Aller au contenu principal

Bovins lait : les revenus et les prix à la hausse

L’Institut de l’élevage a publié son dossier annuel sur les bovins laitiers pour l’année 2017 et les perspectives pour l’année 2018.

Les volumes de ventes de laits liquides reculent de 4 %.
Les volumes de ventes de laits liquides reculent de 4 %.
© J.-C. Gutner


Si les revenus des éleveurs se sont améliorés au cours de l’année, notamment grâce à la hausse du prix du lait, la situation reste difficile pour une majorité d’exploitations.  Les éleveurs ont bénéficié d’une hausse de leur revenu en 2017. L’augmentation est faible pour les producteurs des montagnes de l’Est, ainsi que pour les bio de plaine, mais leur revenu s’établit, en moyenne, respectivement à 29 300 € et 32 800 €. Si les éleveurs des montagnes et des Piémonts du Sud ont vu, eux, s’accroître de 6 000 € leur revenu, ce dernier reste en dessous de 20 000 € en moyenne. Les gains ne suffisent pas à améliorer leur situation. 38 % des exploitations ont une trésorerie nette globale négative, et autant sont endettées à long et moyen terme.
Au 1er janvier 2018, le cheptel français comptait 3,75 millions de têtes, soit 32 000 de moins qu’un an auparavant (- 0,8 %), selon les chiffres de l’Institut de l’élevage (Idele). Il s’agit de la troisième année de baisse consécutive. L’élevage se concentre de plus en plus dans les bassins laitiers denses, et là où le lait est le plus valorisé.
La collecte a très légèrement augmenté par rapport à l’année précédente pour atteindre 24,6 millions de tonnes (+ 0,6 %). Elle a commencé l’année en retrait et est restée ralentie jusqu’en juillet, avant de dépasser les niveaux de 2016, grâce aux bonnes conditions climatiques pour la pousse de l’herbe et aux bonnes récoltes de maïs.
Le prix du lait standard, en augmentation, atteint son meilleur niveau depuis 2014. Il a gagné 40 € (+ 14 %) en glissement annuel, et s’est élevé à une moyenne de 334 € les 1 000 litres. Celui du lait, calculé pour une valorisation beurre et poudre maigre, a aussi progressé de 30 % par rapport à 2016.

Produits laitiers : la consommation baisse
La production de produits frais est, quant à elle, en recul. Le lait conditionné, les yaourts, les desserts frais, le beurre et les fromages blancs accusent une baisse de 3 %. Mais ce sont les matières grasses laitières anhydres qui affichent la diminution la plus forte (- 16 %). A l’inverse, la fabrication de crèmes de consommation a augmenté de 5 %. Les fromages, quant à eux, se maintiennent.
En ce qui concerne les ingrédients secs, les poudres maigres chutent de 7,3 %. Cependant, les caséines et les poudres infantiles sont en forte hausse, respectivement 24 % et 6,7 %, et les poudres grasses en légère augmentation. Globalement, la vente de produits laitiers en grandes et moyennes surfaces (GMS) régresse sur l’année 2017 de 3 % par rapport à 2016. Avec la montée des prix de vente moyens de 3 %, l’Idele estime toutefois que «les ménages ont maintenu leurs dépenses».
Les volumes de ventes de laits liquides reculent de 4 %, de même que ceux de fromages frais de 5 %, ainsi que de desserts lactés frais et laits fermentés de 2 %. Ces diminutions sont aussi notables en valeur. Le beurre et la crème suivent la même tendance, mais plus faiblement, et ils bénéficient aussi d’une légère croissance en valeur. Seules les ventes de fromages sont à la hausse en volume (+ 0,4 %) et en valeur (+ 2 %).
La détérioration de la consommation de laits liquides s’observe aussi en 2017 (- 3 %). Les Français ont consommé 10 kg de moins de lait qu’il y a dix ans sur l’année écoulée. Les yaourts, desserts frais et crèmes sont tous à la baisse. Seule la consommation de fromage se maintient.

Le lait bio continue son ascension
En 2017, le nombre d’exploitations livrant du lait bio est passé de 2 315 en août à 2 760 en décembre. Au 4e trimestre, la collecte a bondi de 41 % par rapport à 2016, grâce aux bonnes conditions fourragères et à l’achèvement de conversions de nouveaux éleveurs. Elle a progressé de 14 % sur l’année, soit 77 mille tonnes de plus de lait, pour atteindre les 646 mille tonnes.
La production laitière bio représente 2,6 % du lait de vache collecté en France. La hausse devrait se poursuivre en 2018 avec la venue de nouveaux agriculteurs sur ce terrain. La consommation progresse aussi en volume et en valeur. Selon l’Idele, d’après les chiffres de FranceAgriMer, le prix du lait standard bio s’élevait à 454 € les 1 000 litres en 2017, soit 11 € de plus qu’en 2016 (+ 4,9 %), et 117 € de plus que le prix du lait standard conventionnel.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

échanges transport de betteraves Cristal Union Tereos optimisation
Logistique betteravière : Cristal Union en veut à l’un de ses concurrents

La coopération entre sucriers pour optimiser les transports de betteraves a pris du plomb dans l’aile lors de la dernière…

Xavier Flinois Safer Hauts-de-France décès hommage
Xavier Flinois, président de la Safer Hauts-de-France, est décédé

Xavier Flinois était une figure marquante de l'agriculture dans les Hauts-de-France, reconnu pour son engagement au service du…

Lefrançois Yves disparition travaux agricoles travaux publics
L’entreprise de travaux publics et agricoles Lefrançois en deuil

Yves Lefrançois, fondateur des établissements Lefrançois TP à Clenleu, s’est éteint à l’âge de 83 ans, le 30 mai.

fermage expulsion huissier justice
Le non-paiement de fermages tourne au vinaigre

Dans le département de l’Orne, l’expulsion d’agriculteurs de parcelles agricoles ordonnée par la justice a viré à l’…

Eppeville sucrerie village d'énergie Saint Louis Sucre
Un projet de reconversion pour l'ex-sucrerie d'Eppeville

Le groupe Saint Louis Sucre a signé un compromis de vente de l’ancienne sucrerie d’Eppeville (Somme) avec Energipole…

Safer Hauts-de-France foncier Xavier Flinois Benoît Thilliez
Un jeune agriculteur à la tête de la Safer Hauts-de-France

Benoît Thilliez, 38 ans, a été élu à l’unanimité à la présidence de la Safer Hauts-de-France où il succède à Xavier Flinois,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde