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Comment aider les oiseaux à passer l’hiver

L’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), le Muséum national d’histoire naturelle, le centre vétérinaire de la faune sauvage et des écosystèmes et les laboratoires vétérinaires départementaux recommandent quelques pratiques simples pour minimiser l’impact du nourrissage sur l’apparition de maladies chez les oiseaux des jardins.

Nourrir les oiseaux en période hivernale peut avoir des conséquences sur leur santé si certaines attentions ne sont pas suivies.
Nourrir les oiseaux en période hivernale peut avoir des conséquences sur leur santé si certaines attentions ne sont pas suivies.
© Pixabay



«Lorsqu’un nombre important d’animaux se regroupe sur un même lieu, le risque de transmission de maladie augmente», rappellent conjointement plusieurs spécialistes de l’observation de la petite faune sauvage, dont l’ONCFS, le Muséum national d’histoire naturelle, le centre vétérinaire de la faune sauvage et des écosystèmes ou encore les laboratoires vétérinaires départementaux. Le nourrissage des oiseaux des jardins est une pratique largement répandue dans les pays occidentaux, y compris en France. Principalement réalisée en hiver, cette pratique a tendance à s’étendre au reste de l’année. Si ces pratiques améliorent les chances de survie hivernale des oiseaux, elles comportent également des risques sanitaires pour les espèces ciblées. En effet, l’agrégation prolongée d’oiseaux à de fortes densités et l’interaction d’espèces qui se côtoient peu dans le milieu naturel, induites par l’agrainage artificiel, sont considérées comme des facteurs aggravant le risque de transmission de maladies infectieuses entre oiseaux. Cette transmission peut se faire par contact direct ou de façon indirecte via le système de nourrissage.

Un risque de transmission de maladies
Depuis 2010, des mortalités importantes d’oiseaux des jardins sont signalées au réseau de veille sanitaire sur la faune sauvage Sagir – il s’agit d’un réseau collaboratif entre l’ONCFS et les fédérations de chasseurs - et au Centre de Recherches sur la Biologie des Populations d’Oiseaux, la  plateforme scientifique du Muséum. Ces signalements, liés à la présence de mangeoires, concernent majoritairement le Verdier d’Europe, visiteur très fréquent des mangeoires, mais également occasionnellement d’autres espèces comme le pinson des arbres, les mésanges ou encore le moineau domestique. Les oiseaux morts aux mangeoires qui ont été autopsiés étaient le plus souvent atteints de trichomonose. La transmission du parasite responsable de la trichomonose est en effet favorisée par une nourriture et des points d’eau partagés. La trichomonose est considérée comme une maladie émergente chez les oiseaux des jardins, en particulier les petits oiseaux granivores. Au cours de la dernière décennie, cette maladie a contribué au déclin des populations anglo-saxonnes de verdier d’Europe. Cette maladie ne présente pas de risque pour l’Homme.

Nourrir seulement en hiver
Pour réduire l’apparition de maladies au sein des populations d’oiseaux des jardins, l’ONCFS, le Muséum et leurs partenaires recommandent l’adoption de bonnes pratiques. Tout d’abord, pour ceux qui souhaitent nourrir les oiseaux, il est très important de ne pas agrainer en dehors de la période hivernale. Certaines maladies particulièrement à risque pour les oiseaux sont hautement saisonnières. Le pic d’observation de mortalité des verdiers survient par exemple au printemps, même si des mortalités sont observées toute l’année. Si des oiseaux malades sont observés dans le jardin en période de nourrissage, il ne faut pas les attraper ni tenter de les soigner soi-même. Il faut alors stopper le nourrissage et l’abreuvement afin de réduire les risques de transmission d’agents infectieux aux oiseaux en bonne santé.



Quelques conseils pour nourrir et abreuver sainement les oiseaux des jardins

• Conserver le stock d’aliments au sec et à l’abri des rongeurs. Vérifier l’absence de moisissure avant de distribuer
• Ne pas distribuer les graines aux oiseaux en les mettant directement sur le sol. Ainsi, cela évite qu’elles ne moisissent ou ne se contaminent avec des germes présents dans le sol ou dans les fientes d’oiseaux
• Prévoir plusieurs points de nourrissage
• Mettre des aliments de nature différente sur des points d’agrainage éloignés de façon à éviter les contacts entre espèces qui ne se côtoient normalement pas ou peu dans la nature. Alterner les sites de nourrissage dans le temps pour éviter une concentration trop importante de germes sur un site
• Nourrir avec modération et ajuster les quantités pour qu’elles soient consommées dans les deux jours maximum
• Nettoyer régulièrement les stations d’agrainage et les points d’eau : retirer les graines non consommées et les fientes, laver au savon, rincer abondamment, puis appliquer une solution désinfectante
• Porter des gants et se laver les mains après chaque manipulation de mangeoire, de récipient pour l’eau ou après contact avec les oiseaux ou leurs déjections.

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