferme ce qui les a conduits à opter pour ce système, leur parcours, et la manière dont ils le gèrent aujourd’hui.
Une journée pour appréhender la production de lait à l’herbe… et bio

Le Gaec de la Ferme du Rivetin ouvrent les portes de son atelier laitier bio à l’herbe le vendredi 31 mai pour partager ses…

La construction de l’usine de fabrication d’engrais à Languevoisin devrait débuter en 2027. Une fois achevée en 2030,  elle permettra la création de 250 emplois directs dans la région et fournira chaque année 500 000 tonnes d'engrais bas carbone.
Un projet d’1,3 milliard dans la Somme pour des engrais bas carbone

En marge du Sommet Choose France organisé le 13 mai à Versailles, un groupe d'industriels européens a annoncé vouloir…

«On doit avoir des députés de dossiers plutôt que de plateaux de télé»

Alors que la date du scrutin pour l’élection des députés européens se rapproche – ce sera le 9 juin -, la FDSEA de la Somme a…

Une rencontre entre le directeur de l’ASP et les agriculteurs a été organisée devant le siège de l’administration à Amiens.
L’ASP pointée du doigt pour le non-paiement des Maec et CAB

Mardi 14 mai, des agriculteurs bio et leurs représentants de plusieurs départements des Hauts-de-France ont manifesté devant…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde