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Ajuster l'azote en fonction du développement de son colza

Les apports d’azote vont commencer à partir de la mi-février. Ce qu’il faut savoir pour les réussir.

Dans cet essai réalisé en Lorraine, en 2018, la dose calculée avec la réglette est de 0 unité pour un objectif de 40 qx/ha (Biomasse SH : 3,8 kg/m², pas d’apport de MO).
Dans cet essai réalisé en Lorraine, en 2018, la dose calculée avec la réglette est de 0 unité pour un objectif de 40 qx/ha (Biomasse SH : 3,8 kg/m², pas d’apport de MO).
© D. R.



Cette année, les conditions climatiques automnales 2018 hétérogènes ont amené de fortes différences de développement entre les parcelles. Ces multiples situations vont exiger une gestion différenciée de la fertilisation, se traduisant non seulement au niveau des doses d’azote à apporter, mais également sur les dates de ces apports.
La stratégie de fractionnement de l’apport d’azote devra prendre en compte plusieurs éléments, parmi lesquels la dose d’azote totale à apporter qui conditionnera des stratégies en un ou jusqu’à trois apports pour les doses les plus élevées.

Mesurer la biomasse des colzas
La pesée de biomasse aérienne permet d’évaluer la quantité d’azote déjà absorbée par la plante et de calculer la dose à apporter dès la reprise de végétation, pour atteindre l’objectif de rendement avec la réglette Azote colza®. Cette mesure est à faire sans tarder, en particulier pour les colzas peu développés.
Il est recommandé de combiner cette mesure à la première pesée réalisée en entrée hiver. Il sera ainsi possible de tenir compte des feuilles, qui ont potentiellement gelé pendant l’hiver, pour ajuster au mieux vos apports au réel besoin de la culture. L’azote de ces feuilles gelées n’est pas complètement perdu, puisque l’on considère que 50 % sera récupéré par les plantes durant la croissance printanière.

Premier apport
Il ne faut pas se précipiter. En effet, il faut souligner que les colzas sont toujours en période de repos végétatif, et qu’un apport d’azote trop précoce ne serait donc pas valorisé. La reprise de végétation, liée à la longueur du jour, ne devrait pas démarrer avant mi-février.
Pour les colzas bien développés, les quantités d’azotes absorbées sont déjà importantes et, sans pénaliser le rendement, les doses à apporter seront vraisemblablement peu élevées : des économies en perspectives sur ce poste.
En effet, le raisonnement de la fertilisation des «gros colzas» n’est pas toujours appliqué par les agriculteurs. Les doses préconisées semblent souvent trop faibles à leurs yeux et les cas de sur-fertilisation sont encore nombreux. Des essais menés au cours de la campagne 2017-2018 dans le nord et l’est de la France ont mis en évidence que la sur-fertilisation «d’assurance» des «gros colzas» est une perte économique pour l’agriculteur. En effet, la dose conseillée par la réglette Azote Colza®, définie à partir de la biomasse et de l’objectif de rendement de l’agriculteur, a toujours permis d’atteindre le potentiel de production de la parcelle et l’optimum économique.
De plus, il est important de rappeler que la sur-fertilisation impacte la teneur en huile. Il a été mesuré qu’un surplus de 45u d’N fait diminuer de 0,5 point la teneur en huile.
Si un apport d’azote s’avère nécessaire sur les «gros colzas», attendez le début de la montaison pour le faire. En effet, le colza a des besoins en azote importants dès la reprise de végétation, mais plus particulièrement à partir du début montaison, pour l’élaboration des feuilles, mais surtout des tiges et, plus tard, des siliques.
Pour les «petits colzas», la pesée est à faire très rapidement. Un premier apport de 50 unités début février est envisageable sur les très petits colzas, de façon à faciliter la reprise de végétation, tout en tenant compte de la règlementation sur les dates d’épandages. Mais, attention, un apport d’azote trop conséquent serait contreproductif, puisque les colzas ne seraient pas en capacité d’absorber, et donc de valoriser tout l’azote apporté.

 

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