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Céréales : respecter les règles d’application des produits à base de prosulfocarbe

Depuis septembre 2017, des règles encadrent l’application de ces herbicides racinaires. Le point.

Les herbicides racinaires doivent être appliqués avec un dispositif antidérive homologué.
Les herbicides racinaires doivent être appliqués avec un dispositif antidérive homologué.
© Arvalis



Ces dernières années, des dépassements de LMR de prosulfocarbe ont été signalés sur des cultures pour lesquelles cette substance active n’est pas autorisée. Ces contaminations sont apparues sur des cultures voisines de parcelles désherbées à l’aide du prosulfocarbe. Afin d’éviter tout transfert hors des parcelles, des règles sont à respecter pour l’emploi de ce produit dès l’automne sur céréales.
Depuis septembre 2017, la réglementation impose d’appliquer les herbicides à base de prosulfocarbe avec l’aide de matériel homologué pour réduire la dérive. Le ministère de l’Agriculture actualise régulièrement une liste qui recense ce type de matériel, composée principalement de buses à injection d’air et de certaines rampes de pulvérisateurs à assistance d’air. La dernière liste date du 27 avril 2018.
Des essais conduits par Arvalis montrent que ce type de buse n’influence pas significativement l’efficacité du désherbage d’automne du blé tendre.
Les produits racinaires sont en effet davantage sensibles à l’humidité du sol qu’aux techniques d’application.

Application
Il convient de respecter les conditions d’application optimales du produit : hygrométrie élevée
(> 70 %), températures clémentes (entre 5 et 20°C), absence de vent et respect de la hauteur optimale de la rampe en fonction de l’angle des buses. La hauteur minimale est de 50 cm pour des buses de 110° et de 90 cm pour des buses de 80°.
Pour les parcelles de céréales à paille avoisinant ces différentes cultures et destinées à recevoir un traitement herbicide à base de prosulfocarbe, il est essentiel de se renseigner auprès de son voisin sur la date de récolte de la culture en question. Il est aussi recommandé de n’appliquer le produit qu’après récolte complète des parcelles voisines, lorsque c’est possible techniquement et réglementairement.
Dans le cas où les cultures ne seront pas récoltées avant la date limite d’application du prosulfocarbe, il convient de revoir sa stratégie de désherbage en appliquant un programme herbicide sans prosulfocarbe.

Cas 1 : décalage de l’application possible
Les produits homologués céréales à paille contenant du prosulfocarbe ont des homologations courant de la prélevée au stade fin tallage (BBCH 29) pour Roxy 800 EC ; ou du stade BBCH 11 au stade BBCH 25 pour le Daiko (et autres second noms commerciaux) et Défi, soit du stade 1 feuille au stade mi-tallage. Ces produits ont donc réglementairement une plage de traitement large qui pourrait permettre un décalage de l’application en cas de récolte des cultures avoisinantes non cibles avant le stade limite du produit concerné.
Attention, cependant, à la justesse technique de cette esquive. Comme de nombreuses substances actives racinaires, l’efficacité du prosulfocarbe, en plus d’être liée à l’état hydrique du sol, est également corrélée au stade des adventices ciblées. Un traitement effectué sur une adventice développée sera moins efficace que sur une adventice jeune. Il est donc possible d’esquiver la culture avoisinante non cible en décalant une application avec du prosulfocarbe de prélevée en postlevée précoce (1-2 feuilles) tout en conservant une efficacité pertinente en présence de bonnes conditions.
Sur des stades plus avancées et avec des graminées développées (plus de 2-3 feuilles), le décalage du traitement reste possible, mais pourra perdre en efficacité.

Cas 2 : décalage risqué ou interdit
Si la récolte des cultures avoisinantes conduit à un décalage de l’application trop tardif, il est recommandé de substituer le produit ou l’association de produits à base de prosulfocarbe par une autre solution de désherbage : une substitution mécanique avec le passage d’un outil de désherbage mécanique, comme une herse étrille en prélevée par exemple, ou une substitution chimique avec un traitement ou un programme de traitements ne contenant pas de prosulfocarbe. Sur sols drainés, l’interdiction d’utiliser le chlortholuron conduit à préconiser des programmes qui peuvent se révéler moins efficaces, notamment en présence de populations résistantes aux herbicides de sortie d’hiver.

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