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Concours général agricole : les Leleu, seuls producteurs de la Somme médaillés

Grégoire et Thomas Leleu commercialisent les produits laitiers qu’ils transforment à la ferme depuis décembre 2017. Et déjà cette année, le yaourt brassé à la fraise a reçu une médaille de bronze au Concours général agricole du Sia.

Première année de transformation pour Grégoire et Thomas Leleu, et déjà une médaille au Concours général agricole du Sia pour leur yaourt brassé à la fraise.
Première année de transformation pour Grégoire et Thomas Leleu, et déjà une médaille au Concours général agricole du Sia pour leur yaourt brassé à la fraise.
© A. P.

C’était un «coup de poker». Un an après avoir diversifié l’élevage laitier familial avec un atelier de transformation du lait et un magasin à la ferme, à Saint-Fuscien, les frères Leleu ont envoyé quelques-uns de leurs produits de la marque FermOgoût au jury du Concours général agricole du Salon de l’agriculture. Et le yaourt brassé à la fraise s’est démarqué : «un bon équilibre entre le sucre et le fruit, avec une odeur condensée, un bon goût de fraise et une texture bien lisse», ont commenté les jurés, qui procédaient à une dégustation à l’aveugle. Une médaille de bronze lui a été décernée le 25 février.
Pour Grégoire, qui a en charge cet atelier de diversification, c’est une bonne surprise, et une belle reconnaissance qui certifie la qualité de leur travail : «Nous sommes désormais les seuls agriculteurs médaillés en yaourt de la Somme et les seuls des Hauts-de-France en yaourts brassés en 2019», annonce-t-il fièrement. Ils sont même les seuls agriculteurs du département à se distinguer au Concours général agricole cette année. Les retombées se sont fait sentir dès la semaine suivant le concours. «Nous avons reçu plus de cent quatre-vingt clients en trois demi-journées d’ouverture (le magasin est ouvert le vendredi de 16h à 19h, le samedi de 14h à 18h et le mercredi de 14h à 19h, ndlr). Les yaourts brassés à la fraise se sont particulièrement bien vendus !»
Cette récompense est reçue comme un encouragement à poursuivre le développement du projet. L’embauche d’un salarié à plein temps a été nécessaire pour suivre le rythme. Aujourd’hui, 10 à 15 % des 13 000 l de lait, produits par les 90 laitières, est transformé. Quarante produits sont proposés : yaourts, fromages blancs, fromages frais, lait, crèmes dessert… Leur clientèle : des revendeurs, les collectivités, les restaurants et les particuliers. «Notre objectif est de répondre à la clientèle, explique Grégoire. On pourrait transformer jusqu’à 30 % du volume de lait.» Cette année, les éleveurs comptent passer de 8 000 à 10 000 produits par semaine. De nouveaux fruits doivent être testés. Une embauche supplémentaire pourrait donc être nécessaire en début d’année prochaine.

Des contraintes et des projets
Tout n’est pourtant pas tout rose. Comme bon nombre d’éleveurs qui commercialisent en direct, les frères sont très impactés par la fermeture récente de l’abattoir de Montdidier. Car, en plus des laitières, Thomas élève une douzaines de Blondes d’Aquitaine, une Limousine et une douzaine de porcs, qu’ils faisaient abattre à Montdidier et qu’ils vendent au détail ou en caissette dans leur magasin. «Il faut que nous trouvions une solution. Mais cette fermeture est très regrettable», avoue Grégoire.
Autre défi qui reste à relever : celui de l’ouverture du magasin de producteurs locaux à Glisy, prévue fin juin, dont les Leleu font partie. «C’est un bon projet de groupe dans lequel nous mettons beaucoup d’énergie. Il devrait nous permettre d’augmenter les volumes.»

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