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Energies
Chauffer au bois pourrait donner du grain à moudre aux agriculteurs

Le développement de réseaux de chaleur alimentés par des chaudières biomasse pourrait offrir des opportunités aux agriculteurs installés sur les territoires qui s’équipent de ce type d’installations.

Les agriculteurs du SEA de Corbie à l’intérieur du bâtiment qui accueille la chaudière à biomasse de la ville.
© V. F.

Comment des agriculteurs peuvent-ils contribuer au fonctionnement de réseaux de chaleur et/ou en profiter ? C’est la question que se sont posés les adhérents des syndicats d’exploitants agricoles (SEA) de Corbie et d’Amiens Agri Métropole lors de leurs assemblées générales, ces derniers jours. Sur l’un comme sur l’autre de ces territoires, des collectivités locales ont en effet fait le choix d’investir dans des réseaux de chaleur alimentés par des chaudières à biomasse.

Le bois, le moins cher


À Corbie, par exemple, où le projet a été porté par la Fédération départementale de l’énergie (FDE), une chaufferie fonctionnant au bois et au gaz est en service depuis janvier 2020. Elle est installée près du collège Eugène Lefebvre et a coûté 4,2 millions d’euros. Plus d’une vingtaine de bâtiments sont aujourd’hui raccordés au réseau de chaleur alimenté par la chaudière biomasse : hôpital, maison de retraite, piscine, gymnase, centre des impôts ou encore école… pour un équivalent de 1 000 logements.

Même s’il y a besoin de le coupler avec une autre source d’énergie – à Corbie, c’est le gaz pour assurer l’appoint lors de pics de froid et les périodes de maintenance -, «le bois reste le combustible le moins cher», constate Agnès Lenne, chargée de mission réseaux de chaleur et énergies renouvelables. Conformément aux objectifs de ses promoteurs, la chaudière à biomasse permet de couvrir 91 % des besoins du réseau de chaleur. Sur le plan environnemental, le recours au bois permet aussi de substituer 964 t équivalent pétrole par an et d’éviter de libérer environ 1 726 t de CO2 par an dans l’atmosphère.

Valorisation des haies et stockage de plaquettes


Le site qui accueille la chaudière dispose d’une capacité de stockage de 260 m3. En hiver, trois livraisons de plaquettes de bois par camion sont effectuées par semaine, contre une seule en période estivale. La consommation en plaquettes est de l’ordre de 3 300 t par an. Et le rôle des agriculteurs dans tout cela ? Pour Agnès Lenne, plusieurs pistes sont envisagées : «L’approvisionnement de chaudières à biomasse peut être un débouché pour des agriculteurs souhaitant valoriser leurs haies, ou des parcelles boisées, par la production de plaquettes.» Autre type de collaboration envisagée, la mise à disposition au sein de leurs fermes d’espaces de stockage pour constituer des stocks-tampons de plaquettes. Enfin, se pose également la question de l’utilisation des cendres issues de la combustion comme fertilisant. Si pour la FDE, le sujet est encore «prématuré», il pourrait également faire l’objet d’une prochaine discussion avec le monde agricole samarien.

 

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