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Canal Seine-Nord Europe
Bons ou pas, les impacts des futurs ports intérieurs se précisent

La Région Hauts-de-France, Voies navigables de France et la société du Canal Seine-Nord Europe répondent aux
questions des habitants des territoires concernés par les quatre futurs ports intérieurs du canal à grand gabarit.
Focus sur le projet de Péronne. 

La mise en service du port de Péronne doit coïncider avec celle du Canal Seine-Nord Europe.
La mise en service du port de Péronne doit coïncider avec celle du Canal Seine-Nord Europe.
© J.-C. Gütner

À l’issue d’une première réunion de présentation des enjeux liés à l’aménagement de quatre ports intérieurs le long du tracé du futur Canal Seine-Nord Europe – Péronne, Nesle, Marquion-Cambrai et Noyon, le vice-président du Conseil régional Hauts-de-France chargé des transports, Franck Dhersin, avait promis de revenir. Lundi 7 mars, la promesse a été tenue et un certain nombre de questions sur les impacts qu’aura le port de Péronne sur l’environnement et l’attractivité du territoire ont trouvé réponses. 

 

Mise en service en 2029

En ce qui concerne la localisation du port, pas de changement. L’emplacement choisi reste le même, entre la friche Flodor et la zone d’activité de la Chapelette. Sa mise en service devrait intervenir vraisemblablement «fin 2028-début 2029», ont indiqué les services de la Région ; soit en même temps que celle du canal à grand gabarit. En termes de surface, il devrait s’étendre sur 41,4 ha, ce qui en fera le plus petit des quatre. L’espace utile du port sera commercialisé à partir de 2026. «Il est encore difficile de savoir qui, parmi les candidats à l’installation, seront intéressés mais ce sont des entreprises qui utilisent le fluvial», avance la Région. Outre un portique pour permettre le chargement-déchargement de conteneurs, entre 70 et 80 000 m2 de bâtiments seront créés pour des activités de logistique. Pour desservir la zone, c’est la voirie existante qui sera privilégiée, même si une desserte spécifique a été imaginée et que reste posée la question de l’augmentation du trafic. Autre sujet sensible, celui du remplissage du futur canal. Pour la société du Canal Seine-Nord Europe, comme pour Voies navigables de France, pas question de «puiser» dans les cours d’eau environnants pour ne pas les mettre en péril. C’est l’Oise qui servira de réserve suivant un plan de remplissage progressif. L’actuel Canal du Nord devrait, quant à lui, rester en eau, au moins en ce qui concerne son tracé entre Allaines et Languevoisin.

 

Compensation agricole

Si l’on se souvient que le volet «foncier» du projet avait suscité quelques interrogations lors de la première réunion, ses promoteurs affirment aujourd’hui que la préoccupation a été entendue : «Le projet assurera le rétablissement des cheminements agricoles et des réseaux d’irrigation qu’il est susceptible d’intersecter», assure-t-on à la Région. En ce qui concerne la compensation des emprises sur les terres agricoles, là encore, une solution est avancée : «La compensation agricole à l’échelle du projet sera réalisée pour permettre la préservation des exploitations et la qualité des productions. Ces mesures seront définies en concertation avec les organisations agricoles.»

Sur le paysage, «plusieurs changements» sont également «attendus» : rehaussement de l’horizon, présence de talus et, bien entendu, changement du type d’occupation des sols. En réponse, le plan d’aménagement prévoit de limiter la hauteur des remblais, de les éloigner des voiries, et de les végétaliser afin «de favoriser l’intégration dans l’environnement». En ce qui concerne les nuisances acoustiques et la qualité de l’air, «étant donné la distance des premières habitations, aucune augmentation des nuisances acoustiques n’est attendue». 

 

Trafic routier à l’étude

Reste enfin la question de l’augmentation du trafic : le fluvial, lui, «est inchangé par rapport au projet du canal». En ce qui concerne le volet «routier», si une évolution du trafic est attendue sur la RD107, une étude plus précise menée avec le Conseil départemental est en cours. La traversée de la commune de Barleux pourrait, quant à elle, être interdite aux poids lourds, ce qui devrait par conséquent limiter les nuisances redoutées par un certain nombre de riverains.

Une prochaine réunion de concertation devrait désormais se tenir d’ici quelques mois – «cinq à six mois», selon les services de la Région -, ce qui devrait permettre à tout à chacun de préparer de nouvelles questions, et aux différents acteurs du projet d’affiner leurs perspectives pour ce qu’il convient de nommer le «chantier du siècle». 

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