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Calipso : nouveaux projets, nouveau partenaire

La coopérative Calipso a tenu son assemblée générale ce 1er décembre 2015 à Abbeville, clôturant ainsi l’exercice comptable lié à la récolte 2014 et faisant le point sur l’exercice et les projets en cours.

© AAP

2014 a été une année compliquée, mais fructueuse. Les comptes en portent les stigmates en termes de volumes : la récolte 2014 fut plus laborieuse pour l’ouest du département.
Calipso a donc vu sa collecte diminuer de 3,52 % entre 2013 et 2014, pour s’élever à 186 857 tonnes dont 3/4 de blé. Le chiffre d’affaires de cet exercice s’établit, pour sa part, à hauteur 68 M€, dont 36,7 M€ pour la collecte et 30,5 M€ pour l’activité d’approvisionnement. La valorisation de cette récolte fut compliquée (Hagberg dégradé) et, au final, Calipso a pris le parti de segmenter la rémunération hors critère de Hagberg, en ne tenant compte que des critères humidité, PS et protéines (à noter que pour les contrats à prix ferme, le Hagberg a été pris en compte).
Dès lors, après engagement, acompte, compléments et solde, le prix du blé payé aux adhérents en prix moyen a été de 167 € /T pour les BPMF, 166 € /T pour le BPS, 165 pour le BPC et 157,50 pour le BAU, dont la part fut significative, puisque le prix moyen, toutes catégories confondues, est de 162,56 €.

2015 : abondante et incertaine
Dans sa présentation, David Favier est revenu sur la tendance baissière de la protéine dans la collecte de la coopérative. «Il s’agit d’une baisse régulière depuis 2003, qui ne s’explique pas entièrement avec la hausse des rendements», souligne-t-il, précisant que le taux moyen de la récolte 2015 est de 10,67. Ce critère devient limitant : compte tenu des récoltes nationales, la France se doit chaque année d’exporter de 10 à 15 millions de tonnes, et sur ce créneau, la protéine est un critère discriminant.
D’ailleurs, Calipso a une segmentation de sa collecte décalée par rapport à la moyenne nationale.
Dès lors, un travail d’amélioration de la protéine est à envisager auprès de chaque adhérent. C’est d’autant plus vrai si la collecte s’établit régulièrement au niveau exceptionnel de 2015 : plus de 207 000 tonnes (+ 11 %) avec un rendement blé ou orge supérieur à 100 qx. La valorisation de cette récolte demeure néanmoins incertaine, car si la parité euro-dollar est favorable aux pays européens, elle ne permet que de «résister» dans une année à production mondiale abondante et sans une reprise des exportations (frémissantes) ou un aléa climatique durant l’hiver dans une région du monde, la fin de campagne pourrait s’avérer morose. La coopérative a conduit ses travaux de modernisation/réhabilitation/démantèlement, comme sur les sites de Moyenneville/Les Croisettes ou Crécy-en-Ponthieu, et poursuivra en 2016, notamment sur les sites de Oisemont et Tully, un projet significatif à Saint-Riquier avec l’acquisition d’un terrain attenant et la construction à part égale avec la coopérative Unéal d’un nouveau site de 22 500 tonnes à Gueschart, où le site actuel sera rasé.
Des projets qui modifient aussi le périmètre des partenaires : après avoir filialisé l’an dernier les Ets Bonvalet à Aigneville, Calipso a vu s’arrêter son partenariat avec la coopérative La Flandre, et a présenté à ses adhérents son adhésion à la centrale d’achat Sicapa (cf. encadré).
L’exercice clé en témoigne : un résultat de 1,57 M€, dont 700 000 mis en réserve pour financer l’adhésion à Sicapa (300 000 € ) et rembourser le capital social des adhérents de la coopérative d’Aigneville (110 000 €), celle-ci disparaissant avec la reprise des Ets Bonvallet.
En résumé : 2014 fut une année techniquement compliquée, mais économiquement performante, permettant à la coopérative de renforcer ses fonds propres et ses choix de développement. Seul bémol : la situation de l’élevage, très présent dans les exploitations des adhérents.
A plusieurs reprises, que ce soit dans les propos d’Hubert Bray, du directeur ou des filières présentes, la situation dépréciée actuelle de l’élevage a été évoquée, avec un appel à la vigilance quant aux créances, dont le volume progresse sans pour autant apporter des solutions, les dirigeants ne masquent pas leurs incertitudes sur ces filières.

Sicapa : c’est quoi ? Pourquoi ?

Le sujet a été ouvert à l’assemblée générale précédente et clos à celle-ci. Après avoir analysé trois solutions, Calipso a fait le choix d’adhérer à Sicapa. Un choix qui relève à la fois d’une orientation de l’entreprise, dont le directeur de l’approvisionnement, Patrick Lechantre, prendra sa retraite en 2016, et la volonté de trouver des alliés pour l’activité d’approvisionnement.
Sicapa fédère treize coopératives, réalise un chiffre d’affaires de 350 millions d’euros (dont 170 en phytosanitaires), comme l’a présenté son directeur, Alain Frémy.
L’objectif de Calipso est affiché : adhérer à une structure qui sécurise l’approvisionnement, tant en choix qu’en disponibilité et en prix. Ce sont les trois engagements pris.
Côté technique, Sicapa dispose du référentiel d’essais le plus important du Nord de la France pour lui permettre d’affirmer ses besoins, tout en adaptant ses solutions techniques aux situations de ses adhérents. Une condition essentielle pour Jean-Marc Tahon, directeur technique, qui cherche chaque année à trouver les itinéraires techniques les plus efficaces ; la future plate-forme de visites d’essais de 2016 devrait d’ailleurs être un rendez-vous important de la coopérative.
Enfin, Sicapa s’inscrit aussi dans une perspective de projets avec la volonté d’abriter dans le projet InVivo PPA, lui-même fédérant plusieurs centrales d’achat.
Dix d’entre elles reorésentent 85 % des produits phytosanitaires et plusieurs d’entre elles travaillent à réunir leurs forces… dont Sicapa.

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