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Betteraves et jaunisse : satisfecit de la CGB, Générations futures menace d’un recours

A l'issue de la rencontre entre le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie et les représentants de la filière betterave-sucre le 6 août, plusieurs organisations et responsables professionnels ont salué les mesures annoncées.

Selon la CGB, une réponse "urgente" des pouvoirs publics était attendue pour répondre au désarroi des betteraviers.
Selon la CGB, une réponse "urgente" des pouvoirs publics était attendue pour répondre au désarroi des betteraviers.
© ITB

« C’est le bon sens qui prime », s'est félicité Franck Sander, président de la Confédération générale des betteraviers (CGB), en réaction à l’annonce de la dérogation à l’interdiction des néonicotinoïdes (NNI) par le ministère de l’Agriculture.

Selon l'agriculteur du Bas-Rhin, « le ministre a compris qu’il fallait apporter des garanties aux planteurs pour éviter que la filière s’effondre (...) Face au désarroi des betteraviers en pleine impasse technico-économique, une réponse urgente des pouvoirs publics était attendue. L’engagement du gouvernement pour que les betteraviers disposent d’insecticides efficaces en enrobage de semence doit être de nature à conforter les agriculteurs dans leurs intentions de semis. Le plan d’actions répond aux demandes émises par la CGB : des solutions techniques pour 2021, des indemnisations pour les planteurs sinistrés et une amplification de la recherche d’alternatives. Après 2 ans de crise, cette annonce du Ministre va devoir se concrétiser rapidement dans les semaines à venir. »

Des industriels rassurés

En contrepartie du plan de soutien annoncé le 6 août, « les industriels se sont engagés à ne pas fermer d’usines », a également précisé le président de la CGB.

« Ces annonces sont de nature à sécuriser les semis de betteraves pour la campagne 2021/2022 », a approuvé de son côté Tereos, n°1 français du sucre.

Du côté de Cristal Union, on salue également « une décision réaliste et pragmatique qui doit sortir la filière betteravière de l'impasse ».

Pour certains, frilosité et animosité

Face à ceux qui ont salué de manière positive et enthousiaste les mesures annoncées par le ministre de l'Agriculture, d'autres se sont montrés plus réservés... voire hostiles.

La dérogation est une « solution temporaire et très encadrée face à une situation exceptionnelle », a ainsi indiqué à Agra Presse le cabinet de Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique. Alors députée de la Somme, c’est elle qui fut à l’origine de l’interdiction des néonicotinoïdes, inscrite dans la loi biodiversité votée en 2016.

De son côté, l'ONG Générations Futures se dit « scandalisée par cette décision ministérielle », dans un communiqué publié en milieu de journée : « Nous ne manquerons donc pas d’employer toutes les voies de recours possibles », prévient son directeur François Veillerette. Il y a quelques, l'association avait déjà exposé son ressenti : « Face à la pression des betteraviers, Générations Futures se positionne fermement contre d'éventuelles dérogations accordées à des néonicotinoïdes pour la culture de la betterave car ces substances sont dangereuses pour l'environnement et la santé », ignorant ainsi l'argument consistant à démontrer la non-dangerosité des néonicotinoïdes utilisés en enrobage en culture de betteraves.

Générations Futures regrettait alors dans le même temps que dans l'hypothèse où une dérogation viendrait ré-autoriser l'utilisation des NNI, la France perde sa position de « précurseur pour la protection des pollinisateurs ». Et tant pis pour la place de leader qu'occupe la France en Europe – elle est le premier pays producteur européen - et dans le monde dans la production de sucre.

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