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Agroéquipement : le ralentissement se confirme

Après trois années de croissance, la filière du matériel agricole connaît un ralentissement du chiffre d’affaires qui se confirme au deuxième semestre 2014. Le secteur reste néanmoins prioritaire dans les investissements des agriculteurs.

Les syndicats de professionnels ne sont pas alarmistes. 2015 est abordée avec une relative sérénité, malgré la conjoncture plus difficile.
Les syndicats de professionnels ne sont pas alarmistes. 2015 est abordée avec une relative sérénité, malgré la conjoncture plus difficile.
© Agri Santerre

Après une croissance continue depuis 2010, le chiffre d'affaires de la filière de l'agroéquipement a accusé un ralentissement au premier semestre 2014 et cette tendance devrait nettement se confirmer au deuxième semestre. Présentés par le Syndicat des industriels de l’agroéquipement (Amexa) et le Syndicat national des entreprises de service et distribution du machinisme agricole (Sedima) le 16 octobre, ces résultats témoignent du «sentiment que les belles années connues ces derniers temps vont marquer un arrêt», commente Patrick Pérard, président d’Axema.
D’après l’enquête de conjoncture réalisée par les deux syndicats, 42 % des industriels estiment que leur chiffre d’affaires sera moins élevé cette année. Seuls les secteurs du matériel viti-vinicole et des équipements pour espaces verts maintiennent leur croissance.
La tendance à la baisse est tout aussi nette du côté des distributeurs avec 70 % de soldes d’opinion négatifs pour le second semestre. Les grandes cultures accusent la baissent la plus importante avec 79 % des distributeurs prévoyant une baisse de chiffre d’affaires. A noter une trésorerie plus tendue chez les distributeurs en 2014, ce qui s’explique par la nécessité de financer les stocks et par les difficultés de trésorerie rencontrées par les agriculteurs soumis à des prix de commercialisation globalement plus faibles.

Emploi et perspectives
Les niveaux élevés d’investissement de ces dernières années ont probablement atteint un pic en 2013, avec 8,5 milliards d’euros (Source : Insee). «Dire que l’on va continuer à augmenter est utopique», reconnaît Raphaël Lucchesi, président du Sedima, mais les investissements devraient se poursuivre. «Aujourd’hui, les agriculteurs ne sont pas forcément très pessimistes», ajoute-t-il. Un sondage réalisé par l’Union européenne en 2013 semble lui donner raison, puisque 67 % des agriculteurs français ont déclaré avoir l’intention d’investir sur la période 2014-2020. Des investissements qu’ils souhaitent vouloir consacrer à 83 % au matériel agricole.
Dans l’ensemble, la perception des perspectives économiques par les agriculteurs reste toutefois mitigée. La moitié des dirigeants de la filière machinisme perçoivent un mauvais moral chez les agriculteurs. Mais si cette conjoncture un peu morose n’annonce pas une reprise du chiffre d’affaires en 2015, ce dont les industriels et les constructeurs sont conscients, la filière poursuit ses recrutements cette année, en grande partie en raison du vieillissement des salariés et du changement dans les compétences demandées.
Les professionnels font d’ailleurs état de difficulté à trouver les profils qui correspondent à leur recherche. 5 000 postes sont proposés en 2014, dont 3 000 dans la distribution et 2 000 dans l’industrie.

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