Aller au contenu principal

Négociations commerciales
Bercy réunit tour à tour distributeurs et industriels

Bruno Le Maire veut prolonger le «trimestre anti-inflation» et contraindre les partenaires commerciaux à se remettre autour de la table des négociations. Deux réunions séparées ont eu lieu à Bercy. 

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire veut prolonger le «trimestre anti-inflation» et contraindre enseignes de grande distribution comme industriels à se remettre autour de la table des négociations.
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire veut prolonger le «trimestre anti-inflation» et contraindre enseignes de grande distribution comme industriels à se remettre autour de la table des négociations.
© Ministère de l’Économie et des Finances

Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire réunissait, le 11 mai, les représentants de la grande distribution pour évoquer les prix des produits alimentaires. L’objet de la rencontre portait sur le prolongement du «trimestre anti-inflation» et la réouverture des négociations commerciales. Les industriels l'ont été à leur tour le 17 mai. 

«Nous voulons, avec les distributeurs, prolonger l’opération pour que les distributeurs continuent de s’engager sur la baisse d’un certain nombre de prix», déclarait le locataire de Bercy, le 3 mai. Les distributeurs, plutôt disposés à continuer de faire quelques concessions sur leurs marges, demandent en contrepartie que les industriels fassent «leur part» en acceptant de renégocier les prix à la baisse. «Il faut forcer» les entreprises agroalimentaires «à revenir à la table des négociations pour baisser les prix», car pour l’heure les industriels «font les morts», déclarait, le 8 mai, le directeur exécutif achat chez Lidl, Michel Biero. Seul Fleury Michon aurait accepté de rouvrir son contrat avec le distributeur. Quelques semaines plus tôt, Michel-Édouard Leclerc affirmait pourtant que les renégociations avaient commencé pour les centres Leclerc. 

 

Les Mousquetaires demandent une charte 

Ce n’est pas le cas chez leur concurrent Intermarché. «Une impulsion du gouvernement est la seule solution pour s’en sortir aujourd’hui», plaidait le président du groupement Les Mousquetaires, Thierry Cotillard, interviewé sur France info à quelques heures de la rencontre à Bercy. Il affirme qu’«aucun» industriel n’a accepté ses demandes de renégociation d’Intermarché et demande au gouvernement de mettre en place une charte, comme en 2022. Il s’agissait alors de répercuter la flambée des coûts de production des producteurs agricoles et des industriels. «Nous demandons une charte dans le sens inverse aujourd’hui», indique-t-il. 

En marge de la réunion du 11 mai, la Feef a réaffirmé que les PME et ETI qu’elle représente doivent être exclues de la réouverture des négociations. «Les PME-ETI fournisseurs de la distribution n’ont absolument pas la capacité de réduire leur tarif. Aucune baisse n’est observée dans les coûts de transformation et de fabrication», affirme l’organisation dans un communiqué. Elle explique que les prix des matières premières agricoles et industrielles restent «très élevés» et l’énergie «très problématique». La Feef ajoute que les salaires ont «beaucoup augmenté». 

Trimestre anti-inflation : Système U prolonge son dispositif, les industriels bientôt à Bercy

Le groupement coopératif Système U a annoncé le 11 mai qu’il prolongera son opération de «trimestre anti-inflation» au-delà du 15 juin et jusqu’à la fin de l’année 2023. Système U avait été le premier distributeur à mettre en place, le 1er février, un dispositif de lutte contre l’inflation en lançant un panier de 150 produits vendus «à prix coûtant». L’annonce de son prolongement intervient après une réunion entre le ministre de l’Économie et la grande distribution, le 11 mai. «Nous avons demandé au gouvernement de prendre des mesures pour pousser les industriels à se remettre autour de la table afin que la charge de l’inflation soit mieux partagée», a déclaré son directeur général, Dominique Schelcher, dans une interview accordée à Ouest-France. Il indique que l’opération coûte «plusieurs dizaines de millions d’euros» à l’enseigne dont 20M sur les cinq fruits et légumes vendus à prix coûtant. Invité dans l’émission Quotidien sur TMC, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a indiqué qu’il devait recevoir les industriels le 17 mai, les appelant à la «responsabilité». Le locataire de Bercy avait averti plus tôt dans la journée que le gouvernement emploierait «tous les instruments à (sa) disposition, y compris l’instrument fiscal, pour récupérer des marges qui seraient des marges indues faites sur le dos des consommateurs».
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

La réalité des rendements et de la qualité du grain ne pourra être réellement vérifiée qu’à la fin des récoltes.
Moissons 2024 : mauvaise année en céréales

La pluie aura eu raison des rendements de blé tendre, annoncés à 64 q/ha en moyenne, en baisse de 11 % par rapport à la…

Les premières tonnes de céréales ont été réceptionnées à Canaples le 1er juillet.
Un nouveau silo à Canaples pour accompagner le développement du négoce Charpentier

L’entreprise de négoce en grains Charpentier a inauguré il y a quelques semaines un silo sur la commune de Canaples. Une…

L’usine de Péruwelz compte six lignes de production pour un volume de produits fabriqués à base de pommes de terre  de 240 000 tonnes.
Ecofrost Péronne en campagne pour recruter

L’entreprise belge qui porte un projet de construction d’usine de transformation de pommes de terre à Péronne (80) se…

Dans son communiqué, le sucrier a aussi indiqué sa base de prix pour la campagne en cours (semis 2024), avec un prix minimum garanti de 36,47 €/t16° en betteraves entières, soit une nouvelle hausse par rapport à l’an passé (32 €/t).
Saint Louis Sucre dévoile ses prix et sa stratégie RSE à 2030

La filiale française du groupe allemand Südzucker a dévoilé des prix de base de nouveau à la hausse pour 2024, et une…

Selon les prévisions, le rendement national en blé tendre atteindrait 64 q/ha  en 2024, soit - 13 % par rapport à 2023.
Les conditions climatiques influencent déjà la moisson 2024

Selon Arvalis et Intercéréales, la récolte de blé tendre 2024 pourrait être caractérisée par des rendements en forte baisse…

Pour l’orge, la campagne européenne se présente sous de meilleurs auspices.
La moisson casse la dynamique des prix

Les prix des grains baissent depuis que la moisson a débuté dans l’hémisphère nord et donne un sentiment d’abondance sur les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde