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Journée technique
Adapter les cultures industrielles face au changement climatique

La Chambre d’agriculture de la Somme et ses partenaires vous donnent rendez-vous le 12 juin 2025 à Berny-en-Santerre pour une journée technique dédiée à cette thèmatique.

Au cœur des échanges : l’adaptation des cultures industrielles au changement climatique, la gestion raisonnée de la ressource en eau, et les leviers agronomiques mobilisables pour faire face aux aléas.

Des atouts bien valorisés

L’agriculture samarienne peut se targuer de compter bon nombre de filières de productions végétales d’excellence. Le haut niveau de technicité de ses producteurs permet de valoriser pleinement son terroir. Ce n’est pas pour rien que notre département se retrouve bien souvent en haut des classements pour bon nombre de grandes cultures dites industrielles, au premier rang desquelles la betterave sucrière, les pommes de terre, le lin textile ou bon nombre de légumes de plein champ. L’actualité économique récente ne fait que souligner cette singularité ! Mais pour ne pas que cette belle success story s’enraye, il nous faut dès à présent anticiper les effets du changement climatique.

Quels effets du changement climatique chez nous ?

Beaucoup d’experts s’accordent sur le fait que nous assistons à un réchauffement généralisé : nous constatons tous des cumuls de températures plus importants se traduisant par des cycles culturaux plus courts, en moyenne. Et c’est un peu ça le problème ! Nous assistons de plus en plus à des aggravations des écarts à ces fameuses moyennes : excès de chaud, de froid, de sec, d’humidité… Comment fait-on dans un monde en excès quand l’un des premiers adages de la profession est «le mauvais temps, c’est celui qui dure…» ?

On a toujours su évoluer

L’un des avantages de travailler avec le vivant, en plein air, c’est qu’il faut développer un sens certain de l’adaptation. Nous ne comptons plus le nombre de «révolutions» agricoles que nous avons vécues. Ou plutôt, on devrait dire que depuis plusieurs générations, nous vivons une révolution perpétuelle… Et tous les domaines de l’agriculture sont concernés. On compte beaucoup sur la génétique, c’est un levier principal. Et pour accompagner cette génétique, la technique évolue, et c’est tous les maillons de l’itinéraire technique qui changent de visage. Les nouvelles technologies nous permettent d’optimiser nos pratiques, mais elles devront aller plus loin et investir le champ de la résilience.

Le sol, trop longtemps délaissé, aujourd’hui adoubé

Le mot est lancé. Résilience. On l’entend désormais partout, et qui de mieux placer pour l’illustrer que nos sols. On pensait le connaître suffisamment pour bien produire, mais on a eu tendance à le maltraiter ces dernières décennies. L'a t-on cru «trop» résilient ? Certainement. Toujours est-il qu’aujourd’hui, son état de santé préoccupe, et de nombreuses initiatives fleurissent pour lui (re)donner tout son potentiel : valorisation des couverts, minimisation de son bouleversement par le travail du sol, caractérisation toujours plus fine de ses propriétés, ou encore limitation du tassement, le champ d’investigation est vaste. Même la robotique y va de sa contribution !

Néanmoins, un nécessaire partage des ressources

L’équation est à la fois simple et complexe : une demande climatique en augmentation, le développement ou l’arrivée de filières d’excellence comptant sur l’irrigation en assurance, et en face une ressource qui n’est pas illimitée. La réponse simple est qu’il va falloir partager cette ressource. La réponse complexe : oui, mais comment ? Là encore, toutes nos pratiques devront converger vers la diminution de nos besoins en eau d’irrigation, mais ne nous voilons pas la face, l’irrigation sera un appoint primordial, et surtout en période complexe de restrictions.

Depuis plusieurs années, la Chambre d’agriculture de la Somme pilote des essais visant à mettre sur pied des stratégies d’irrigation en conditions limitantes, sur pomme de terre ou légumes d’industrie. Couplées aux innovations technologiques et à l’évolution des techniques agronomiques, ces stratégies d’irrigation pourront être la cerise sur le gâteau de notre sobriété.

On le voit bien, nous sommes tout de même loin d’être démunis face aux caprices du climat. Les pistes de travail sont nombreuses, et travaillées par l’ensemble de la profession. Afin de creuser ces pistes, la Chambre d’agriculture de la Somme et ses partenaires vous donnent rendez-vous ce jeudi 6 juin, à Berny-en-Santerre, à l’occasion de sa journée technique en plein champ.

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