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Betteraves : deux cents premiers hectares bio pour Tereos

Une trentaine de planteurs Tereos ont emblavé les toutes premières betteraves biologiques destinées à la production de sucre. Elles seront transformées à la sucrerie d’Attin (62) en septembre.

Tour de plaine, le 14 juin, chez Pascal Lemaire, installé à Boffles (62) dans le Ternois, qui cultive 13 ha de betteraves biologiques.
Tour de plaine, le 14 juin, chez Pascal Lemaire, installé à Boffles (62) dans le Ternois, qui cultive 13 ha de betteraves biologiques.
© D. R.




«Le marché du bio n’est plus un marché de niche désormais, indique Marthe Crombez, en charge du développement de la filière bio pour Tereos. Les consommateurs veulent manger davantage de produits sains et bio. Les sollicitations des producteurs vont également en ce sens.» Ce sont ces évolutions et constats qui ont poussé la coopérative à s’engager dans la mise en place de surfaces de betteraves biologiques.
Après une phase d’expérimentations agronomiques et d’essais industriels en 2018, le développement de la branche bio se concrétise cette année chez Tereos avec l’implantation des premières parcelles par les adhérents il y a quelques semaines.

Contrats indexés sur la surface
Ce sont donc 200 ha de betteraves bio qui ont été emblavés en 2019. Environ trente exploitants, en bio ou en cours de conversion, se sont engagés dans la démarche. «Ils bénéficient d’une contractualisation adaptée : des contrats annuels indexés sur les surfaces et non au tonnage, dévoile Marthe Crombez lors d’une visite de terrain organisée chez un agriculteur de Boffles (62), le 14 juin dernier. Le prix dépendra des cours du marché du sucre bio. Pour avoir un ordre d’idée, il s’était établi à 81 /t de betteraves à 16° en 2018.»
Ces nouveaux planteurs bio sont répartis dans les Hauts-de-France, ainsi que dans la Marne et le Loiret. Ils sont accompagnés par une équipe de techniciens de Tereos. Leur récolte va être transformée en septembre prochain. La production industrielle se fera entièrement à l’usine d’Attin dans le Pas-de-Calais. «Il s’agit de la plus petite de nos unités, ce qui permet de l’adapter aux nouveaux process plus facilement, explique la responsable. La transformation s’effectuera en tout début de campagne, sur deux ou trois jours en fonction des volumes collectés, au moment de l’entrée en fonctionnement de l’usine.» Tereos prend en charge le transport jusqu’à la sucrerie. Le sucre bio produit est ensuite destiné en grande partie à l’agroalimentaire.

Quels résultats dans les champs ?
Dans la plaine, les betteraves bio ont déjà livré plusieurs feuilles à ce stade de la saison. «Les semis ont été réalisés entre fin mars et début mai, mais 50 % ont été effectués entre le 1er et le 15 avril», précise Patrice Kerckove, ingénieur agronomie-environnement pour Tereos. Qui dit culture émergente et biologique, dit multitude de pratiques culturales pour soigner la plante. «Au niveau de la gestion du désherbage, point crucial dans la réussite de la culture, trois techniques dominent : houes rotatives, herses étrilles (plus polyvalentes) et bineuses à moulinet, poursuit Patrice Kerckove. Dans l’Oise, certains ont testé le désherbage thermique, mais nous sommes assez déçus de son effet, pour un coût qui varie de 300 à 400 /ha.»
Afin de limiter ces passages, des planteurs ont aussi tenté de poser des bâches biodégradables sur les rangs. «Le coût de cette méthode atteint 600 à 700 /ha, mais peut avoir un effet “boost” sur la base de la betterave», déclare Marthe Crombez. D’autres, enfin, ont repiqué des pieds de betteraves aux champs au stade 4-6 feuilles. «Pour tous ces procédés, qui sont suivis de près, nous sommes dans l’attente de résultats, concluent les intervenants de Tereos. Notre objectif est d’avoir des analyses chiffrées en fin de saison pour étoffer nos connaissances. Pour le moment, la majorité des parcelles bio se portent bien.»

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