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Certification des parentés bovines : des exigences à comprendre

La certification des parentés bovines correspond à l’enregistrement des origines au livre généalogique, mais cela va beaucoup plus loin.

© AAP

Toute naissance d’un veau doit être déclarée au service identification dans les sept jours qui suivent sa naissance et cela dans un objectif de traçabilité. Si vous souhaitez adhérer à la certification des parentés bovines (CPB) pour que les origines de l’animal soient inscrites au dos de la «carte rose», il faut le demander au service identification qui vous fera signer un contrat d’engagement. En signant ce contrat vous acceptez de renseigner le poids de naissance exact des veaux nouveaux nés et les conditions de naissance selon une note de 1 à 5. Vous vous engagez aussi à faire un typage ADN par un agent agréé sur les taureaux utilisés et tenir un registre pour reporter la période de mise en parc du taureau avec les femelles. Votre vétérinaire peut être agréé mais en cas de doute renseignez-vous auprès de l’identification. Les inséminations sont transférées automatiquement à l’EDE.

Pourquoi peser les veaux à la naissance
La pesée des veaux est souvent considérée par les éleveurs comme une contrainte. Mais il faut comprendre que de la fiabilité du poids des veaux dépend la précision du calcul de l’index facilité de naissance (FN). Plus les veaux sont lourds plus l’index FN sera mauvais (inférieur à 100). Il y a un lien évident entre le poids du veau et la facilité de naissance. Si vous estimez le poids de naissance, l’indexation de vos femelles et de vos reproducteurs ne veut plus rien dire et tout travail de sélection sur la facilité de naissance au sein de votre troupeau sera faussé.
Pour les taureaux d’insémination artificielle, leur index FN est d’abord calculé au travers des veaux de testage. Inutile de souligner l’indispensable pesée des veaux par les éleveurs engagés dans ce programme. Ensuite lorsqu’ils sont agréés pour une utilisation commerciale, les veaux qui naissent par insémination artificielle dans vos élevages et pour lesquels vous avez donné un poids, participent à l’évolution de leur index FN. Un écart de 2 kg sur le poids de naissance ce n’est rien, mais cela représente environ 5 points de facilité de naissance ce qui change tout. Si vous avez décidé d’adhérer au contrôle de performance c’est pour améliorer le suivi de votre cheptel. La pesée des veaux est importante pour vous et non pas pour le service identification qui est cependant tenu de veiller à la fiabilisation des informations.
Une évolution de la CPB est en projet et permettrait, lors de la déclaration naissance, de cocher la mention «pesé» ou «estimé». Néanmoins, cette possibilité ne remet absolument pas en cause la nécessité de peser pour tous les arguments présentés.

Les conditions de naissance
Lors des déclarations de naissance, vous devez renseigner une note de 1 à 5 qui indique la condition de naissance. Nous savons qu’il existe une certaine subjectivité dans les notes attribuées, et il est bon de se remémorer le principe d’attribution (voir tableau). Cette notation participe au calcul de l’index AVEL et détermine l’aptitude au vêlage des femelles. Il a été créé à la demande des éleveurs sélectionneurs considérant que l’index FN (facilité de naissance) était trop restrictif. En effet il semble normal que des vaches de grand gabarit donnent des veaux plus développés et donc plus lourds et en rapport avec le poids de leur mère. De même, un veau peut être lourd mais longiligne sans poser de problème au vêlage. Une vache avec un mauvais bassin ou fort conformée sera sujette à des difficultés de vêlage, même avec un veau de poids normal. L’AVEL est donc complémentaire de l’index FN.

Le typage ADN des taureaux : 55% des causes de refus de certification
Nous sommes sur une démarche de certification, et celle-ci est donc soumise à un contrôle de bon fonctionnement. C’est pourquoi chaque année, par tirage au sort, des prises de sang sont réalisées sur des veaux et leur mère afin de vérifier les compatibilités de filiation. Comme la décision a été prise de faire systématiquement le typage ADN sur tous les taureaux en service, la recherche de paternité peut être réalisée même si le taureau est déjà abattu. Le fiabilité du travail du service identification comme celle des éleveurs est mesurée par ces contrôles et permet de garantir le système génétique français. L’indexation des animaux et leur commercialisation reposent sur la fiabilité de leurs origines, fondement de la chaine génétique.

Du nouveau à partir de juillet
Pour améliorer la précision des informations renseignées dans le cadre de la CPB, des nouvelles modalités seront mises en œuvre à partir du 1er juillet 2013.
Vous pourrez renseigner le poids du veau réellement pesé.
Ou/et vous pourrez reporter le tour de poitrine du veau, mesuré à la naissance avec un mètre ruban. Les études ont montré que le tour de poitrine était un bon prédicteur des conditions de naissance.
Si le veau n’est ni pesé ni mesuré, l’éleveur pourra mettre un poids avec la mention «estimé».
En dernier point, pour éviter les erreurs et cela principalement avec les notifications papier, le rang de vêlage ne sera plus à renseigner.
D’ici le mois de juillet votre service identification ne manquera pas de vous informer de ces évolutions.

Le bon réflexe
Au retour des certificats de parenté bovine (carte rose) vérifiez :
- S’il n’y a pas de confusion mâle ou femelle.
- Le code race et le type racial.
- Si les origines sont bien inscrites au dos du document.
Si elles sont remplacées par des étoiles, le motif du refus de la prise en compte des origines est renseigné.

Les principales causes de refus de certification :
- Père notifié – plausible sans ADN : 54,5%.
- Pas de père notifié : 16,9%.
- Père notifié différent du père trouvé : 6,9%.

En 2011 le service identification à enregistré 56 860 naissances dont 77,2% recevables.

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