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Bientôt un pôle avi-cunicole unique en région

C’est au cœur du pays de Lumbres, lui-même central pour les filières amont comme aval, que se dessine un projet de pôle avi-cunicole unique en région : l’installation voisine de deux ateliers de transformation de volailles et de lapins. Mise en service début 2024.

Au centre, les transformateurs entourés de leurs fournisseurs et clients. C’est tout un écosystème qui va voir le jour à Leulinghem.
© J. D. P

Déjà implantées sur le territoire du pays de Lumbres, les sociétés Volailles Peniguel et Socla (travail de la viande de lapin) déménageront leur activité de transformation dans deux ateliers flambant neufs voisins d’ici début 2024. À terme, un site de panification à froid, Fournéo, rejoindra le site pour constituer un pôle agroalimentaire au sein du parc d’activités de la Porte du littoral : 50 ha sur la commune de Leulinghem (62). Son développement, géré par l’agence d’attractivité Sofie, s’achève doucement avec 800 personnes employées et un millier au terme de ces nouvelles implantations. Aujourd’hui, les consommateurs veulent encore manger de la viande, de moins en moins mais encore. En revanche, il ne faut surtout pas que ça ressemble à de la viande. Encore moins à un animal mort. Les cuisses de poulet sans os, les lapins sans tête, voilà la demande. Le pôle avi-cunicole audomarois en cours de création se pose comme une réponse. Réponse qui s’appuie sur le développement des filières locales et des circuits courts. «Un pôle dédié au monde des producteurs et des artisans un peu unique en son genre», se félicite Christian Leroy. Le président de la communauté de communes du Pays de Lumbres milite pour cette «économie de la proximité, une forme de réponse à la mondialisation».

Unique au nord de Paris

«Nous sommes le seul centre de découpe et de conditionnement de lapins au nord de Paris, et le quatrième français», affirme François Vandomme, le patron de la société familiale Socla qu’il a reprise en 2005. Face à une consommation de viande de lapin déclinante, il se tourne vers le développement des produits surgelés ou marinés pour répondre à l’évolution de la demande. «Mais notre atelier ne permet plus aujourd’hui de développer ces activités», affirme-t-il. Il lui est devenu urgent de se déployer depuis Drionville (62), où seront maintenues les activités d’abattage, vers le pôle de Leulinghem (62), à 17 km de là, où sera transférée l’activité de transformation, de découpe et de conditionnement. L’entreprise travaille des lapins découpés à la demande des clients grossistes et grandes surfaces pour une commercialisation essentiellement en région. Des lapins vendus entiers, découpés, désossés, marinés… frais ou congelés.
Dans la tendance également, les saucisses, paupiettes ou rillettes de lapin. Deux fois cinq millions d’euros investis Bâti sur une surface de 16 000 m2, le bâtiment de 4 000 m2 coûtera 5 millions d’euros d’investissement et une dizaine d’emplois seront créés pour renforcer les équipes existantes. La même somme que pour le voisin des Volailles Peniguel : 5 millions d’euros pour une surface bâtie de 2 400 m2 sur une parcelle de 16 000 m2, le transfert de 25 emplois et la création de 15 autres. Autre point commun aux deux sociétés, la gestion des eaux usées, poste stratégique dans les ateliers de transformation alimentaire et qui sera ici mutualisée, comme la prévention incendie. Des économies de fonctionnement et de foncier, c’est toujours ça de gagné. Sans omettre la gestion commune des sous-produits, en partenariat avec un méthaniseur. «On reste avec un kilo de déchets par lapin en moyenne», relate François Vandomme qui appelle au passage à «relancer le circuit de gestion des sous-produits», comme la peau exploitable en colle.

Un engagement vis-à-vis du monde agricole

Du côté des Volailles Peniguel, on travaille le poulet, la pintade ainsi que la poule sans oublier les «volailles festives» qui complètent la gamme en fin d’année : chapon, dinde, poularde, pintade. Fournie par l’association des éleveurs du Haut pays, qui regroupe une quarantaine d’éleveurs répartis sur le Nord-Pas-de-Calais, l’entreprise livre grossistes, collectivités, restaurants et restaurants scolaires, boucheries traditionnelles et magasins de circuits courts. «Il existe trois autres ateliers de découpe dans la région et l’objectif ici est de poursuivre le développement d’outils locaux non pas par concurrence mais pour développer le marché», pose Didier Hue, actionnaire des Volailles Peniguel en charge du développement. La capacité de découpe actuelle de la société - 20 000 volailles - passera à 40 000 avec ce nouvel équipement calibré pour une capacité finale possible de 70 000 volailles. «Un beau projet, un engagement vis-à-vis du monde agricole», formule encore l’actionnaire par ailleurs président d’Agro-Sphères, association de développement des entreprises agroalimentaires.

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