Aller au contenu principal

Coopération
Comment Sana Terra garantit des semences de qualité à ses adhérents

Dans le Santerre, la coopérative Sana Terra dispose de sa propre station de semences qui lui permet à la fois d’approvisionner en semences certifiées de céréales ses adhérents et d’alimenter un marché plus global. 

L’offre est contenue, les installations sont modestes, mais l’essentiel pour la coopérative Sana Terra, installée à Rosières-en-Santerre, est bien d’approvisionner en quantité et en qualité ses adhérents en semences certifiées… sans s’empêcher de fournir aussi d’autres clients. «Avec 40 000 quintaux aujourd’hui par an (18 000 en 2005), on est petit par rapport à d’autres, mais cela est important pour la coopérative, indiquait en ce début du mois de septembre Jérôme Broquet, responsable semences de la coopérative. Cela permet d’apporter un service supplémentaire à nos adhérents, mais aussi de maîtriser l’approvisionnement de variétés spécifiques, comme les blés biscuitiers.» «Être une structure légère» lui offre ainsi qu’à son équipe «plus de souplesse et de réactivité» qu’une unité de taille plus importante.

Depuis 2019, Sana Terra adhère au réseau «Semences de France», ce qui lui a ouvert de nouveaux marchés en contrepartie d’un abandon de sa propre marque. 45 % de la production de semences sont aujourd’hui destinés aux adhérents de la coopérative, les 55 % restants étant commercialisés par d’autres distributeurs dans les Hauts-de-France, la Bourgogne, l’Alsace…, via Semences de France.

Une offre limitée mais sécurisée

Signe que l’activité «semences» est importante pour Sana Terra, la coopérative investit chaque année dans son atelier ; le dernier investissement en date étant l’installation d’un système d’aspiration des poussières «pour améliorer la qualité du travail». Elle prévoit ensuite d’agrandir ses espaces de stockage de semences prêtes à être expédiées.

Pour produire ses semences, la coopérative s’appuie sur un réseau d’agriculteurs multiplicateurs – ils sont 38 –, cultivant environ 550 hectares de blé de semences, 20 hectares d’orges d’hiver et 20 hectares d’orges de printemps. Si Sana Terra se contente de ces trois espèces, «c’est parce que nous avons le matériel adéquat, l’expérience, et parce qu’il s’agit d’un marché stable», explique Jérôme Broquet.

Se lancer dans les protéagineux ? «C’est plus compliqué, constate le responsable de la station de semences. D’une année sur l’autre, on peut avoir des variations de surfaces.» Au catalogue de Sana Terra figurent donc 21 variétés de blé, 1 variété d’orge de printemps et 1 variété d’orge d’hiver. Trois solutions de traitements sont proposées et deux types de conditionnement – big bag ou sac papier –, ce qui offre un panel de 140 références. 

Objectif qualité

La certification s’effectue «sur place» avant le conditionnement. Pour être certifié, chaque lot de semences doit présenter un taux de germination d’au moins 85 % – il est en réalité compris entre 96-97 % pour le blé, selon Jérôme Broquet –, et garantir un niveau de pureté élevé. Pour répondre au contexte particulier de la récolte 2021, Sana Terra explique attacher une importance particulière aux étapes de préparation : «C’est clair, on force un peu plus sur le triage pour être dans les clous avec les derniers lots récoltés. Pour les premiers lots que nous avons rentrés, le taux de déchets était de 10 %. Pour ceux rentrés plus, et pour éviter le risque de blés germés, ce taux peut aller jusqu’à 30 %, mais c’est le prix à payer».  Et Jérôme Broquet de l’assurer : «Quand un agriculteur achète de la semence certifiée, c’est pour avoir un produit de qualité. On ne peut pas se permettre d’être d’ans l’à peu près.»

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

mobilisation Arras déplacement Emmanuel Macron
Un déplacement d’Emmanuel Macron perturbé par des tracteurs, le préfet s'en va

Le préfet du Pas-de-Calais, Laurent Touvet, n’est plus en poste. Son départ a été acté ce mercredi 26 novembre 2025 lors du…

Avenir conseil élevage anime plusieurs groupes d’éleveurs, équipés de robot ou non, qui visent des performances élevées tout en maîtrisant les coûts de production.
Repenser la routine avec la traite robotisée

Dans les élevages laitiers, la robotisation de la traite est souvent perçue comme un gain de temps et de confort. Savoir s’…

Les premiers contrats 2026-2027 tombent… et s’effondrent

Les premiers contrats de pommes de terre 2026-2027 tombent... Et ils ne sont pas de bon augure. Agristo a ouvert la marche…

Contrôle de chasseurs lors d'une battue aux grands gibiers dans le département de l'Eure-et-Loir par l'OFB.
L’OFB va concentrer ses contrôles sur la chasse pendant 15 jours

L’Office français de la biodiversité (OFB) annonce une opération nationale de contrôles renforcés du 29 novembre au 14…

En lien avec le Copa-Cogeca, la FNSEA et les JA organisent une manifestation à Bruxelles jeudi 18 décembre.  Des agriculteurs de la Somme s’y rendront. Ils dénoncent principalement l’accord du traité UE-Mercosur,  le contenu de la future Pac, et la taxe engrais. Explications et témoignages.
Le 18 décembre à Bruxelles : pourquoi ? comment ?

En lien avec le Copa-Cogeca, la FNSEA et JA organisent une manifestation à Bruxelles le 18 décembre prochain. Pourquoi cette…

Ynsect insectes Poulainville
Liquidation d’Ÿnsect : la fin d’une promesse industrielle

Le tribunal de commerce d’Évry a prononcé, lundi 1er décembre, la liquidation judiciaire d’Ÿnsect. Une fin abrupte pour une…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde