Aller au contenu principal

Artère des Hauts de France II : vers la fin du chantier

Entretien avec Olivier Ancelin pédologue à la chambre d’agriculture.

Quel est l'état d'avancement du chantier ?
La remise en état a démarré depuis fin août pour les deux lots. Pour le lot Nord, Humbercourt-Corbie : la remise en état est terminée depuis la mi-septembre, à l’exception de quelques points spéciaux et quelques entrées de champs. Pour le lot sud, Corbie-Remaugies : cette phase est bien avancée, l’objectif est de le terminer ce tronçon pour la fin octobre sauf intempéries retardant le déroulement des opérations de remise en état agricole. Nous avons été contraints à la mi-septembre de demander un arrêt de chantier du fait des fortes pluies. L’entreprise avait pris du retard du fait des arrêts de chantier mais aussi à cause des techniques employés pour la préservation des sols agricoles. Le retard a été compensé car elle a obtenu une dérogation pour augmenter le temps de travail, passé de 8 à 10h par jour. Elle a aussi renforcé les équipements en mettant plus d’engins sur le chantier ce qui a permis d'atteindre une cadence maximale.

Entre Hauts de France I en 1997 et Hauts de France II, quelles ont été les améliorations ?
La principale vient de l’amélioration du matériel et des technologies employées. Le mode opératoire entre Artère des Hauts de France I et II ne peut être comparé. Un grand changement est intervenu aussi pour le décapage. En 1997, le décapage avait été réalisé sur 3 m de large et les engins roulaient sur la terre végétale. Aujourd'hui, le décapage est réalisé sur 21 m et la terre végétale a été bien protégée car isolée.
Il faut ajouter à cela que la convention locale signée entre la profession et GRT a permis de bien définir le suivi de chantier et les modalités lors de la remise en état. Nous avons ainsi pu demander des arrêts de chantier en cas de mauvaises conditions climatiques. Nous estimons que ce processus aura permis d’éviter des situations irréversibles pour la remise agricole de certains terrains.
Il faut préciser que ces arrêts ont toujours été réalisés de façon consensuelle avec GRT. Certes la profession, GRT et les entreprises ont des intérêts divergents mais nous avons toujours trouvé un terrain d’entente. Il faut savoir qu'arrêter le chantier trois jours coûte 600 000 euros à GRT (événement de septembre par exemple).
Mais il est important de bien gérer ces arrêts, car il faut aussi profiter de la bonne saison et terminer le chantier avant l’arrivée de l’hiver.

Les entreprises ont-elles respecté les exigences techniques ?
En général oui. Il faut dire que les travaux ont été suivis à la fois par des référents locaux qui vérifiaient sur le terrain et par des pédologues de la chambre d’agriculture. Des réunions hebdomadaires sont aussi organisées entre les entreprises, GRT et la chambre d’agriculture. Ce qui permet de réagir rapidement en cas de problème.
Il faut ajouter qu’un gros travail a été réalisé en amont pour expliquer aux entreprises les contraintes agricoles. Nous avons ainsi obtenu que les exigences agronomiques soient prises en compte. Nous avons écouté les exigences des entreprises. Leur professionnalisme et leur expérience nous a aussi fait évoluer. C’est ainsi que pour la remise en état nous n’étions pas favorable à une utilisation des bulls, le matériel agricole et notamment les décompacteurs étaient pour nous mieux adaptés. Or nous avons pu constater que le travail réalisé par des bulls équipés de ripper donnait de bons résultats pour la remise en état des sols limoneux.

Quels seraient les points à améliorer pour un prochain chantier ?
Le problème que l’on a pu noter sur ce chantier est la gestion des plantes envahissantes (chardon, datura, betteraves montées) sur les tas de terre végétale. Cependant l’intérêt de procéder à ce décapage est tel qu’il est peu probable que l’on revienne en arrière.
GRT a demandé à une entreprise d’effectuer un broyage des végétaux présents sur les tas de terre avant la remise en état agricole. Cette opération a été réalisée par un entrepreneur de travaux agricoles ou par les exploitants qui sont indemnisés par GRT sur la base du barème d’entraide.

REPERES

- Dans la Somme, le linéaire entre les communes d’Humbercourt et de Fescamps, totalise environ 65 km sur 21 communes.
- Les tuyaux : 1,20 m de diamètre, 17 m de long, un poids de 15 t.
- Le chantier a démarré au mois de mars. Si les conditions climatiques restent favorables il doit se terminer ce mois d'octobre (sauf quelques points particuliers).

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Qualipom événement pommes de terre
Qualipom’ 2025 : la filière pomme de terre se donne rendez-vous le 26 juin à Villers-au-Flos

Le salon régional dédié à la pomme de terre revient pour une 10ᵉ édition très attendue, le 26 juin 2025 à …

moratoires gibier d'eau Pannier-Runacher chasse Willy Schraen CNCFS
Les chasseurs de gibier d’eau très remontés contre leur ministre de tutelle

Alors que les scientifiques européens recommandent la prudence sur seulement trois espèces d’oiseaux migrateurs, le ministère…

plaine en fête Saint-Valery-sur-Somme baie de somme
Plaine en fête à Saint-Valery : cap sur 15 000 visiteurs fin août

Les Jeunes Agriculteurs de la Somme préparent activement le grand rendez-vous agricole de l’été, les 30 et 31 août 2025, face…

taureau accident prévention Corrèze insémination
Une stagiaire de 19 ans tuée par un taureau sur une exploitation

Jeudi 26 juin à Masseret (Corrèze), une jeune femme en formation avec un inséminateur a perdu la vie après avoir été…

Le vote des planteurs de betteraves livrant à Saint louis Sucre pour la désignation des membres de la commission interprofessionnelle de Roye (80) est ouvert  en ligne jusqu’au 11 juillet.
Commission Interpro de la sucrerie de Roye : la CGB bat le rappel pour ses candidats

Les planteurs qui ont signé un contrat de livraison de betteraves avec Saint Louis Sucre pour la campagne 2025 ont jusqu’au 11…

Lors du repas champêtre, l’association a vendu une quarantaine de kilos de pommes de terre.
Récoltée à la main, cette pomme de terre ne se déguste qu’en baie de Somme

L’association des paysans du sud de la baie de Somme a marqué le lancement de la campagne de sa pomme de terre primeur en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde