Aller au contenu principal

Après la consommation l’exportation reprend

Les Français consomment davantage de pommes de terre depuis quelques mois et l’export retrouve cette campagne un rythme normal.

La vocation exportatrice de la France est indiscutable.
La vocation exportatrice de la France est indiscutable.
© S. Leitenberger

Si la consommation de pommes de terre est fortement repartie depuis quelques mois avec une progression à deux chiffres (+ 10,8 % pour la période du 10 septembre au 7 octobre, par rapport à l’an dernier) l’exportation aussi retrouve un rythme normal après le creux de la dernière campagne.
L’assemblée du Comité national interprofessionnel de la pomme de terre (Cnipt) qui se tiendra le 12 décembre à Paris, fera de la reprise de la consommation l’un des principaux thèmes.
La filière cherche à en déterminer les raisons que certains commentateurs ont attribuées à la baisse du pouvoir d’achat des ménages qui les orienterait vers les produits les plus économiques.
L’analyse n’est pas aussi simple et la filière espère bien qu’il s’agit d’un mouvement plus pérenne, lié à un renouvellement des habitudes de consommation et non à une situation de crise.

L’Espagne toujours premier client
Quant à l’exportation elle a retrouvé un rythme normal après la très médiocre campagne 2011-2012. Pour les deux premiers mois de la campagne, août et septembre, les sorties ont atteint 124 000 tonnes, contre 99 300 t l’an dernier pour la même période. Elles restent néanmoins inférieures à celles des deux précédentes campagnes : 139 200 t en 2010-2011 et 135 300 t en 2009-2010, conséquence, sans doute d’une offre plus étroite.
L’Espagne a bien rempli son rôle de premier client, avec 26 000 t, mais l’Italie a pris du retard avec 20 400 t, contre 29 500 t l’an dernier : elle a trouvé, pour le moment, en Allemagne des prix plus compétitifs. L’évolution la plus marquante est celle des importations de la Grande-Bretagne, avec 29 700 t contre 3 500 à 5 300 t ces dernières campagnes, conséquence d’une campagne catastrophique outre-Manche.
Les ventes aux Pays-Bas et à la Belgique ont aussi connu une sensible accélération, compte tenu de la forte demande de l’industrie qui a aussi obligé la France à des importations plus élevées, 12 000 t contre 10 000 t l’an dernier.
La vocation exportatrice de la France est indiscutable. Pour cela, commentait Jean-Luc Gosselin, directeur du Cnipt (interprofession) lors du dernier salon Potato Eurpope à Villers-Saint-Christophe, «il faut rester conquérant quelque soit la conjoncture et garder une longueur d’avance sur les concurrents en étant attentif aux évolutions du marché, en sachant saisir les opportunités grâce à une stratégie à l’exportation bien menée et en maintenant une offre de qualité irréprochable».

Qui importe des pommes de terre françaises ?
La première zone d’exportation de la production française est de loin l’Europe du Sud constituée de l’Espagne, de l’Italie, du Portugal et de la Grèce. Entre 2005 et 2010, les surfaces de ces pays ont baissé de 14 % et leurs importations ont progressé de 15 %.
Cette zone absorbe 60 % des exportations françaises en volume et 54 % en valeur.

L’Europe de l’Ouest constituée des cinq principaux pays producteurs de l’UE (la France, l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne) est le premier bassin de production en Europe. Mais avec 30 % des exportations françaises en volume et 33 % en valeur, elle est aussi la deuxième zone de débouchés des pommes de terre françaises.

L’Europe de l’Est avec principalement la Pologne, la Roumanie, la République Tchèque et la Hongrie constitue la troisième zone de débouchés. Les surfaces y ont diminué de 13 % et la production de 16 % entre 2005 et 2010 tandis que sur la même période, les importations de ces pays progressaient de 56 %. La France détient 8 % de parts de marché en volume et 9% en valeur.
Vient enfin, la Russie où l’on constate une tendance à la baisse des surfaces de 25 % tout en sachant que 84 % de la production provient de lopins de terre individuels.
Ses importations ont progressé de 72 % entre 2005 et 2010.
Les parts de marché de la France sont passées de 6% en volume et en valeur en 2005 à 9% en volume et en valeur en 2010.
Ce marché en forte croissance est une vraie opportunité mais les conditions d’accès restent difficiles notamment en raison de l’éloignement.
Patrick Desmedt

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

un éleveur de la Somme au tribunal pour tapage nocturne
Un éleveur samarien au tribunal pour avoir nourri ses vaches trop tôt le matin

L’audition d’un éleveur du Vimeu au tribunal d’Amiens pour "tapage nocturne" ravive la question des conflits entre…

Clarebout mouvement social bourbourg Dunkerque grève rachat
Le rachat de Clarebout par J.R. Simplot ne passe pas auprès des salariés

Un mouvement social entamé par les salariés touche toutes les unités de production du groupe Clarebout, en Belgique comme dans…

augmentation des taxes sur l'E85 bioéthanol carburant
A partir du 1er janvier 2026, rouler à l’E85 pourrait coûter plus cher

Le projet de loi de finances pour 2026 prévoit une augmentation progressive des taxes sur le Superéthanol-E85. Une mesure…

Sébastien Lecornu a déjà eu de multiples occasions de témoigner de son intérêt pour la chasse.
Sébastien Lecornu, un Premier ministre en tenue de chasseur

Nommé à Matignon le 9 septembre, Sébastien Lecornu a été d’abord «Monsieur chasse» de la macronie. Bien que ne pratiquant pas…

charte des contrôles FDSEA de la Somme
Contrôle des agriculteurs : la FDSEA de la Somme se rebiffe

La FDSEA de la Somme refuse de signer le projet de renouvellement de la charte encadrant les contrôles dans les exploitations…

grippe aviaire dans un élevage de faisans et de perdrix à Pihen-les-Guînes
Un foyer de grippe aviaire hautement pathogène découvert dans un élevage de faisans et de perdrix

La présence du virus de l’influenza aviaire de type H5 a été découverte ce vendredi 10 octobre dans un élevage de gibier dans…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde