Aller au contenu principal

Bercy veut des négociations commerciales dès mai

Le ministère de l’Économie s’engage à rouvrir les négociations commerciales, non plus en juin, mais «dès le mois de mai» pour répercuter la baisse des prix de gros. Les industriels s’opposent à «un calendrier imposé». 

Le ministre de l’Économie voudrait que le prix des pâtes baisse en même temps que celui du blé.
Le ministre de l’Économie voudrait que le prix des pâtes baisse en même temps que celui du blé.
© Pixabay

La réouverture des contrats pourrait arriver plus tôt que prévu. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a affirmé, le 20 mars sur BFMTV, qu’il demanderait aux industriels et aux distributeurs de renégocier «dès le mois de mai», et non plus en juin comme annoncé dans un premier temps. «Tous les prix alimentaires de gros baissent sur les marchés. Je voudrais que, lorsque le prix du blé baisse, le lendemain, le prix du paquet de pâtes baisse», a-t-il poursuivi.

Chez les industriels, l’annonce de la réouverture prochaine des négociations fait grincer des dents. «Je suis surprise de cette annonce alors que l’encre de la signature des contrats est à peine sèche, déclare la directrice générale de Lactel Anne Charlès-Pinault. Nous sommes responsables. Si les éléments conjoncturels viennent à bouger, nous saurons nous remettre autour de la table. Je ne crois pas que nous ayons besoin d’un calendrier imposé pour rouvrir les discussions.» 

 

Inenvisageable et superflu 

Après le déclenchement de la guerre en Ukraine, qui a bouleversé les marchés mondiaux, le gouvernement avait poussé les fournisseurs et les distributeurs à renégocier leurs tarifs, au bénéfice des industriels qui voyaient leurs charges flamber. Les clauses de renégociation, prévues dans la loi Egalim 2 pour rouvrir les contrats en cas de forte variation des coûts, n’avaient pas été suffisamment bien formulées pour fonctionner. Les parties prenantes se sont mieux saisies de ce dispositif cette année. 

Le président de la Coopération agricole, Dominique Chargé, rappelle également dans un communiqué que «la loi prévoit des clauses de révision dans les contrats si les marchés des matières premières agricoles fluctuent significativement». Pour lui, «il n’est pas envisageable de rouvrir les négociations alors même qu’elles viennent de se terminer». D’autant plus que les négociations annuelles n’ont pas donné satisfaction aux entreprises. Les coopératives estiment que seul un tiers de la hausse de leurs matières premières industrielles a été répercuté dans leurs tarifs. «Nous n’avons pas répercuté la totalité de nos hausses de coûts, notamment énergétiques et [...] les besoins d’investissements sont gigantesques», confirme Jérôme Foucault, président de l’Adepale (privés). Il témoigne de «la pression extrêmement forte de la grande distribution». L’engagement de Bercy apparaît, en effet, comme une contrepartie à la participation des distributeurs au dispositif de «trimestre anti-inflation», porté par le gouvernement. Côté amont, la FNPL assure déjà qu’elle «ne laissera pas passer» la réouverture des négociations. «Les produits de qualité ont un prix, notre travail à un prix», insiste son président, Thierry Roquefeuil. 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Chaque année, environ 10 % des fermes du département de la Somme font  l’objet d’un contrôle administratif, ce qui apparait relativement faible selon  l’administration départementale.
«Trop» de contrôles chez les agriculteurs ? La DDTM répond

Lors de la session de la Chambre départementale d’agriculture de la Somme du 19 mars dernier, l’administration départementale…

Présentation des Prim'holstein.
Les vaches Prim’holstein, les stars de la Foire agricole de Montdidier

Le lundi 1er avril avait lieu la traditionnelle Foire agricole de Montdidier, avec de nombreux exposants. Parmi les…

Gros rendement pour la campagne 2023-2024 de collecte des pneus

Au cours de l’hiver, pendant trente jours, 370 exploitations agricoles de la Somme ont participé à la collecte des pneus…

Quatre kilomètres de haies pour protéger un captage d’eau

En s’associant à un partenaire privé, Christophe Desmis, un agriculteur du Santerre, fait le pari de planter quatre kilomètres…

Le retard pris dans les semis inquiète la CGB comme l’Institut technique de la betterave (ITB) avec un risque «jaunisse»  fort cette année.
Des premiers semis de betteraves sous un ciel nuageux

C’est toujours dans l’attente d’un contingentement des volumes de sucre importé d’Ukraine et de l’autorisation de certaines…

dégâts sanglier approche affût 1er avril
Le tir du sanglier ré-autorisé à partir du 1er avril

La préfecture de la Somme a décidé de prolonger la période de chasse du sanglier dans la Somme sous conditions en modifiant l’…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde