Aller au contenu principal

Prévoir la récolte du maïs dès les floraisons

Arvalis-Institut du végétal relance sa série de recommandations pour la récolte du maïs fourrage. Objectif : réduire le pourcentage de parcelles de maïs fourrage récoltées trop tardivement, afin de préserver la valeur alimentaire. 

La date de floraison du maïs est le premier indicateur de la précocité  de la culture. 
La date de floraison du maïs est le premier indicateur de la précocité de la culture. 
© Arvalis-Institut du végétal

Une visite dans les parcelles au moment de la floraison permet d’estimer avec plus de précision ce stade important dans le cycle du maïs. Cela permet de mieux anticiper la date de récolte. On pourra en profiter pour repérer les adventices passées au travers du programme de désherbage, et notamment la présence éventuelle de l’indésirable datura. 

Le stade floraison pour le maïs, c’est la floraison femelle. Ce stade correspond à l’apparition des soies à la pointe des épis et n’est donc pas visible de l’extérieur de la parcelle. Petite astuce, ce stade arrive huit à dix jours après la sortie des panicules au sommet des plantes, phénomène bien visible depuis le bord du champ. Noter la date de floraison aide les éleveurs, les Cuma et les entrepreneurs à planifier les récoltes et donc à améliorer la qualité des ensilages pour les élevages. 

La date de floraison du maïs, c’est le jour où la moitié des plantes ont des soies visibles à l’aisselle des feuilles. C’est le premier indicateur de la précocité de la culture. 

 

Date de floraison et prévision de récolte 

Le stade optimal de récolte du maïs fourrage se situe à 32-33 % MS de la plante entière. Récolter à moins de 30 %, c’est limiter le rendement et risquer des pertes de sucres au silo par écoulement de jus. Récolter à plus de 35 % MS, c’est risquer d’altérer la qualité de conservation de l’ensilage et réduire la digestibilité des deux parties de la plante (amidon et tiges + feuilles). Dans les deux cas, moins de 30 % et plus de 35 % MS, la valeur énergétique du maïs fourrage n’est pas à l’optimum. 

Certaines années, l’évolution du taux de matière sèche peut être très rapide en fin de cycle. Noter avec précision la date de floraison améliore la prévision de la date de récolte et permet de mieux anticiper ces situations. 

«À partir du stade floraison, il faut entre 550 et 700 degrés-jour (base 6-30°C), selon la précocité de la variété, pour atteindre le stade optimal de récolte plante entière... cela représente de quarante-cinq à soixante-dix jours selon les régions et le climat», explique Michel Moquet, ingénieur fourrage chez Arvalis - Institut du végétal. 

 

2021 : un début de cycle froid et arrosé 

Les semis se sont étalés de mi-avril à mi-mai, sur une plage habituelle pour le maïs fourrage. Avec un mois de mai largement déficitaire en températures, les levées ont été lentes. Le mois de juin, assez frais et très arrosé, n’a pu combler qu’une partie du retard des maïs qui ont peiné à s’installer. Cette année, les floraisons devraient être observées avec environ cinq jours de retard par rapport à 2020, ce qui correspond à une année normale à légèrement tardive. L’essentiel des parcelles devrait fleurir sur la dernière décade de juillet, avant la mi-juillet dans le Centre-Ouest et le nord Aquitaine, et début août sur la bordure maritime Nord et en Limousin. 

Quelle que soit la région, il existe évidemment une diversité importante des situations, notamment en matière de dates de semis. Cela veut dire qu’il faut aller visiter les parcelles au moment de la floraison pour en connaître la date précise. La qualité de l’ensilage en dépend.

 

Profiter des visites de parcelles pour éradiquer le datura 

Dans le maïs et les autres cultures d’été, le datura stramoine (solanacée) est une adventice très concurrentielle et surtout très toxique pour les hommes et les animaux. Sa toxicité provient des alcaloïdes (scopolamine, atropine) présents dans tous ses organes (fleurs, feuilles, graines...). Une étude conduite par l’École nationale vétérinaire de Toulouse en 2007 a montré qu’une consommation journalière de 300 g de datura suffisait à intoxiquer un bovin adulte. Cette quantité peut être atteinte dans une ration à 8 kg MS maïs fourrage provenant d’une parcelle infestée avec un seul plant de datura pour 25 m2. À la récolte, une si faible densité peut passer inaperçue dans une parcelle de maïs. Il est donc très important d’identifier et d’arracher les premières plantes, souvent en bordure de parcelles, ou dans les zones sans végétation, en prenant la précaution de mettre une paire de gants. 
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

dossier PAC dépôt dossier aides PAC
La date limite de dépôt des demandes d’aides de la PAC repoussée

Les demandes d’aides de la PAC liées à la surface au titre de la campagne 2024 pourront être déposées jusqu’au vendredi 24 mai…

Alliance rurale Jean Lassalle agriculture
Dans la Somme, profession agricole et Alliance Rurale partagent leur vision du bon sens

Dans le cadre de la campagne pour les élections européennes, la profession agricole samarienne a reçu le 11 avril plusieurs…

Élaboré et servi par Martin Ebersbach, le vin de la Ferme des Vœux est blanc (rosé) pétillant, élaboré selon une méthode champenoise.
Au Vignoble des Vœux, une longue attente bientôt récompensée

La diversification vers la viticulture engagée par Martin Ebersbach à la Ferme des Vœux enthousiasme le Conseil départemental…

RN 25 Beauval
RN 25 : un accord unanime présenté à Beauval

Les exploitants et propriétaires concernés par les expropriations du chantier de rénovation de la RN25 étaient conviés à une…

Peu d’évolution mais des dérogations accordées pour 2024

Peu d’évolution pour la déclaration des surfaces Pac 2024, mais quelques dérogations sur certaines règles ont été actées suite…

En visite à l’EARL des enclos, la ministre Pannier-Runacher a assuré que «quand on met en place des réglementations,  ce n’est pas pour le plaisir mais parce qu’il y a urgence à répondre au dérèglement climatique».
Dans la Somme, Agnès Pannier-Runacher prend la défense d’Egalim

La ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire s’est rendue le 17 avril au Crotoy…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde