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Betteraves : désherber mieux pour désherber moins

Vers la réduction de la surface traitée grâce aux techniques de désherbage localisé associées à des désherbages mécaniques.

Herse etrille Treffler.
Herse etrille Treffler.
© AAP


S’il y a un domaine dans lequel les techniques et les concepts évoluent rapidement, c’est celui du désherbage de la betterave. Le désherbage chimique a profondément progressé depuis plusieurs décennies grâce à une meilleure maîtrise des conditions d’application, des matériels plus précis et plus fiables et aussi une évolution des pratiques agronomiques. Ces évolutions propres à la culture betteravière, se sont propagées à d’autres productions telles que le colza et le maïs. Dans le contexte actuel de recherche de leviers pour baisser les coûts de production et réduire les quantités d’intrants, des techniques nouvelles de désherbage apparaissent ou pour certaines resurgissent après plusieurs décennies d’oubli.
Ainsi le binage, le désherbage localisé sur le rang, les pulvérisateurs équipés de buses à angle restreint, les rampes de désherbage localisées de grande largeur s’intègrent complètement dans cette logique. Réduire les doses de produits phytosanitaires est une piste qui a été largement explorée depuis de nombreuses années et qui se heurte aujourd’hui sur des problèmes techniques d’efficacité et de résistance.
Les évolutions techniques s’orientent plus sur la réduction de la surface traitée grâce aux techniques de désherbage localisé associées à des désherbages mécaniques.

Rampe de localisation, buses à angle restreints….
Les rampes de pulvérisation localisées de grande largeur offrent de nouvelles perspectives à ces techniques avec des débits de chantier importants compatibles avec les débits de chantiers actuels et surtout qui permettent de profiter de conditions de travail optimum. Les pulvérisateurs équipés de buses à angle restreints travaillent en traitement en plein mais l’angle réduit des buses (inferieur à 30°) permet de ne pulvériser que sur une partie réduite de la surface. Pour rester précis et efficace il faut néanmoins que le semis et le pulvérisateur soient guidés à partir de la même base RTK afin que chaque buse soit précisément au dessus d’un rayon de betterave ! La dose appliquée sur la surface traitée est adaptée mais pas réduite, c’est la surface traitée qui est diminuée.
Même objectif avec la rampe de grande largeur, qui par contre, peut être guidée par le sillon de traçage laissé par le semoir.

On complète avec du désherbage mécanique
Le binage est alors obligatoire pour désherber l’entre rang, laissé dans l’état par le désherbage du rang. Cette opération qui doit être réalisée, dans des conditions sans pluie, peut être retardée autant que raisonnable.
Les évolutions techniques et l’inventivité des constructeurs permettent aujourd’hui des débits de chantier importants. Dans le même esprit, la mise au point de dispositifs «moulinets» permet en plus le désherbage du rang. Cette technique quant à elle, a vocation à réduire le nombre d’intervention par désherbage chimique ou tout au moins de venir en complément de ces derniers.

La herse étrille : une technique venue d’ailleurs
La herse étrille, un outil très employé par les producteurs bio, a trouvé depuis peu une nouvelle utilisation sur la betterave. En effet, utilisable sur de nombreuses cultures classiques : céréales, protéagineux, colza… la herse étrille par son agressivité ne convenait pas à la betterave. Depuis peu des modèles de grandes largeurs (12 mètres et plus) avec des équipements contrôlés directement de la cabine permettent des réglages précis qui font maintenant de la herse étrille un outil adapté aux cultures fragiles (betteraves, protéagineux, légumes…).
Complémentaires des désherbages chimiques, les bineuses et herses étrilles apportent des réponses pratiques et fonctionnelles sur les plans techniques et économiques. Le passage de la technique du tout chimique au tout mécanique n’est pas réaliste mais le mariage des deux semble promis à un avenir certain.

MECAPOLE 2014
Conjuguer machinisme et innovations agronomiques

Les chambres d’agriculture de Picardie vous invitent aux démonstrations MECAPOLE 2014.
Rendez-vous le mercredi 14 mai à 13h30 à Tupigny dans l’Aisne (accès fléché) où seront abordés deux sujets :
Fertilisation azotée : de la carte des sols au diagnostic par drone, satellite ou capteurs embarqués :
- conduite de la fertilisation azotée à partir de la carte de potentiel des sols,
- modulations intra-parcellaire grâce aux outils embarqués et aux appareils d’épandage asservis,
- corrections et adaptation de la dose totale par les outils de nouvelle génération : satellite, drone, capteurs embarqués sur les appareils d’épandage.

Désherbage localisé de la betterave : présentation de matériels adaptés à cette technique :
- pulvérisateur et automoteur guidés par satellites et pulvérisation sur le rang grâce à des buses à angle restreint,
- rampes de pulvérisation localisées de grandes largeurs (18/20m),
- bineuses rapides équipées ou non de moulinets,
- herses étrille de grandes largeurs adaptées au désherbage de la betterave.
Le matériel présenté ce jour-là sera celui d’agriculteurs qui seront présents. L’animation de l’après-midi sera réalisée par la chambre d’agriculture, Sicatech et Téreos (partenaires de la démonstration).

Contact : Alain Tournier - alain.tournier@ma02.org - 03 23 22 51 06.


Les prochains rendez-vous
Mécapole 2014

- le 10 juin dans l’Oise sur la triple performance de la fertilisation azotée,
- le 12 juin dans la Somme pour la présentation de techniques agronomiques innovantes.
Ces démonstrations, labellisées Innov'action, bénéficient du co-financement du Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader, l'Europe investit dans les zones rurales).

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