Aller au contenu principal

Aides Pac : «gare aux distorsions de concurrence», prévient Orama

Le projet français d'une surprime aux 50 premiers hectares dénoncé par les producteurs de grandes cultures.

«Les aides de la PAC doivent répondre à des règles fixées au niveau européen», insiste Philippe Pinta, président d’Orama.
«Les aides de la PAC doivent répondre à des règles fixées au niveau européen», insiste Philippe Pinta, président d’Orama.
© AAP

Les producteurs de grandes cultures sont très inquiets de la tournure que pourrait prendre les négociations de la Pac. Réunis en assemblée générale au sein d’Orama, le 27 novembre ils «insistent sur la nécessité de fixer les aides aux producteurs selon les règles de niveau européen afin de garantir l’absence de toute distorsion entre producteurs de grains français et leurs homologues européens». Contrairement à la France, l’Allemagne a fait converger les montants des aides à l’hectare dès 2005. Sur la base actuelle des propositions de la Commission européenne, leurs scopeurs ne seront exposés après 2013 qu’à une diminution de l’enveloppe des paiements directs accordée à leur pays et à l’obligation d’en affecter 2 % à des paiements spécifiques pour les jeunes agriculteurs.
Par rapport à l’Allemagne, la France n’est pas tout a fait dans la même situation. Elle doit en plus faire converger ses paiements découplés comme le souhaite la Commission de Bruxelles. En outre, notre pays sera certainement tenté d’utiliser au maximum les options de paiements couplés pour certaines cultures ou ciblés vers les zones défavorisées par exemple. Ces paiements qui ne bénéficieront quasiment pas aux scopeurs seront financés par une minoration des paiements découplés comme les paiements aux JA.

L’écart se creuserait avec l’Allemagne
Orama estime à 60 € par hectare la diminution du paiement direct par rapport à 2013, ceci étant une moyenne, la perte pouvant être plus élevée et atteindre jusqu’à 110-120 €/ha en Picardie, dans le Nord/Pas de Calais, en Alsace et en Aquitaine. L’écart des paiements directs avec l’Allemagne qui est actuellement de l’ordre de 25 €/ha au détriment des scopeurs français pourrait atteindre 75 €/ha, estime Orama. L’aide moyenne actuelle s’élève, en effet, à 290 €/ha en France, contre  315 €/ha de l’autre coté du Rhin.
Et l’écart pourrait encore se creuser si la future Pac devait surprimer les 50 premiers hectares comme le souhaite le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll. Ce qui amènerait à sous primer les suivants. Selon les calculs effectués par Orama, le doublement du paiement de base sur les 50 premiers hectares aboutirait à ce que les hectares suivants ne soient pas primés ! Bref «avec des décalages de paiements directes aussi importants, notre capacité de résistance à des baisses de prix et hausses de charge serait bien moindre que celle de nos voisins. Et ces derniers, nos plus grands concurrents en Europe, seraient excellemment armés pour passer à moindre prix que nous sur les marchés des grains et sur ceux de la viande blanche» estime Orama.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Johan Boudinel, un samarien champion du monde de boucherie

Johan Boudinel, artisan-boucher d’Arrest, fait partie de l’équipe de France de boucherie qui a décroché le titre de championne…

lin France 5
"Le lin, ce trésor français" sur France 5 ce soir

La chaîne France 5 diffuse ce mardi 1er avril en soirée (21h05) un documentaire consacré à la culture et à la valorisation du…

Les yaourts du T’chiot Berton dégustés à pleines cuillerées

À Bougainville, Gwendoline Guillerm et Jérémy Le Bot ont développé une toute récente activité de transformation à la ferme,…

Au 20 avril, les blés sont généralement au stade 2 nœuds, soit environ 2-3 jours de retard par rapport à la médiane des dix dernières années.
Optimiser la fertilisation azotée malgré un printemps contrasté

Le développement du blé tendre d'hiver est légèrement en retard en raison des conditions climatiques fraîches et sèches. L'…

Cette année, le vent de Nord-Est permet un séchage fort mais principalement  en surface.
Les bonnes pratiques d’implantation selon Arvalis

Alors que les plantations de pommes de terre ont démarré depuis quelques semaines, Arvalis Hauts-de-France fait un tour d’…

Les surfaces d'endives françaises (encore) en baisse

La production française d'endives est à nouveau en baisse, de 5 % en 2024. 

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde