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Betteraves : optimiser le programme de désherbage

Les planteurs étaient invités à la 4ème édition de Désherb’Avenir, organisée par l’Institut technique de la betterave dans l'Eure.

Au travail, dans des parcelles déjà très propres, toutes les machines ont donné de bons résultats.
Au travail, dans des parcelles déjà très propres, toutes les machines ont donné de bons résultats.
© AAP

Cette manifestation très technique s’est déroulée dans de bonnes conditions, sauf avec la petite pluie au début de la première demi-journée, les 20 et 21 mai dernier à Tourny, dans l’Eure, non loin de l’usine Saint Louis Sucre d’Etrépagny. Les planteurs ont pu observer les itinéraires techniques de huit parcelles sur le champ d’expérimentation sur le désherbage, commenté par les ingénieurs de l’ITB : de la conduite «classique» en 100 % chimique, à divers programmes mixtes.
On y trouve ainsi du désherbage chimique, en plein ou en localisé + du binage qui peut être par bineuse à dents ou avec moulinets, par herse étrille ou par rotoétrille. Les programmes avaient compris depuis le semis jusqu’à cette date quatre traitements chimiques traditionnels pour la parcelle de référence, ou deux ou trois traitements chimiques + un ou deux binages mécaniques, et une parcelle est conduite en essai avec un traitement chimique en plein et trois traitements localisés (effectués l’après-midi).

De très bons résultats
Les comparaisons sont menées sur l’efficacité visuelle des parcelles : pour l’instant, toutes les techniques donnent de très bons résultats au niveau du désherbage, dont les résultats seront observés jusque la fin de la campagne et seront diffusés par l’ITB.
Quant aux pertes, tolérées jusqu'à 5 % afin de conserver l’optimum de 90 à 100.000 pieds/ha, des différences sont constatées selon les techniques de désherbage mécaniques utilisées, des pertes ayant été observées au premier passage (au moins au stade 4 feuilles) ; c’est avec la houe rotative qu’il y a le moins de pertes, suivie de la herse étrille.
Une bande était laissée sans aucune intervention, ni chimique, ni mécanique : pour l’instant, la flore adventice (chénopodes en particulier) n’a pas encore étouffé les betteraves, qui ont pourtant un développement supérieur à celles des parcelles «normalement» cultivées : une différence due au simple fait que la betterave n’a pas souffert des phytos, rappelant ainsi le stress vécu par la culture à chaque apport chimique.
Par ailleurs, des différences entre parcelles étaient observées, avec des «trous», dus à dégâts de lapins ou lièvres, parfois à des mauvaises levées.

Quatorze machines
Puis, sur 18 ha, il y avait démonstration dynamique de quatorze machines différentes, proposées par treize constructeurs, avec pour certaines utilisation sur colza et féveroles pour montrer la polyvalence de leurs matériels. Chaque constructeur présentait d’abord sa machine, la technique utilisée et le système d’autoguidage qui est fait par caméras ou par guidage RTK, ou par traces avec roues. Six types différents étaient montrés à l’action : bineuses traditionnelles, bineuses avec moulinets, roto-étrille, herse étrille avec réglage des dents par ressorts, houes rotatives et rampe de localisation.
Cela montre la diversité de l’offre, en techniques, en capacités (en fonction des largeurs, jusque 54 rangs pour une rampe localisée ou 24 rangs pour différents types de bineuses, et les vitesses de travail, jusque 15 km/h), et en polyvalence, avec des largeurs totale et inter-rangs variables. Peu de machines sont frontales et toutes fonctionnent avec une seule personne, le chauffeur du tracteur.
Au travail, dans ces parcelles déjà très propres, toutes les machines ont donné de bons résultats, malgré des arrachages de betteraves parfois constatés : à cause de la machine ou d’une erreur de guidage ou d’utilisation ?

Nombreuses évolutions
Cette manifestation a au moins l’intérêt de montrer les évolutions, nombreuses dans ce domaine, qui permettent aux planteurs de réduire la pression phyto et les IFT, sans toutefois forcément réduire les coûts. En effet, si l’on trouve deux bineuses (en 6 rangs, de Hatzenbichler, et une herse étrille Trefler) à moins de 10 000 €, le prix de ces machines dépasse 20 000 €, certaines approchant, voire dépassant 40 000 €.
Pourtant, l’ITB affirme que l’utilisation du désherbage mécanique au désherbage chimique s’intègre parfaitement dans l’objectif de triple performance économique, environnementale et sociale, l’objectif restant de maintenir la productivité et la compétitivité de la betterave.
La prochaine grande manifestation technique de l’ITB sera «Betteravenir», organisée également tous les deux ans. De plus grande ampleur, elle mettre en confrontation les constructeurs qui viendront présenter, également au travail, leurs matériels de récolte, à l’automne 2016 dans l’Oise.

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