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Bigard redéfinit sa stratégie sur le site d’Ailly-sur-Somme

Mardi 22 septembre, le groupe Bigard a réuni un comité central d’entreprise, à Quimperlé, pour définir le devenir du site d’Ailly-sur-Somme. Ce qui a été décidé.

Le syndicat CGT avait organisé un piquet de grève sur le site d’Ailly-sur-Somme, juste avant la réunion du Comité central d’entreprise, qui se tenait à Quimperlé.
Le syndicat CGT avait organisé un piquet de grève sur le site d’Ailly-sur-Somme, juste avant la réunion du Comité central d’entreprise, qui se tenait à Quimperlé.
© AAP

Le site était-il menacé de fermeture ? Telle était la question que tous les salariés de Bigard, à Ailly-sur-Somme, se posaient avec angoisse. D’autant que l’ordre du jour du comité central d’entreprise (CCE) de mardi dernier, à savoir le point sur l’activité, le transfert d’activité de l’atelier viande hachée surgelée et la réorganisation industrielle du site soulevaient beaucoup d’interrogations.
«Comme nous l’avions déjà dit, la fermeture du site n’était pas au programme. Seul l’atelier viande ha­chée sera arrêté, courant mi-novembre», précise Xavier Lemaître, responsable du site, dans une logique de spécialisation des outils de production. Mais, pas seulement. Depuis plusieurs années, le groupe pointait du doigt la vulnérabilité du site, tant sur le plan des normes de sécurité par rapport à la chaîne du froid négatif que sur sa compétitivité.
«Comment peut-il en être autrement, s’insurge Stéphane Dormeval, responsable CGT, quand le groupe n’a quasiment rien investi sur le site et quand il a réparti la clientèle que nous avions sur d’autres sites ? Comme on n’a plus de clients et qu’aucun investissement n’est fait, on ne peut plus sauver les murs.» Et ce dernier de soulever un autre aspect de la vulnérabilité du site pointé lors du CCE : le fort taux d’absentéisme lié à des arrêts maladies répétés. «Comment voulez-vous qu’il en soit autrement avec des salariés qui sont sous pression depuis des années parce qu’ils ne savent pas ce qu’il adviendra du site ?»

Transfert d’activité et du personnel
Conséquence : avec la fermeture de l’atelier de viande hachée surgelée, le site va réorganiser son activité autour de son cœur de métier, à savoir le désossage et le parage, en développant un service de prestations pour les autres sites du groupe et quelques clients. «Nous faisions déjà cela auparavant, mais dans une moindre mesure, explique Bruno Lejeune, responsable FO. Désormais, ce sera notre orientation définitive.»
L’activité viande hachée surgelée, quant à elle, sera transférée sur les sites de Bigard, à Cuizeaux, Qimperlé et Villefranche. Quant au personnel de l’atelier, soit une quinzaine, dixit la direction, et une trentaine avec le personnel annexe, dixit les syndicats, il lui est proposé d’aller désormais travailler sur le site de Flixecourt. «La majorité a déjà accepté cette option, précise Xavier Lemaître. Nous sommes en cours de négociation avec chacune des personnes concernées.»
Pour ceux qui ne voudraient pas de ce transfert, «nous avons des solutions en interne ou sur d’autres sites», ajoute-t-il. Concrètement, en termes de mobilité régionale, outre Flixecourt, où il y aurait
30 postes, d’autres postes seraient disponibles à Saint-Pol-sur-Ternoise (10), Formerie (10) et Feignies (10). En termes de mobilité nationale, «il y aurait des possibilités sur des sites ayant une activité de viande hachée», précise aussi Stéphane Dormeval.
Toutes ces informations ont été répétées et confirmées, le lendemain, lors du comité d’entreprise extraordinaire, qui s’est tenu à Ailly-sur-Somme, dans l’après-midi. «Notre rôle, à présent, c’est de sauver le plus grand nombre d’emplois, car le bateau prend l’eau et l’épée de Damoclès est toujours suspendue au-dessus de notre tête», commente Stéphane Dormeval. Pour Bruno Lejeune, «la balle est désormais dans notre camp, notamment par rapport au taux d’absentéisme, qui est en effet important. Mais, en même temps, cela peut se comprendre, car l’effectif est vieillissant, et ce sont des métiers à fort taux de maladies professionnelles. Quoi qu’il en soit, si on veut qu’Ailly-sur-Somme continue, il faut adhérer à la nouvelle stratégie.»

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