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Salon international de l'agriculture
Au Sia, plein phare sur la gastronomie régionale des Hauts-de-France

Tandis que le label Région européenne de la gastronomie sera formellement lancé lors du Salon de l’agriculture, qui se tient à Paris du 25 février au 5 mars, les producteurs, pêcheurs et chefs cuisiniers mettront la lumière sur le patrimoine culinaire des Hauts-de-France.

Sous le pavillon des régions, les Hauts-de-France afficheront les produits qui font leur identité culinaire.
© Région Hauts-de-France

C’est un rendez-vous devenu habituel : à quelques jours de l’ouverture du Salon international de l’agriculture (Sia), Marie-Sophie Lesne, vice-présidente du conseil régional en charge de l’agriculture, l’agroalimentaire et la pêche, brosse le portrait de l’agriculture régionale avant que celle-ci ne s’affiche à Paris où producteurs, pêcheurs et chefs cuisiniers y sublimeront les ressources du territoire. Une agriculture régionale marquée en 2022 par une «sécheresse terrible», avec des «impacts sur la production», même si, aux dires de l’élue, «la ferme Hauts-de-France s’en sort globalement bien malgré de fortes disparités». Elle veut rester «prudente et inquiète pour attaquer 2023» et présente quelques-uns des dossiers à venir.

Bio, élevage et eau

Au premier rang des chantiers, se trouve l’élaboration d’une aide aux herbagers et à la filière biologique, «pour passer le cap des sécheresses successives». Lors du Sia, une «place particulière» sera accordée à l’agriculture biologique pour «aider la filière.»
Le plan de développement de l’agriculture biologique sera ainsi officiellement signé mardi 28 février sur le stand des Hauts-de-France. En outre, pour privilégier l’élevage qui «s’érode» et a perdu 30 % de ses agriculteurs en 10 ans, les «mesures prises sont teintées par ce tropisme assumé».
Autre constat, si le lait est, pour l’élue, la filière la mieux organisée, du national au local, les structures qui fédèrent les productions des Hauts-de-France sont inégales. Objectif affiché : «muscler les filières». Parmi les chantiers également, «l’accélération de l’autonomie alimentaire des exploitations face au changement climatique», doit permettre, pour Marie-Sophie Lesne, de «limiter les dépenses pour avoir une meilleure valeur ajoutée» tout en faisant «entrer le plus grand nombre d’agriculteurs dans l’agroécologie».
Concernant la récupération d’eau, elle assure qu’il n’y a «pas de tabou sur les retenues d’eau, dès lors qu’elles sont immédiatement assorties d’une condition : un arrosage précis pour éviter que nos systèmes ne trépassent.» Le conseil régional affiche, par ailleurs, sa volonté de financer des expérimentations en ce sens.
Quant aux produits, si «la qualité est un débouché majeur, il faudra veiller à l’encourager mais aussi garder une agriculture productive qui puisse nourrir les Français et une partie de la planète en restant compétitive sur les marchés». En toile de fond, la perte régulière du nombre d’agriculteurs, dont seul un sur trois est remplacé, ne doit pas empêcher de «conserver une agriculture pérenne, un pan de notre économie auquel on tient et qui est l’âme du pays».

Des produits de qualité

Le pays, justement, qui chaque année, affiche ses agricultures régionales pour dix journées Porte de Versailles. Installé sur 300 m², le stand des Hauts-de-France sera inauguré mardi 28 février. L’occasion, enfin, de lancer officiellement le label Région européenne de la gastronomie. Certains des chefs ambassadeurs proposeront notamment des démonstrations culinaires et un grand plateau de fromages ravira les yeux et les papilles. Grande nouveauté de cette édition pour les Hauts-de-France : un espace friterie inédit. Un espace attractivité a été imaginé pour promouvoir, outre le nouveau label, le tourisme ; un espace restauration où des chefs cuisiniers feront découvrir la gastronomie locale  ; un espace mer et pêche pour mettre en valeur les acteurs de la filière des produits aquatiques ; un espace Siqo (Signes d’identification de qualité et d’origine) pour montrer l’engagement de la qualité des produits ; un plateau télé pour faire vivre le salon en direct ; ou encore un espace vente de produits régionaux.

Les dix ans du réseau Solaal célébrés au Salon international de l’agriculture

Plusieurs temps forts rythmeront la présence de Solaal et de ses dix antennes régionales au Salon international de l’agriculture (Sia), compte tenu des dix ans du réseau Solaal. Mercredi 1er mars, une table ronde sera organisée par Solaal, sur la thématique «Le glanage solidaire, créateur de lien social», sur le stand de la FNSEA. Outre le député Guillaume Garot, parrain de Solaal, différents acteurs partageront leur expérience de glanages solidaires : des agriculteurs, des bénévoles associatifs, des glaneurs en insertion, un professeur de lycée agricole, un représentant de l’EPA Saclay, une représentante de l’Université Paris-Saclay.  
Une «tablée solidaire» aura lieu le jeudi 2 mars, en présence du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Ce sera l’occasion pour les membres, partenaires et donateurs du réseau de Solaal de revenir sur les dix ans d’existence de l'association, ses temps forts, son évolution, et de partager ses perspectives. L’intégralité des bénéfices sera consacrée à l’achat de produits agricoles qui seront donnés ensuite aux associations d’aide alimentaire. Le buffet sera approvisionné par de nombreuses interprofessions (Cniel, CNIPT, CNPO,
Inaporc, Intercéréales, Interfel) et orchestré par le chef Charles Soussin, parrain de Solaal.
Par ailleurs, comme les années précédentes, Solaal et ses antennes organiseront le don des produits qui contribuent aux animations culinaires réalisées par les Banques alimentaires sur le stand de la FNSEA. Solaal contribuera aussi à la collecte des dons des exposants durant la totalité du salon. Tout au long du salon, les antennes régionales seront présentes sur les différents stands de leur région pour plusieurs animations et échanges.
Cécile Peltier, Solaal Hauts-de-France
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