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Gazoduc
Construction de l'Artère des Hauts de France II : un chantier impressionnant

Les responsables agricoles ont visité le chantier de construction de l'Artère des Hauts de France II.

Le déroulement du chantier expliqué aux responsables professionnels agricoles.
Le déroulement du chantier expliqué aux responsables professionnels agricoles.
© AAP

 

«Ces travaux sont une première nationale tant en terme de grosseur de la canalisation - 1200 mm de diamètre - que d’enjeu pour GRT gaz. En effet, le réseau existant n’est pas dimensionné pour accueillir les quantités supplémentaires de gaz qui seront émises par le futur méthanier de Dunkerque. GRT gaz se voit donc dans l’obligation de le renforcer en construisant une seconde canalisation qui doublera l’actuel gazoduc artère des Hauts de France I». C'est ce qu'a d'emblée expliqué Frédéric Bosramiez, le directeur du  chantier HFII, aux responsables professionnels agricoles venus visiter les travaux le 11 juillet dernier. Daniel Roguet, président de la chambre d’agriculture et Laurent Degenne, président de la Fdsea,  ainsi que des représentants de la Fdsea étaient présents.
Ce nouveau gazoduc doit traverser 24 routes (dont l’A29 à Marcelcave), deux voies ferrées (Paris-Lille à Aubigny et Amiens-Laon à Marcelcave) et trois cours d’eau : la Somme, la Luce et l’Avre. S'y ajoutent cinq franchissements en micro tunnelier et trois postes de sectionnement. Deux entreprises ont été retenue par GRT gaz pour réaliser l’ouvrage : au nord entre Corbie et Nedon (Pas de Calais) un groupement d’entreprises franco-belge : Spac Denys, et entre Corbie et Cuvilly (Oise) au sud, l’entreprise allemande Max-Streicher.

Garantir la meilleure remise en état des terrains
Comme l'a rappelé Daniel Roguet, «l’intervention de GRT gaz  dans le parcellaire agricole est encadrée par un protocole national et une convention locale d’application  signés entre les organisations professionnelles agricoles et Grt gaz. L’un des objectifs principaux de ces accords est que les parcelles concernées par le chantier retrouvent l’intégralité de leur potentiel de productivité".
Pour préserver les terres agricoles, une nouvelle technique a été mise en œuvre pour la réalisation de la piste de travail. Elle varie en fonction de la sensibilité des terres traversées. Il s’agit soit d’une couche de sable ou d’une combinaison bidim -plats bords ou bidim-sable-plats-bords. Cette technique protège la couche de terre végétale, évite le tassement des terres pendant la phase de travaux et facilité la remise en état des parcelles traversées. «Un accompagnement par un agro-pédologue de la chambre d’agriculture a été prévu. Celui-ci effectue des visites hebdomadaires avec mesures de terrain (suivi météo et humidité), il participe à des réunions de chantiers et, s’il le faut, une procédure d’interruption temporaire est demandée», a précisé Daniel Roguet.
Les délais de réalisation sont difficiles à définir étant donné le retard pris par le chantier. Il semblerait que pour le lot Nord, le calendrier soit pour fin 2013.

 

 

La canalisation
- Longueur : 173 km (65 km dans la Somme entre Humbercourt au Nord et Fescamps au Sud, 21 communes)
- Diamètre : 1200mm
- Poids des tuyaux : 15 tonnes
- Longueur : 17 m
- Six ans d’études de conception et de concertation
- Trois ans de construction
- 200 personnes travaillent sur le chantier, dont 60 pour la soudure

Les étapes de construction
Cette visite du chantier a permis de se rendre compte des différentes étapes de construction de la canalisation. Après la réalisation d’un état des lieux, les travaux se déroulent de la façon suivante :

 

- Piquetage-balisage de la piste de travail : l’emprise temporaire du chantier est aménagée pour permettre la circulation des engins, la mise en place des tubes et le stockage des déblais. La piste a une largeur de 32 à 40 m
- Transport et bardage des tubes : ces derniers sont réparties le long de piste de travail en bordure de la future tranchée. La tranchée a une largeur de 2 à 4 m.
- Préparation des tubes : «le bardage» consiste à transporter, décharger et aligner les tubes le long des pistes. «Le cintrage» permet d’adapter les tubes au relief et au tracé pour le passage des courbes et dénivelés.
- Soudage : les tubes sont soudés bout à bout soit manuellement soit automatiquement. Les soudures sont contrôlées par radiographie ou par ultrasons afin de s’assurer de la bonne exécution de l’assemblage de la ligne.Le rythme quotidien de soudure est de l’ordre de 700 à 800 m/jour. La longueur des tronçons assemblés est limitée par la configuration du tracé ou par des obstacles rencontrés. 
- Protection de la canalisation : un revêtement spécial la protège des risques de corrosion. La bonne application de ce revêtement est contrôlée avant l’enfouissement de la canalisation. Ce n’est qu’une fois que les tubes sont prêts à être mis en fond de fouille que la tranchée est creusée.- Ouverture de la tranchée : le terrassement est effectué en séparant les terres de fond de tranchée des terres végétales qui seront remises en place après les travaux. La profondeur des tranchées est d’environ 3 mètres. La hauteur minimale de recouvrement sur le tube est de 1m.
- Mise en fouille : La canalisation est soulevée à l’aide d’engins portes tubes (side-boom) qui répartissent la charge. Ces engins sont alignés sur la piste et déposent simultanément la canalisation préparée au fond de la tranchée. Avant la descente en fouille la qualité du revêtement est contrôlée à l’aide d’un balai électrique. La conduite pouvant mesurer plusieurs centaines de mètres est déposée avec soin au fond de la tranchée. Il s’agit d’une étape délicate qui nécessite beaucoup de précision et d’attention.
- Remblaiement : la canalisation est recouverte en respectant le tri des terres. La nature des sols est ainsi reconstituée en respectant la configuration initiale.
- Remise en état : le profil initial du terrain est rétabli, les clôtures reconstruites à neuf, les fossés et talus reprofilés.
- Etat des lieux après travaux : il a pour but de vérifier la bonne remise en état du terrain. De plus il permet de déterminer en comparaison avec l’état des lieux initial les dommages causés et d’établir le montant des indemnités correspondantes. Seules les bornes jaunes de repérages témoignent de la présence de la canalisation dans le sous- sol.

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