Aller au contenu principal

Phytosanitaires
Plongée dans le monde complexe des adjuvants

Lors de la soirée de démonstration «Pulvé by night» organisée par le Groupe Carré à Gouy-sous-Bellonne le 2 mars, la société axonaise SDP a présenté le rôle des adjuvants et les bonnes pratiques liées à leur utilisation. 

Selon Franck Vasseur, de la société SDP, «adjuvants et qualité de pulvérisation ne vont pas l’un sans l’autre».  Et pour cause, «l’adjuvant va renforcer les propriétés du produit phytosanitaire que l’on va utiliser».
Selon Franck Vasseur, de la société SDP, «adjuvants et qualité de pulvérisation ne vont pas l’un sans l’autre». Et pour cause, «l’adjuvant va renforcer les propriétés du produit phytosanitaire que l’on va utiliser».
© Groupe Carré

Dans un contexte réglementaire et environnemental qui contraint de plus en plus l’utilisation des produits phytosanitaires et oblige à viser une efficacité maximum, «l’optimisation de la pulvérisation est plus que jamais nécessaire», déclarait le 2 mars dernier Franck Vasseur, responsable technique chez SDP, une société basée dans l’Aisne spécialisée dans la recherche, la fabrication et la vente d’adjuvants. S’il constate comme tout à chacun des améliorations sur le plan technique avec l’arrivée de nouvelles technologies de pulvérisation sur le marché, «ce n’est pas encore suffisant», affirmait-il, il y a quelques semaines. Pour Franck Vasseur, travailler la seule amélioration des outils de pulvérisation est une erreur : «En grandes cultures, on a déjà beaucoup réduit les volumes de pulvérisation. La vitesse de traitement a été aussi augmentée… mais ce que l’on constate au champ, c’est que tous les leviers ne permettent pas forcément d’obtenir un résultat optimal de pulvérisation…Même si on a l’impression que tout va bien, on peut chercher à améliorer.» La raison ? Elle est à chercher du côté de la taille de la goutte qui sort de la buse, estime le responsable technique de SDP : «L’augmentation de la vitesse et la réduction des volumes d’eau modifient la cinétique de la pulvérisation. Lorsque l’on sait que la taille «idéale» d’une goutte doit être comprise entre 250 et 300 microns – un cheveu mesure par exemple 100 microns -, toutes les gouttes dont la taille sera inférieure à 250 microns ne seront pas efficaces.» De la même manière, «au-delà de 400 microns, ces gouttes n’accrocheront pas bien la surface des plantes». Pour l’expert, «il faut donc chercher à produire des gouttes fines à moyennes pour qu’elles aient la meilleure adhérence possible». Et c’est à partir de là qu’entrent en ligne de compte les adjuvants. 

Améliorer la qualité de la pulvérisation

Selon Franck Vasseur, «adjuvants et qualité de pulvérisation ne vont pas l’un sans l’autre». Et pour cause, «l’adjuvant va renforcer les propriétés du produit phytosanitaire que l’on va utiliser. Sa première fonction va être de baisser la tension de surface de la goutte d’eau en rendant l’eau moins élastique, ce qui va réduire l’effet rebond». D’autres fonctionnalités des adjuvants peuvent aussi être utilisées. Chez SDP, c’est en fonction de ces fonctionnalités que les adjuvants vont être caractérisés. On compte ainsi des solutions pour corriger l’eau de pulvérisation ; des solutions qui auront une action sur la «cible» (rétention, humectation foliaire, étalement, anti-lessivage…) ou dans la cible (diffusion, pénétration) et, enfin, sur la pulvérisation (compatibilité, anti-dérive). En ce qui concerne ce dernier champ d’application, Franck Vasseur assure par exemple que «lors de la pulvérisation, l’adjuvant va améliorer la qualité de l’application». Comment ? «En améliorant la structure des jets et en réduisant l’hétérogénéité des gouttes». Selon l’expert, c’est l’amélioration de la rétention des gouttes qui reste la qualité première recherchée chez un adjuvant. 

Pas de solution-miracle

Le travers de l’utilisation de ces adjuvants, c’est leur exclusivité. Il existe en effet sur le marché tout un tas de solutions, applicables à différents stades, et pour des effets recherchés différents : «Le monde des adjuvants est complexe, rappelle Franck Vasseur. Il faut les choisir en fonction des interventions à réaliser». L’équation est d’autant plus complexe qu’il n’existe pas de «solution-miracle», estime le représentant de SDP : «Un produit qui fait tout en même temps, cela n’existe pas… Il faudra s’en méfier.» Du côté du Groupe Carré, Philippe Touchais rappelait le 2 mars que l’enjeu qui consiste à optimiser la pulvérisation est «important. Tous nos techniciens sont investis sur le sujet». Et de rappeler que l’entreprise de négoce a édité en août dernier (2022) un guide de bonnes pratiques pour l’utilisation des adjuvants.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

dossier PAC dépôt dossier aides PAC
La date limite de dépôt des demandes d’aides de la PAC repoussée

Les demandes d’aides de la PAC liées à la surface au titre de la campagne 2024 pourront être déposées jusqu’au vendredi 24 mai…

RN 25 Beauval
RN 25 : un accord unanime présenté à Beauval

Les exploitants et propriétaires concernés par les expropriations du chantier de rénovation de la RN25 étaient conviés à une…

Élaboré et servi par Martin Ebersbach, le vin de la Ferme des Vœux est blanc (rosé) pétillant, élaboré selon une méthode champenoise.
Au Vignoble des Vœux, une longue attente bientôt récompensée

La diversification vers la viticulture engagée par Martin Ebersbach à la Ferme des Vœux enthousiasme le Conseil départemental…

En visite à l’EARL des enclos, la ministre Pannier-Runacher a assuré que «quand on met en place des réglementations,  ce n’est pas pour le plaisir mais parce qu’il y a urgence à répondre au dérèglement climatique».
Dans la Somme, Agnès Pannier-Runacher prend la défense d’Egalim

La ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire s’est rendue le 17 avril au Crotoy…

Une rencontre entre le directeur de l’ASP et les agriculteurs a été organisée devant le siège de l’administration à Amiens.
L’ASP pointée du doigt pour le non-paiement des Maec et CAB

Mardi 14 mai, des agriculteurs bio et leurs représentants de plusieurs départements des Hauts-de-France ont manifesté devant…

La construction de l’usine de fabrication d’engrais à Languevoisin devrait débuter en 2027. Une fois achevée en 2030,  elle permettra la création de 250 emplois directs dans la région et fournira chaque année 500 000 tonnes d'engrais bas carbone.
Un projet d’1,3 milliard dans la Somme pour des engrais bas carbone

En marge du Sommet Choose France organisé le 13 mai à Versailles, un groupe d'industriels européens a annoncé vouloir…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde