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2 022 moutons sur les Champs-Élysées le 6 mars

Les éleveurs du Béarn vont faire défiler plusieurs centaines de moutons à Paris le dimanche 6 mars. Des dizaines de milliers de Parisiens sont attendus.

Rendez-vous  le 6 mars à 13h  pour la première transhumance  béarnaise  à Paris, entre  l’Arc de Triomphe  et les Champs  Élysées.
Rendez-vous le 6 mars à 13h pour la première transhumance béarnaise à Paris, entre l’Arc de Triomphe et les Champs Élysées.
© Paris.fr

C’est l’événement qui viendra clore le Salon international de l’Agriculture. Le maire de Laàs, Jacques Pédehontaà, qui avait un jour, au retour de Paris, imaginé de faire défiler tous les animaux du Salon de l’agriculture sur les Champs-Élysées, voit son rêve devenir en partie réalité. Ce seront en effet 2 022 moutons et brebis qui descendront et remonteront la célèbre avenue le 6 mars, dernier jour du Salon. «C’est aussi, comme tous les premiers dimanches de chaque mois, un jour de piétonisation de l’avenue.» Ils seront accompagnés d’attelages de bovins et d’équins issus des cinq massifs français qui pratiquent encore l’art ancestral de la transhumance : Pyrénées, Alpes, Corse, Vosges et Massif Central. Des animations, avec des chants polyphoniques, qui débuteront à midi pour se terminer à 18h. L’objectif de cette manifestation colorée et festive est multiple. Il est tout d’abord de promouvoir le Béarn-Pyrénées comme destination touristique, notamment grâce au pastoralisme. Il est aussi de «célébrer la ruralité au cœur de la capitale et de faire passer le message d’une ruralité positive», a martelé le maire de Laàs, comme un «lien entre la ruralité et l’urbanité», a-t-il ajouté.

1 000 troupeaux
Pour Didier Hervé, directeur de l’Institution patrimoniale du Haut-Béarn, cette manifestation légitime le Béarn comme porte-parole de la transhumance et du pastoralisme. Un dossier a été déposé en mars 2019 pour que cette pratique soit reconnue au patrimoine immatériel de l’Humanité auprès de l’Unesco. Il a déjà franchi une étape importante en juin 2020 après avoir été accepté par le comité du Patrimoine ethnologique et immatériel (CPEI). C’est à cet organisme, qui dépend du ministère de la Culture, que revient de valider, à l’échelon national, les demandes d’inclusion à l’Inventaire français et d’inscription sur les listes Unesco. «Ce sont plus de 1 000 troupeaux et 3 000 ruches qui montent chaque année dans les estives pyrénéennes», a précisé Didier Hervé. C’est aussi toute une économie qui est liée à cette activité. Elle rassemble en effet 80 000 brebis, 15 000 vaches, 3 000 chevaux (qui eux aussi transhument). Pas moins de 300 t de fromages d’estives sont produits chaque année. «Les traditions sont aujourd’hui un signe de modernité», a rappelé le sénateur Max Brisson (LR, Pyrénées-Atlantiques) et président de l’Agence d’attractivité et de développement touristique Béarn-Pays basque.

Des Champs-Élysées bien agricoles

Ce n’est pas la première fois que les Champs-Élysées, qui étaient des marécages jusqu’au XVIIe siècle, revêtent une «vocation» agricole. En juin 1990, le Centre national des jeunes agriculteurs (CNJA, devenu depuis JA) avait organisé une grande moisson. Plus d’un millier de jeunes agriculteurs avaient alors déchargé dix mille palettes apportées par quatre cents camions de Montesson (Yvelines), où le blé avait été semé en février et mûri dans des serres. Ils avaient aussi étalé vingt mille mètres carrés de gazon. Ces mêmes JA sont revenus vingt ans plus tard, en mai 2010, avec une manifestation baptisée «Nature capitale». Épaulés par le créateur d’art de rue Gad Weil, ils ont installé entre l’Arc de Triomphe et le rond-point des Champs-Élysées un «plateau végétal et animal» de trois hectares représentant la diversité des productions agricoles et forestières cultivées en France. Les Champs-Élysées sont aussi le théâtre de manifestations plus revendicatives en 2017 et 2019 notamment.
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