Aller au contenu principal

Congrès JA : «Il faut arrêter de subir»

Près de huit cents congressistes, membres de délégations venues de toute la France et d’Outre-mer, étaient réunis mardi soir dans le nord de la France à Dunkerque pour participer au 51e Congrès national des Jeunes agriculteurs (JA).

Cette année, le programme était axé plus spécifiquement sur la gestion des risques en agriculture, les aides Pac et la Politique agricole européenne.
Cette année, le programme était axé plus spécifiquement sur la gestion des risques en agriculture, les aides Pac et la Politique agricole européenne.
© AAP


Pari réussi pour les Jeunes agriculteurs du Nord-Pas-de-Calais qui voulaient hisser ce 51e congrès national à Dunkerque sur «le podium des congrès JA inoubliables». Mardi soir, au Kursaal, c’est Samuel Vandaele, secrétaire général des JA, qui a officiellement ouvert les débats à la place de son président, Jérémy Decerle, qui n’a pu rejoindre le nord de la France que le lendemain à cause de soucis de santé.
«Le Congrès national rythme notre engagement syndical, insiste-t-il. C’est l’occasion pour nous de se retrouver, travailler, débattre et échanger tous ensemble ; de partager ce qui fondamentalement nous anime, de réfléchir et surtout d’avancer. Mais un congrès, cela n’occulte pas la crise, cela n’efface pas les problèmes, cela ne répond pas à toutes les questions. Au contraire, souvent, cela en apporte d’autres.»

Gestion des risques
Il faut dire qu’avec la gestion des risques et les orientations de la future Pac au menu, les congressistes n’ont pas chômé. «Notre métier nous expose à une multitude de risques, affirme Samuel Vandaele. Il nous faut donc réfléchir aux moyens de les prévenir et de les gérer au niveau de nos entreprises agricoles par des mécanismes collectifs ou via des politiques publiques.» Et de poursuivre : «Il faut que nous nous prenions en main. Cependant, les pouvoirs publics doivent aussi prendre conscience qu’il faut aller plus loin sur ce dossier, et passer à la vitesse supérieure, notamment en matière de prise en charge des mesures de prévention et d’accompagnement.»

Beaucoup d’attentes
Par ailleurs, ce congrès a permis de dresser le bilan de l’année 2016 et des sujets qui mobilisent en ce moment, et sur lesquels les JA sont «en attente». Samuel Vandaele a ainsi rappelé la nécessité de «rénover le dispositif d’accompagnement à l’installation, afin que celui-ci intègre le soutien à l’effort de reprise et de modernisation dans des conditions sécurisées et stabilisées pour les porteurs de projet».
Les JA attendent également que les prochains Etats généraux de l’alimentation remettent à plat la question de la création et de la répartition de la valeur au sein des filières «Tout simplement pour que nous puissions vivre dignement de nos produits», martèle le secrétaire général des JA.
Le syndicalisme jeune demande aussi au gouvernement de prolonger «les mesures d’urgence en faisant en sorte que celles-ci soient plus efficaces pour toutes les victimes de la crise de ces deux dernières années» ; de solder tous les paiements Pac des 1er et 2e piliers qui sont encore en souffrance ; de mettre à jour rapidement la carte des zones défavorisées, avec un positionnement ferme de la France sur une indemnité compensatoire de handicap naturel (ICHN) qui doit continuer à cibler l’élevage dans la Pac actuelle ; et enfin, de poursuivre la simplification des nombreuses règles qui encadrent les activités agricoles dans l’esprit du Comité pour la rénovation des normes en agriculture (Corena).
«Nous resterons des partenaires exigeants et constructifs de l’Europe, de l’Etat, des Régions et des collectivités, afin que tous œuvrent au service de notre agriculture, conclut Samuel Vandaele. Dans cette période qui n’est vraiment pas facile pour la profession agricole, les Jeunes agriculteurs tiennent bon et continuent d’avancer debout, fiers et libres.»

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Chaque année, environ 10 % des fermes du département de la Somme font  l’objet d’un contrôle administratif, ce qui apparait relativement faible selon  l’administration départementale.
«Trop» de contrôles chez les agriculteurs ? La DDTM répond

Lors de la session de la Chambre départementale d’agriculture de la Somme du 19 mars dernier, l’administration départementale…

Présentation des Prim'holstein.
Les vaches Prim’holstein, les stars de la Foire agricole de Montdidier

Le lundi 1er avril avait lieu la traditionnelle Foire agricole de Montdidier, avec de nombreux exposants. Parmi les…

Gros rendement pour la campagne 2023-2024 de collecte des pneus

Au cours de l’hiver, pendant trente jours, 370 exploitations agricoles de la Somme ont participé à la collecte des pneus…

Quatre kilomètres de haies pour protéger un captage d’eau

En s’associant à un partenaire privé, Christophe Desmis, un agriculteur du Santerre, fait le pari de planter quatre kilomètres…

Le retard pris dans les semis inquiète la CGB comme l’Institut technique de la betterave (ITB) avec un risque «jaunisse»  fort cette année.
Des premiers semis de betteraves sous un ciel nuageux

C’est toujours dans l’attente d’un contingentement des volumes de sucre importé d’Ukraine et de l’autorisation de certaines…

dégâts sanglier approche affût 1er avril
Le tir du sanglier ré-autorisé à partir du 1er avril

La préfecture de la Somme a décidé de prolonger la période de chasse du sanglier dans la Somme sous conditions en modifiant l’…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde