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«Avec un Comité régional porcin nous serons plus fort»

La forte baisse des subventions oblige les organisations porcines régionales à envisager un rapprochement au sein d’une structure commune dans l'intérêt des éleveurs.

Christophe Dusannier (à droite) et Jean-Michel Serres, respectivement président de l’Urgpp et d’Interporc Nord-Picardie
Christophe Dusannier (à droite) et Jean-Michel Serres, respectivement président de l’Urgpp et d’Interporc Nord-Picardie
© AAP

Quel avenir pour l’Union régionale des groupements de producteurs de porcs (Urgpp) et l’interprofession porcine de Nord-Picardie ? «Nous devons travailler à la création d’une structure commune, dans l’intérêt de la filière et des éleveurs», ont indiqué Christophe Dusannier et Jean-Michel Serres, respectivement présidents de l’Urgpp et d’Interporc Nord-Picardie, lors de l’assemblée générale des deux structures qui s’est tenue le 13 novembre dernier dans les locaux de la Chambre des métiers et de l’artisanat d’Arras.

Financements fortement réduits
«Les subventions (aides FranceAgriMer, PIDIL et BDPorc) représentent une part importante de notre budget, explique Christophe Dusannier. Celles-ci ont fortement baissé en 2014 et diminueront encore plus en 2015». Une analyse partagée par le président d’Interporc Nord-Picardie : «Nos structures ont des financements qui se réduisent considérablement. Nous le constatons avec le budget de FranceAgriMer qui se réduit, donc le retour aux régions est de plus en plus faible».
Pour le président de l’union des groupements, il est peu probable que de nouveaux financements leur soient alloués. C’est pourquoi «une réforme» des deux organisations semble d’après lui évidente. «Nous devons évoluer, insiste Christophe Dusannier. Je pense qu’il est nécessaire de mener une réflexion sur notre fonctionnement et nos objectifs à court et moyen termes».
Selon le président de l’Urgpp, ce travail doit être mené de concert avec Interporc, les chambres d'agriculture, le syndicalisme, ainsi que les organisations ou associations qui gravitent autour de la filière porcine (GDS, Airfaf). «Il y a des compétences dans ces structures à partager», souligne Christophe Dusannier. Et ce dernier d’appeler à la création d’un comité régional porcin, «avec pour objectif minimum de concerter nos actions, apprendre à travailler ensemble». Il s'agit de gagner en efficacité : «ensemble on est plus fort, plus audible et il est plus facile de défendre la production et les éleveurs», affirme Christophe Dusannier, citant en exemple l’intervention commune de l’Urgpp, d’Interporc, de la chambre de région et du syndicalisme auprès de la Direction départementale de la protection des populations du Nord (Ddpp 59) pour débloquer neuf dossiers d’installation classée.

La production porcine régionale a reculé de 5% l’an dernier

L’année dernière, 1 028 398 porcs ont été produits en Nord-Pas de Calais-Picardie, soit une baisse de 5 % par rapport à 2012. «Cette baisse de la production est même de 11 % depuis 2005», précise Gwendoline Desailly, directrice de l’Urgpp et d’Interporc Nord-Picardie.
Près de 75 % des porcs charcutiers commercialisés en 2013 l’ont été par les quatre groupements de porcs de la région (767 169 porcs).
Concernant l'abattage, on observe une hausse de l’activité des abattoirs régionaux hors Uniporc (+16% par rapport à 2012), avec toutefois des disparités importantes en fonction des sites. Si Valenciennes, Fruges et Montdidier ont vu leur activité progresser respectivement de 7,6 %, 22,1% et 35%, Zegerscappel, Hirson et Laon enregistrent une baisse des abattages (-5,6%, -7,2% et -7,7%).
Du côté des abattoirs régionaux Uniporc, Bigard Saint-Pol (+7,2%) a compensé en partie la baisse d’activité (-38,7%) de Scop Aisne (anciennement PigAisne), du fait de l’arrêt de l’atelier de découpe.

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