Aller au contenu principal

4,5 millions pour faire décoller InnovaFeed

La start-up InnovaFeed va bénéficier d’un coup de pouce de l’État dans le cadre du plan de relance pour agrandir son site de production de protéine d’insectes.

InnovaFeed accueillait la semaine dernière le sous-préfet délégué à la relance dans la Somme, Fabrice Neveu pour une présentation de ses installations et futurs développements.
© D. R.

La visite se fait au pas de charge dans les bâtiments d’une entreprise qui avance… vite. En ce jeudi 14 janvier, à l’occasion d’un rendez-vous baptisé «Jeudi de la relance», la start-up InnovaFeed installée à Nesle, accueillait le sous-préfet à la relance dans le département de la Somme, Fabrice Neveu ainsi que le sous-préfet de Montdidier-Péronne et la Direccte pour l’annonce d’une bonne nouvelle : l’entreprise spécialisée dans l’élevage d’insectes pour la fabrication d’aliments protéinés pour l’élevage figure parmi les lauréats du dispositif France Relance. 

 

Doublement de la capacité de production 

À la clé, c’est un coup de pouce de 4,5 millions d’euros. Cette somme va servir à InnovaFeed pour doubler, ni plus ni moins, ses effectifs et agrandir d’autant sa surface de production. Depuis fin d’année dernière, l’usine est en production, mais déjà, elle se sent à l’étroit. 55 salariés travaillent actuellement dans les bâtiments d’InnovaFeed à Nesle. «D’ici la fin de l’année 2021, nous devrions être 110», expliquait Clément Ray, cofondateur de la start-up. Pour ce dernier, être cité parmi les lauréats du dispositif France Relance est forcément «une bonne nouvelle» :
«Ces fonds représentent une petite partie de l’investissement que nous prévoyons – de l’ordre de 15 % -, mais c’est cela qui nous fait franchir le pas. C’est un bon encouragement dans un contexte qui n’est pas facile.» 

 

Prochaine étape, l’alimentation humaine ? 

Grâce à cet investissement, InnovaFeed poursuit son ambition de détenir la plus grande usine de fabrication de farines d’insectes du monde. Et regarde déjà vers d’autres développements. Pour Clément Ray, le feu vert de l’autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) à l’intégration de protéines d’insectes dans l’alimentation humaine la semaine dernière était l’autre bonne nouvelle de ce début d’année (lire encadré ci-dessous) : «Oui, c’est une bonne nouvelle pour le futur de notre industrie. À terme, on peut imaginer que les deux modèles coexisteront. Les consommateurs sont matures pour accepter que des animaux soient nourris avec des farines d’insectes. Pour ce qui est de l’alimentation humaine, nous avons bon espoir et nous nous y préparons comme d’autres…».

 

Premier feu vert de l’Efsa pour des insectes en alimentation humaine

L’autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a rendu le 13 janvier, pour la première fois, un avis favorable à la mise sur le marché européen en tant que nouvel aliment d’un produit à base d’insectes : les vers de farine séchés. La Commission européenne doit maintenant soumettre une proposition aux États membres de l’UE en vue d’autoriser le produit sur le marché communautaire pour l’alimentation humaine. Cet avis résulte d’une demande déposée par la société française Agronutris au début de l’année 2018. Les producteurs européens espèrent pouvoir commercialiser de ce produit d’ici mi-2021. Selon Antoine Hubert, PDG de la société Ÿnsect et président du lobby bruxellois du secteur des insectes, l’IPIFF, «la publication de ce document représente une étape importante vers une commercialisation plus large des insectes comestibles dans l’UE».
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

augmentation des taxes sur l'E85 bioéthanol carburant
A partir du 1er janvier 2026, rouler à l’E85 pourrait coûter plus cher

Le projet de loi de finances pour 2026 prévoit une augmentation progressive des taxes sur le Superéthanol-E85. Une mesure…

billet d'humeur Europe 1 tapage nocturne Olivier Berthe
Conflit de voisinage à Lignières-en-Vimeu : est-ce en voulant faire justice soi-même qu’on avance ?

Trois matins, quelques vaches nourries à l’aube… et voilà qu’un simple conflit de voisinage devient affaire nationale. Entre…

Le classement des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts repose sur une procédure réglementaire stricte. Dans le cas du corbeau freux, espèce indigène,  il relève du groupe 2, fixé pour trois ans par arrêté ministériel. Le dernier datant du 3 août 2023.
Corvidés : pourquoi les agriculteurs doivent déclarer les dégâts dans la Somme

Sans signalements précis et documentés, le corbeau freux pourrait être retiré de la liste des espèces susceptibles d’…

mobilisation contre accord UE-Mercosur PAC et taxe engrais
Mobilisation ce mercredi dans la Somme : « Macron nous met sur la paille »

Les agriculteurs de la Somme se mobilisent ce mercredi 12 novembre contre une succession de décisions et déclarations jugées…

Chaque année, la Trans’Henson est un spectacle incroyable.
La Trans’Henson, vitrine d’un élevage local en plein essor

Chaque automne, la Trans’Henson attire des milliers de spectateurs. Les centaines de chevaux emblématiques de la Baie de Somme…

L’agronomie commence par l’observation de l’agriculteur. Lors des semis,  le bon positionnement de la graine est primordial.
Le semis, étape clé d’un système agroécologique durable

Épisode 1. À Sauvillers-Mongival, Jean Harent cultive les pratiques agroécologiques. Au fil des saisons, nous suivons ses…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde