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Céréna investit pour mieux rémunérer ses adhérents

Les résultats économiques de Céréna sont au rendez-vous et l’entreprise ne manque pas de projets.

© AAP

La bonne santé financière de la coopérative a permis à ses dirigeants de la conforter «en construisant des alliances pour performer dans ses métiers d’amont et d’aval sans fuite en avant mais bien au contraire sur des dossiers rentables avec des fonds propres en constante augmentation et un endettement maîtrisé» a rappelé le président Lefébure, mettant en avant les liens avec Téréos, Cap Vert, Téravia (fusion entre Delva et Huro’agri) depuis juin2014, ou encore Talian, fabricant et distributeur d’aliments complémentaires liquides pour bovins.
Talian est la dernière acquisition de Céréna. «Cette société a encore une capacité de développement importante dans les années à venir. L’achat de Talian par Céréna constitue une source non négligeable de dividendes. Il confirme la volonté de votre conseil d’administration de se développer dans le domaine de l’élevage, 40 % de nos adhé-rents sont des éleveurs. Nous sommes toujours convaincus que la ferme polyculture-élevage est une source d’avenir pour notre territoire».

Croissance externe rentable
Bruno Lefébure a spécifié aux adhérents que le développement externe de Céréna était toujours à l’ordre du jour et que toutes les opportunités seront étudiées. «Mais pas de fuite en avant, pas de croissance pour de la croissance, pas de croissance pour notre égo, non ! Ces acquisitions de croissance externe doivent être rentables et vous apporter de nouvelles sources de revenu complémentaires par la perception de dividendes. L’objectif étant de ristourner une partie de ces dividendes aux adhérents comme on peut le constater depuis trois ans avec une rémunération supplémentaire de votre capital social de 5 % et de 4 % pour cette année».
«Notre coopérative, a contrario de nos gouvernants, lors des bonnes années a su améliorer son outil de collecte avec 2,5 millions d’euros/an d’investissement en moyenne, avec une augmentation des capacités de stockage et du nombre de point de collecte. Elle a pu investir dans ses filières plus de 15 millions d’€, augmenter ses réserves de 22 à 39 millions d’euros et ainsi conforter les ratios financiers et l’autonomie financière. Sans oublier un personnel compétent».

Plus de 600 000 T de collecte
«En progressant de 8,2 %, la collecte au 30 juin 2014 a battu un nouveau record à 616 027 tonnes et ce record sera battu en 2014-2015» a souligné Martial Bertrand, directeur de Céréna. Après avoir rappelé les conditions climatiques de cette campagne 2013-2014 et fait le point sur les résultats blé, orge, colza, maïs, protéagineux et autres, il a présenté les perspectives de la structure agricole. «Les résultats économiques sont au rendez-vous grâce à une bonne maîtrise des charges. Notre programme d’investissement pour mieux répondre à vos besoins et gagner en performance a porté ses fruits» a-t-il assuré, soulignant que la mise en place de distributeurs automatiques de solution azotée remportait un véritable succès auprès des adhérents.
«La solidité de la coopérative permet d’envisager l’avenir sereinement». En effet, la baisse des revenus, les réglementations toujours plus sévères, la volatilité des cours sont autant d’éléments qu’il faut pallier. «Les réponses à ces menaces passent par des adaptations de votre coopérative : la maîtrise des charges de fonctionnement pour diminuer les coûts d’intermédiation tout en apportant les niveaux de service souhaités, l’obtention de nouvelles sources de revenus avec nos investissements dans d’autres structures ou encore l’offre de nouveaux services en adéquation avec les attentes des adhérents».

Compter avec la volatilité
Des propos appuyés par le président Lefébure : «depuis quelques semaines les cours des céréales et des oléagineux remontent doucement. La raison ? Des conditions climatolo-giques difficiles dans certains pays. Cette remontée des cours va-t-elle s’inscrire dans la durée ? Encore trop tôt pour le dire, d’autant que les stocks mondiaux de céréales enfin de campagne risquent d’être lourds, voire très lourds, et ne sont pas de nature à pousser les prix à la hausse. La campagne s’annonce donc encore longue et de nombreux facteurs viendront nourrir le marché en nouvelles haussières ou baissières... De multiples rebondissements en perspective !».
En clair, c’est compter avec la volatilité. Alors quelles solutions face à cela ? «Avant tout chose, on doit se former au marché, connaître au mieux son prix d’intérêt, partager les expériences des autres».
Martial Bertrand a expliqué les objectifs du nouveau projet Créons 2025 : «le conseil d’administration de Céréna réfléchit pour trouver de nouvelles voies de création de valeur et formuler un projet d’en-treprise qui devra recevoir l’adhésion d’un maximum d’agriculteurs. Un beau chantier est ouvert pour 2015». On n’a pas fini d’entendre parler de Céréna…

L’échec du bioéthanol imputé aux politiques

L’élément marquant pour les adhérents, c’est la dernière année de livraison du blé éthanol pour Lillebonne. Dossier qui aura fait couler beaucoup d’encre, il est avant tout un échec dû aux politiques et à une Europe ne tenant pas ses paroles publiques face à des investisseurs privés en changeant les règles au gré des différents lobbies. Cette usine produit depuis sa transformation, du gluten destiné à l’exportation, du dextrose et toujours de l’éthanol.

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