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La digiferme de Boigneville évalue les nouvelles solutions technologiques

A Boigneville (Essonne), Arvalis pilote la première digiferme créée en France en 2016. Sur 80 hectares, elle teste les solutions technologiques pour les agriculteurs. Visite.

Boigneville (Essonne), le 3 juillet. La digiferme teste les stations connectées sur ses 80 hectares. Une expérimentation grandeur nature.
Boigneville (Essonne), le 3 juillet. La digiferme teste les stations connectées sur ses 80 hectares. Une expérimentation grandeur nature.
© D. R.

 

Première d’un genre nouveau, la Digiferme de Boigneville (Essonne) a vu le jour en 2016. Implantée sur le site essonnien d’Arvalis, elle s’étend sur 80 hectares. En 2015, face à l’afflux de start-up et d’offres, l’institut de recherche a orienté une partie de son activité sur l’expérimentation grandeur nature des nouvelles technologies. Ainsi, elle donne son avis objectif sur les prototypes et nouveautés disponibles sur le marché.

Imaginer une ferme avec le numérique
En 2016, la ferme de Boigneville est transformée en ferme d’application sur 80 de ses 140 hectares. Elle dispose de trois types de dispositifs culturaux pour ses essais : agriculture biologique, semis sous couvert qui vont évoluer en semis direct, et Cap futur, qui intègre une rotation particulière pour gérer les adventices et travailler l’irrigation de précision.
« Dans tous les cas, sur la digiferme, l’objectif est d’être rentable, affirme Delphine Bouttet, responsable de la digiferme. Les résultats doivent pouvoir être transposables chez les agriculteurs et déterminer si les nouvelles technologies ont un intérêt chez eux».
Les essais sont menés en intégrant les paramètres d’une exploitation de 300 ha par extrapolation, y compris le temps de travail. «L’utilisateur final est bien l’agriculteur et non l’expérimentateur», souligne Delphine Bouttet. Convaincue que les nouvelles technologies seront une des solutions pour aider les agriculteurs de demain, la responsable précise que les besoins «sont différents en fonction des types d’agriculture. Un OAD (Outil d’aide à la décision, ndlr), par exemple, présente plus d’intérêt pour l’agriculture conventionnelle».

Eliminer les gadgets
Selon l’agronome, «la technologie gadget c’est celle qui coûte et qui n’apporte rien. La solution technologique doit apporter a minima du confort à l’exploitant». La digiferme, comme les treize autres présentes sur le territoire français, propose des méthodes rigoureuses d’évaluation, selon un protocole précis. Elle émet un avis technico-économique à l’issue de son évaluation, qui est publié pour les produits commercialisés. Il reste confidentiel pour les produits en cours de développement. Dans ce cas de figure, l’objectif est d’aider les entreprises à aller plus vite dans leur réflexion.
Stations météo, tableaux de bord connectés, robots désherbeurs, applications, OAD, piquets connectés, capteurs de mesure… Toutes les solutions commercialisées ou en cours de développement sont passées au crible. «L’avenir, c’est le dialogue entre les différents outils. Il ne s’agit pas de démultiplier les solutions et les abonnements, mais de pouvoir les combiner. La technologie doit être simple, et déployable chez les agriculteurs facilement», conclut la responsable.

Treize digifermes en France

Dans nos régions, on recense également la ferme de Miermaigne (Eure-et-Loir), la ferme agroécologie 3.0 (Somme), le domaine de Plumecoq (Marne), la plate-forme Terralab (Marne).

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