Aller au contenu principal

Société
22% des exploitations sont gérées par des femmes en Picardie

A l’occasion de la journée mondiale de la femme rurale le 15 octobre, les agricultrices sont mises à l’honneur.

En 2010, 41% des installations étaient réalisées par des femmes en France.
En 2010, 41% des installations étaient réalisées par des femmes en France.
© Stéphane Leitenberger

Il y a encore une quinzaine d’années, les femmes en agriculture étaient souvent conjointe d’exploitant, et bénéficiaient uniquement d’une couverture maladie de part leur mari. Aujourd’hui, et depuis 2009, si elles exercent une activité régulière sur l’exploitation, elles doivent opter pour l’un des trois statuts suivants afin d’améliorer leur protection sociale : chef d’exploitation, collaboratrices d’exploitant ou salariée.
Depuis, le nombre de femmes chef d’exploitation a augmenté : en 2012, elles gèrent le quart des exploitations en France (22% en Picardie) contre 8% en 1970. 20% des femmes sont collaboratrices d’exploitation, et elles représentent 40% de la population salariée agricole.

Avoir un statut
Certes 39% des femmes chefs d’exploitation ont 55 ans et plus, une situation qui résulte d’une succession entre époux. Mais en 2010, 41% des installations étaient réalisées par des femmes en France.
Les trois quart des femmes agricultrices sont mariées, elles sont donc moins concernées par le célibat que les hommes : une femme sur six contre un homme sur trois.
Si les femmes gèrent ou cogèrent plutôt des exploitations orientées bovin-lait (18%), la proportion d’agricultrices gérant les exploitations de grandes cultures n’est pas négligeable.
Les plus jeunes adoptent un statut dès le départ en général, mais il reste encore près de 8 000 conjointes d’exploitants en France sans statut. Bien que celles-ci soient de moins en moins actives sur l’exploitation et exercent une activité à l’extérieur, certaines n’ont cependant aucun statut. «Choisir et prendre un statut engendre souvent une crainte du coût engendré par les cotisations à verser. C’est pourquoi certaines femmes se privent de couverture sociale. Alors que le statut permet d’acquérir des droits pour la retraite, de bénéficier des prestations familiales et d’indemnités en cas d’accident du travail», commente Françoise Crété, secrétaire générale de la Fdsea.
Pendant trente ans, la femme a été l’égale de l’homme sur l’exploitation, travaillant du soir au matin avec parfois des activités très physiques, s’occupant des enfants, de la maison… sans aucun statut.

Les femmes ont apportée la diversification
Pour pouvoir vivre à deux de l’exploitation, il a fallu créer du revenu, de la valeur ajoutée. Ce sont les femmes qui ont apportée la diversification, les circuits-courts sur les fermes.
En 2012, les tâches sur l’exploitation sont moins sensibles aux contraintes physiques, et la reconnaissance sociale est plus importante. Comme les hommes, les agricultrices ont étudié plus longtemps et ont souvent travaillé à l’extérieur avant de s’installer, ce qui donne un référentiel social différent.
«Les femmes ont donc toute leur place en agriculture et elles n’oublient pas les trente dernières années, souligne Isabelle Brunet, présidente de la commission agricultrice de la Fdsea. Elles ont vécu longtemps dans l’ombre mais aspirent aujourd’hui à avoir une dimension sociale et une reconnaissance».

Reportage sur Fr3 Picardie
Lundi 15 octobre a lieu la journée mondiale de la femme rurale. A cette occasion, France 3 Picardie a réalisé un reportage sur les femmes en agriculture, chez Ingrid Septier à Maizicourt. Ce dernier sera diffusé ce lundi 15 octobre, avec un direct sur le plateau TV au journal de midi.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

augmentation des taxes sur l'E85 bioéthanol carburant
A partir du 1er janvier 2026, rouler à l’E85 pourrait coûter plus cher

Le projet de loi de finances pour 2026 prévoit une augmentation progressive des taxes sur le Superéthanol-E85. Une mesure…

billet d'humeur Europe 1 tapage nocturne Olivier Berthe
Conflit de voisinage à Lignières-en-Vimeu : est-ce en voulant faire justice soi-même qu’on avance ?

Trois matins, quelques vaches nourries à l’aube… et voilà qu’un simple conflit de voisinage devient affaire nationale. Entre…

Clarebout grève des salariés prime frites
Les usines Clarebout tournent encore au ralenti

Les salariés des usines de Nieuwkerke, Waasten, Mouscron et Dunkerque restent mobilisés. La direction et les syndicats n’ont…

Le classement des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts repose sur une procédure réglementaire stricte. Dans le cas du corbeau freux, espèce indigène,  il relève du groupe 2, fixé pour trois ans par arrêté ministériel. Le dernier datant du 3 août 2023.
Corvidés : pourquoi les agriculteurs doivent déclarer les dégâts dans la Somme

Sans signalements précis et documentés, le corbeau freux pourrait être retiré de la liste des espèces susceptibles d’…

Chaque année, la Trans’Henson est un spectacle incroyable.
La Trans’Henson, vitrine d’un élevage local en plein essor

Chaque automne, la Trans’Henson attire des milliers de spectateurs. Les centaines de chevaux emblématiques de la Baie de Somme…

L’agronomie commence par l’observation de l’agriculteur. Lors des semis,  le bon positionnement de la graine est primordial.
Le semis, étape clé d’un système agroécologique durable

Épisode 1. À Sauvillers-Mongival, Jean Harent cultive les pratiques agroécologiques. Au fil des saisons, nous suivons ses…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde