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Conjoncture agricole : une nouvelle détérioration des indicateurs économiques

Cette 21e édition du baromètre de conjoncture agricole Fnsea-Ifop a été réalisée du 15 au 26 juin 2015 auprès de 1 501 exploitants agricoles.

© AAP

Ce baromètre mesure l’opinion des exploitants agricoles sur différentes thématiques : économie, état financier de leur exploitation, perspectives économiques, em­ploi … Sans surprise, au vu de la crise agricole, touchant à la fois la filière laitière, porcine, ovine, etc., les indicateurs économiques pris en compte dans ce baromètre se dégradent à nouveau, après une relative accalmie.
45 % des exploitants disent avoir rencontré des difficultés assez ou très importantes au cours des trois derniers mois. On note une augmentation significative par rapport au baromètre précédent (+ sept points par rapport à mars 2015). En un an, ce taux a progressé de neuf points. Conséquence : on observe à nouveau une dégradation des indicateurs économiques et financiers alors qu’ils s’étaient stabilisés lors du baromètre précédent.
37 % des exploitants jugent leur situation économique comme mauvaise contre 33 % en mars 2015 (+ quatre points) et 26 % en juin 2014 (+ onze points). 44 % décrivent leur situation économique comme acceptable (- quatre points par rapport à mars 2015) et 19 % des exploitants considèrent leur situation économique comme bonne (= par rapport à mars 2015).

Un moral en berne
La situation financière des exploitations suit cette tendance et a donc évolué défavorablement par rapport au baromètre précédent : 43 % des exploitants ressentent une détérioration de leurs finances (+ cinq points par rapport à mars 2015, et + treize points par rapport à juin 2014).
Néanmoins, il existe toujours de fortes disparités selon les productions et les régions. Les exploitants en polyculture-élevage, en grandes cultures, en élevage, notamment dans le quart Nord-Ouest, sont ceux qui ont le plus souvent défini la situation économique et/ou financière de leur exploitation comme mauvaise.
Alors que les exploitants dénoncent une situation économique et financière mauvaise, la majorité des sondés (63 %) anticipent une stabilisation de leur situation à court terme.
Par ailleurs, ils expriment toujours de l’inquiétude vis-à-vis du contexte économique général et de la capacité du gouvernement à l’améliorer.
Parmi les difficultés rencontrées, de nombreux exploitants dénoncent les baisses des cours (prix), les charges d’exploitation et le poids de la règlementation.

Un niveau d’emploi relativement stable
En un trimestre, le pessimisme des exploitants, quant à leur propre activité, a donc progressé. Aujourd’hui, ils sont 62 % à être pessimiste quant à l’avenir de leur propre activité. Curieusement, et malgré des indicateurs économiques et financiers marqués par une diminution par rapport à l’année précédente, l’emploi et les prévisions d’embau­che sont cependant peu impactées.
Le nombre moyen d’embauches en CDI est quasi identique aux années précédentes (1,2 contrat signé en juin 2015 contre 1,3 en 2014). Malgré une légère diminution de la part des exploitants ayant recruté un CDD (- 1 %), les intentions d’embauche restent relativement stables, soit 3,5 con­trats signés en 2015 contre 3,6 en 2014. Et, bien que ce taux varie selon les filières, 13 % des exploitations agricoles envisagent de recruter des CDD durant les trois prochains mois.

La baisse des cours
En fait, les difficultés se concentrent principalement sur la baisse des cours/prix (+ six points par rapport à mars 2015), l’effet des réglementations (à l’identique), le coût du travail (+ trois points), l’impact des charges d’exploitation (+ deux points). Les difficultés liées à l’effet des réglementations impactent les exploitations en grandes cultures, en polyculture-élevage et en élevages. La baisse des cours pèse sur les entreprises en grandes cultures, polyculture-élevage et en bovins lait.
A tout cela s’ajoutent de vraies craintes vis-à-vis du climat général des affaires en France (+ un point par rapport à mars 2015) et une confiance réduite à peau chagrin à l’égard du gouvernement actuel sur ses actions économiques générales (- trois points par rapport à mars 2015). Et 90 % des sondés affirment que le gouvernement ne prend pas en compte les préoccupations agricoles.

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