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Coopérative Calipso : les faits marquants de 2018

La coopérative rayonnant sur le Vimeu et le Ponthieu fête ses dix ans en 2018, et a présenté son futur directeur.

Un théâtre bien garni, comme toujours, pour l’assemblée générale de Calipso.
Un théâtre bien garni, comme toujours, pour l’assemblée générale de Calipso.
© F. M.



Le nombre de votants des résolutions ne s’érodant quasi pas d’une année à l’autre, le théâtre d’Abbeville était fort bien garni ce mardi matin pour cette double assemblée générale de Calipso. Double, car un volet extraordinaire a permis aux adhérents de voter les propositions de modifications proposées par Hubert Bray, président de Calipso, pour répondre aux nouvelles exigences statutaires des sociétés coopératives agricoles. Résolutions prises à l’unanimité, l’assemblée retrouvait son cours (pas tout à fait) ordinaire.

Investissements : stockage et matériel
Hubert Bray faisait, dans un premier temps, un rapport d’activité circonstancié pour faire état des projets engagés ou achevés au cours de l’année écoulée. Les équipes administratives de Calipso ont eu fort à faire pour assurer une bascule du système informatique, la moins pénalisante possible pour les adhérents. Le chantier fut long et vaste, car il fallait quitter un logiciel interne bien rôdé vers une nouvelle solution informatique, plus ouverte et «greffable» à d’autres applicatifs, qui seront incontournables pour l’évolution de la coopérative : un extranet pour les adhérents, la possibilité de suivre ses stocks et de fixer ses achats…
Les autres faits marquants de l’exercice ont porté sur les travaux de rénovation ou amélioration des sites. Ainsi, le site de Saint-Riquier a été reconfiguré après l’acquisition du site de l’ancienne gare. Chantier de bien plus grande envergure, Calipso veut faire coup double sur son site du Translay pour, à la fois, y assurer une logistique évitant des mises aux normes coûteuses en l’état sur les silos voisins, mais aussi pour le rendre opérationnel afin d’accroître l’activité potentielle de la coopérative dans le Sud. En effet, la capacité du site sera augmentée d’environ 30 000 tonnes, et ce, par des phases de travaux successives qui ont débuté et devraient s’achever en 2020.
Enfin, après la fusion des GIE Vimagro et Ailly, le site d’Ailly-le-Haut-Clocher va être reconfiguré pour être plus fluide durant la moisson.
Dans ses partenariats, Calipso se réjouit de l’augmentation programmée de la capacité logistique de Sicalog, dans lequel l’Ucara (dont Calipso représente plus de 89,5 % de l’activité) disposera à terme d’une capacité de stockage équivalente à 632 palettes. A l’inverse, la reprise du projet e-commerce de Sicapa prenant du retard du fait de la reconfiguration plus large vue avec In Vivo, Calipso recentre ses forces sur un développement e-commerce «maison».

Récolte 2017 : le blé flirte avec 150
Côté collecte, en récolte 2017 (celle sur laquelle porte les comptes validés), les rendements s’étaient vu un peu plus rassurants, entre 85 et 90 quintaux en escourgeon et blé dans les différentes zones de la coopérative. La colza s’établissait avec un rendement de 38-39 quintaux, avec une grande variabilité. Les volumes collectés remontaient à 193 153 t, soit un redressement de 27,8 % par rapport à la très mauvaise année 2016. Le prix moyen de la collecte 2017 s’élève, au final, à 149,64 €/t en blé, 138,64 €/t en orge d’hiver, 175 €/t en orge de printemps et 346 €/t en colza.
Les chiffres se confortent en 2018 : la solde de blé augmente de 2,27 %, et on voit surtout des variations sur les escourgeons (- 17,11 %), orge de printemps (+ 68 %), colza (+ 22,96 %). Les surfaces d’orge de printemps bénéficient à la fois d’une difficulté de semis de blé en fin de campagne, et d’un regain d’intérêt après les dernières betteraves arrachées tardivement. Une orientation confortée par les cours, soulignait David Favier, directeur de Calipso, qui faisait également un point sur les activités d’aliment du bétail.
Avec la difficulté du secteur laitier, les choix se sont davantage portés un temps donné sur les aliments simples et, en parallèle des surfaces en maïs, après une période de baisse, l’heure est à la stabilisation des volumes.
En binôme avec Jean-Charles Denis, son futur successeur, il a présenté l’analyse de Calipso du marché des commodités. Un marché qui, aujourd’hui, est affecté par la parité euro-dollar, qui se caractérise par une grande avance des exportations de la zone de la Mer noire mais, pour l’heure, d’une attractivité encore plus forte pour le maïs que pour le blé. La production des céréales (blé et maïs) étant inférieure à la consommation, les cours se sont raffermis en 2018, mais le marché est aujourd’hui en attente.
Au final, dans ce contexte, la coopérative a assuré un chiffre d’affaires de plus de 67,5 millions d’euros en 2017, et a voté les redistributions à ses adhérents. Enfin, Hubert Bray, Arnaud Dedours, Francis Dupuix et Francis Coulon ont été reconduits en tant qu’administrateurs, rejoints par Harold Marque.

David Favier : clap de fin

Arrivé en 1984 comme technicien à la Coopérative de Crécy, David Favier y a rapidement assuré la double casquette de technicien accompagnant la montée en technicité de l’agriculture et de directeur. Son expérience lui a ensuite valu d’avoir en main la direction de l’union Ucara à Abbeville, puis, lorsque les questions se sont posées en 2007 du devenir des quatre coopératives (Crécy-en-Ponthieu, Ailly-le-Haut-Clocher, Cavim et Oisemont), il s’est naturellement imposé comme clé de voûte du projet coopératif.
Dans leurs propos successifs, Hubert Bray, Olivier Faict, et Frédéric Duval (présidents de Calipso, de l’Ucara, et de Vimagro) ont souligné les qualités de directeur, de gestionnaire et le sens commercial de David Favier, qui sont «des éléments clés de la bonne santé de la coopérative». Mais ils ont surtout mis en avant les qualités humaines, Hubert Bray rappelant qu’«on a plaisir et même de la chance à présider à ses côtés». Et de rappeler son opiniâtreté dans ses projets, comme l’ont confié Olivier Faict et Frédéric Duval ; opiniâtreté qui faisait qu’il n’hésitait pas à aller à la confrontation d’idées au sein du conseil «dans l’intérêt de la coopérative et des adhérents».
Enfin, les élus ont souligné son attachement aux valeurs, notamment celles de la coopération), et son attachement aux hommes, élus et salariés, qu’auront réaffirmé tour à tour Jean-Marc Tahon, responsable technique de la coopérative, présent depuis longtemps à ses côtés, et Jean-Charles Denis, qui s’apprête à lui succéder à la direction de la coopérative. Des propos qui ont fait réagir David Favier qui, pour sa part, a tenu à remercier plusieurs personnes, notamment Georges Regnaut, président de la coopérative de Crécy qui l’a embauché et lui a inculqué l’obligation de se différencier et d’être performant, et l’ensemble des salariés de la coopérative. Il a dit toute la passion et le plaisir qui l’ont animé durant sa carrière, et a rappelé une citation d’Henri Ford : «Les deux choses les plus importantes n’apparaissent pas au bilan de l’entreprise : sa réputation et ses hommes.» Nous lui souhaitons une longue et excellente retraite, aux côtés de sa compagne Nathalie.

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