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Commerce extérieur : une balance positive grâce au vin

Si l’Union européenne reste la principale cliente de la France, les autres pays du monde importent de plus en plus de produits français.

En valeur, les boissons et alcools représentent 25 % des exportations.
En valeur, les boissons et alcools représentent 25 % des exportations.
© j.-c. gutner


Lors du Salon de l’agriculture, FranceAgriMer a organisé une conférence sur les débouchés des produits agricoles et agro-alimentaires français sur le marché international, le 2 mars dernier. Ces produits restent un point fort du commerce extérieur français, avec une balance commerciale positive de 5,67 milliards d’euros en 2017, alors que la balance commerciale française est déficitaire de 62,2 milliards d’euros.
Ces filières se placent en troisième position dans les échanges, après les parfums et cosmétiques, et le matériel de transport, mais devant les produits pharmaceutiques. La balance du secteur est pourtant en baisse. Cette baisse est due à l’augmentation des importations, notamment de produits bruts, et ce, malgré une hausse des exportations. Deux tiers des échanges en valeur se font avec l’Union européenne.
Cependant les exportations vers l’Union européenne stagnent depuis 2012 alors qu’elles augmentent vers les pays tiers. Les importations, quant à elles, augmentent, que ce soit depuis les pays de l’Union européenne ou les pays tiers. Ainsi le solde avec l’Union européenne se dégrade à cause d’une hausse des importations plus rapide que celle des exportations.

Il faut se positionner sur les filières à haute valeur ajoutée
En regardant davantage dans le détail par filière, le bilan est aussi plus contrasté. «Si on enlève les vins et spiritueux la balance est négative», explique Carole Ly, responsable de la mission Affaires européennes et internationales de FranceAgriMer. En valeur, les boissons et alcools représentent 25 % des exportations, suivi par les céréales (15 %), puis les laits et produits laitiers (11 %). «La France doit se positionner sur les filières à haute valeur ajoutée à l’export», assure Carole Ly.
En effet, en ce qui concerne les produits laitiers, par exemple, les fromages présentent la balance la plus positive, 1,6 milliard d’euros de solde en 2016 alors que les laits liquides ne sont qu’à 230 millions d’euros. Pour les céréales, la France reste le premier fournisseur intra-communautaire. Elle perd malgré tout du terrain au profit de la Bulgarie et de la Roumanie. La filière porcine est aussi victime d’une érosion de ses exportations vers l’Union européenne en volume, particulièrement vers l’Italie. Ce pays prend de plus en plus de place sur le marché des charcuteries et des jambons tandis que la part de la France diminue.

La France toujours bien positionnée en vin
Hors Europe, la France doit aussi adapter son marché. La zone Asie est davantage importatrice de produits intermédiaires, transformés, alors que la zone Amérique du Nord est plus demandeuse de produits à haute valeur ajoutée. Par exemple, la France est le troisième exportateur de produits laitiers vers l’Amérique du Nord, parmi les pays européens, derrière l’Allemagne et les Pays-Bas, alors qu’elle est en deuxième position à égalité avec les Pays-Bas pour les fromages. Sur le marché asiatique, l’Allemagne se positionne loin devant la France en ce qui concerne les laits liquides, en raison de l’impact de la crise laitière et des prix. Mais les exportations françaises de lactosérum sont en première position face aux autres pays de l’Europe.
Pour le vin, les exportations en valeur augmentent, particulièrement vers les pays tiers, comme les Etats-Unis et la Chine, et se maintiennent sur le marché européen. Vers les Etats-Unis, la France reste loin derrière l’Italie en volume, et se place juste derrière le Chili et l’Australie. Elle est cependant au coude à coude avec l’Italie en valeur. Sur le marché chinois, la France se positionne en première place en valeur et volume de vins, et voit ses exportations augmenter.

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