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Cocorette va mal, Noriap vole à sa rescousse

En mars 2020, le groupe coopératif Noriap annonçait le renforcement de sa présence dans le capital du groupement Cocorette. Presque un an et demi plus tard, alors que la filière œufs traverse une crise, Noriap prend les choses en main de manière tranchée pour redresser les comptes de l’entreprise. 

Après avoir été une success story pendant un certain nombre d’années, Cocorette traverse actuellement une crise  qui touche également d’autres acteurs au sein de la filière œufs. Noriap, son actionnaire majoritaire, déploie un plan  de retournement pour retrouver de la profitabilité. 
Après avoir été une success story pendant un certain nombre d’années, Cocorette traverse actuellement une crise qui touche également d’autres acteurs au sein de la filière œufs. Noriap, son actionnaire majoritaire, déploie un plan de retournement pour retrouver de la profitabilité. 
© Alix Penichou

Les difficultés de Cocorette ? Un épisode «malheureux» qui force le groupe coopératif Noriap, actionnaire majoritaire de l’entreprise, à prendre des mesures depuis quelques semaines pour redresser la barre. Pour Damien François, le directeur général de Noriap, «le marché de l’œuf est compliqué en ce moment. Et si Cocorette est durement touchée, c’est parce que l’entreprise est à l’avant-garde sur les segments de l’œuf alternatif». En parallèle à une baisse de la consommation - elle avait atteint un pic au plus fort de la pandémie de Covid-19 avant de revenir à un niveau moindre -, la filière œufs subit aussi, aujourd’hui, l’effet de l’augmentation des prix de l’aliment, sans réussir à la répercuter sur les prix de vente. Pour tenter de sauver les meubles, et redonner des couleurs à sa filiale Cocorette, le groupe Noriap expliquait milieu de semaine dernière avoir «changé la méthode de gouvernance de Cocorette avec un pilotage plus fin de la stratégie, un plan de production plus flexible, une réorganisation du process industriel». Noriap entend également s’appuyer sur deux «leviers» : «une baisse de la production et une revalorisation des prix à la vente».

 

Retrouver de la profitabilité

En ce qui concerne le premier levier, Damien François explique faire un distinguo entre les différents fournisseurs de Cocorette, en fonction de leur profil avec, d’un côté, des producteurs sous contrat (pluriannuel) et, de l’autre, des grossistes. Pour les premiers, Cocorette propose un ralentissement du rythme de production, soit en augmentant le taux de réforme, soit par un allongement des vides sanitaires en élevage. En ce qui concerne les achats auprès de grossistes, ils doivent eux aussi être revus à la baisse. Le directeur général de Noriap se veut toutefois rassurant : «Compte tenu du fait que nous sommes un groupe coopératif, nous avons des valeurs. Il y a aura une compensation pour les éleveurs du manque à gagner liée à cette décision.» Concernant le second levier, celui de la revalorisation, «c’est un chantier auquel nous allons nous atteler une fois que nous aurons réussi à baisser la production», poursuit M. François. Ce dernier compte s’appuyer sur l’entrée en vigueur de la loi Egalim 2 pour obtenir une revalorisation auprès des acheteurs.

 

Confiance en l’avenir

Si le résultat de Cocorette est «négatif», et que la situation de l’entreprise est «tendue», selon les mots de Damien François, pas question pour Noriap de se séparer de sa pépite, d’autant que ce résultat est indolore sur les comptes consolidés du groupe coopératif : «Si nous avons misé sur Cocorette, c’est dans l’idée de créer une filière qui permet d’installer des éleveurs, qui sert notre activité d’activité d’alimentation animale (Novial) et qui permet de créer de la valeur ajoutée sur le territoire (…) Cocorette est une entreprise qui a connu un certain succès pendant plusieurs années et qui fait face aujourd’hui à une crise, mais nous avons l’ambition de revenir rapidement à une situation normale.» 

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