Chaulnes : explications sur les documents d'urbanisme
Echo de l'assemblée cantonale de Chaulnes.

Une quinzaine d’agriculteurs du canton de Chaulnes a répondu à l’invitation de leur président, Hubert Lebrun, en participant à l’assemblée générale tenue le 26 janvier en présence de Xavier Flinois, vice-président de la Fdsea pour l’arrondissement de Péronne. Après une intervention du major Duchemin sur les possibilités d’éviter les vols et les actes de vandalisme dans les exploitations et sur l’importance de porter plainte en vue de récupérer ce qui a été volé, d’une part et de contribuer à la recherche des auteurs, d’autre part, Alexandra Cannesson a expliqué en quoi consistent les différents documents d’urbanisme.
C’est la loi SRU (relative à la solidarité et au renouvellement urbains) qui instaure les documents d’urbanisme actuels. En 2010, le Grenelle II de l’environnement et la loi de modernisation renforce le rôle de PLU (Plan local d’urbanisme) notamment grâce au Plui (Plan local d’urbanisme intercommunal) ou à la création de la Cdcea (commission départementale de consommation des espaces agricoles). «Les Plui, c’est-à-dire les plans locaux d’urbanisme à l’échelle intercommunal sont en cours de généralisation d’ici 2020», a précisé Alexandra Cannesson. Les PLU en cours devront intégrer le Plui.
Une fois la délibération du conseil communautaire fixant les modalités de la concertation avec la population, les doléances peuvent être déposées tout au long de cette phase (parfois plusieurs années) dans le cahier prévu à cet effet.
Etre attentif aux zones et emplacements réservés
Outre les quatre différentes zones, U (urbaine), AU (à urbaniser), A (agricole) et N (naturelle), une attention particulière doit être portée par les agriculteurs sur les emplacements réservés. Ils peuvent être soumis provisoirement à un statut spécial pour ne pas faire l’objet d’utilisations incompatibles avec leur future destination. A vérifier également, le classement des espaces boisés naturels ainsi que le classement d’éléments du patrimoine naturel ou du bâti tels que haie, corniche, calvaire ou chapelle et prairie. «Ce classement fige ces éléments qui seront soumis à une déclaration préalable ou à un permis de démolir en cas de modification ou de suppression», a précisé Alexandra Cannesson.
Après avoir été réélu à l’unanimité à la présidence et avant de conclure, Hubert Lebrun a passé en revue les préoccupations propres à son canton comme le mécontentement des habitants de Lihons et des environs à qui il recommande de privilégier la voie de la discussion. Il a évoqué le devenir de Potato Masters Picardie installée sur la zone d’activité de Haute Picardie, la Sitpa de Rosières et son action en faveur de l’agroforesterie, les mouettes dont une seule plume dans un champ d’épinards pour entraîner le refus de toute la parcelle par l’industriel. «Le préfet exige une estimation des pertes avant d’autoriser la destruction», a-t-il indiqué.