Aller au contenu principal

CSNE : le Département plante déjà pour compenser

Située sur le futur tracé du Canal Seine-Nord Europe (CSNE), la commune de Cléry-sur-Somme a été le théâtre d’une vaste opération de plantation d’arbres début mars. 

Les quelque 900 arbres plantés à Cléry-sur-Somme sont une petite partie des mesures de compensation prévues  dans le cadre de la construction du Canal Seine Nord dans l’est de la Somme. 
Les quelque 900 arbres plantés à Cléry-sur-Somme sont une petite partie des mesures de compensation prévues dans le cadre de la construction du Canal Seine Nord dans l’est de la Somme. 
© Conseil départemental de la Somme

C’est ce que l’on peut appeler de l’anticipation. Pour compenser l’impact sur la biodiversité du futur Canal Seine-Nord Europe, le Département de la Somme a accompagné la plantation de quelque 900 arbres sur le territoire de la commune de Cléry-sur-Somme. L’opération s’est déroulée le 8 mars dernier et s’inscrit dans le cadre de mesures de compensation environnementale. Si cette commune de l’est de la Somme a été retenue pour ce chantier, c’est bien parce qu’elle sera «traversée par le Canal Seine-Nord Europe et qu’un pont-canal d’une longueur de 1,3 kilomètre pour franchir la Somme y sera construit», explique le Conseil départemental. 

 

900 arbres plantés 

Un tel chantier ne se fait pas d’un claquement de doigts et il aura ainsi fallu quelques jours pour préparer les sols, repiquer les plants et poser les manchons de protection sur une zone d’un peu plus d’un hectare. Près de 900 plants ont ainsi été installés, principalement des aulnes glutineux mais aussi des chênes pédonculés, des bouleaux pubescents ou encore des ormes lisses. Ces plants, qui atteindront en moyenne 20 mètres de haut à maturité et pourront mesurer 5 mètres dès 2026 pour certaines espèces, viendront enrichir les zones de boisement à proximité des étangs de Cléry-sur-Somme. «Ces plantations d’arbres s’ajoutent au projet de restauration écologique des 85 hectares acquis par la Société du Canal Seine-Nord Europe sur le site des étangs de Cléry-sur-Somme, mené en cohérence et en complémentarité avec le programme «espaces naturels sensibles» du Département», détaille la collectivité. 

 

D’autres plantations à venir 

Plus largement, cette opération de boisement s’intègre dans un programme d’aménagements compensatoires de 700 hectares prévus le long du futur canal et aux abords. Tandis que d’autres chantiers sont à l’étude : «de nombreux boisements, mais aussi la plantation de haies et la restauration de zones humides ou de prairies sèches verront ainsi le jour dès cette année et au fil de la construction du canal jusqu’en 2028», assurait le Département lors de la réalisation du chantier à Cléry-sur-Somme.

 

La chambre d’agriculture vigilante sur la compensation

Le Conseil départemental de la Somme n’est pas le seul que la compensation écologique du futur Canal Seine-Nord Europe intéresse, loin s’en faut. La Chambre départementale d’agriculture se montre elle aussi vigilante. Lors de sa session du 16 mars, la chambre consulaire a, en effet, adopté une motion «relative à la maîtrise des emprises nécessaires à la mise en œuvre des mesures de compensation écologique dans le cadre de la construction du Canal Seine-Nord Europe». Concrètement, de quoi s’agit-il ?
Si la profession agricole rappelle dès que l’occasion se présente son intérêt pour ce projet et loue ses bénéfices pour le territoire, elle insiste également sur la mise en œuvre effective de la séquence «Éviter, réduire et compenser» (ERC) qui doit permettre de limiter l’impact sur le foncier agricole de la réalisation d’un projet comme le CSNE… ou tout au moins de le compenser d’autres manières. Dans la motion adoptée il y a quelques jours, la chambre d’agriculture demande ainsi à la Société du Canal Seine-Nord Europe de veiller à ce que les compensations soient «équivalents aux pertes de biodiversité», «de privilégier l’évitement et la réduction de l’impact de l’ouvrage sur le milieu impacté» ou encore «de réduire l’empreinte des compensations écologiques sur le foncier agricole». En ce qui concerne cet objectif, la chambre d’agriculture propose, par exemple, «de mobiliser prioritairement les espaces rudéraux tels que les anciens dépôts du canal du Nord ou des friches, les délaissés, les dépôts de terre non destinés à l’activité agricole et les autres terrains non exploités ou en facilitant l’aménagement ou la restauration de milieux écologiques dégradés ou appauvris pour réaliser les compensations écologiques». Lorsque le tracé du Canal Seine-Nord Europe devra «emprunter» des terres cultivées, l’organisation consulaire plaide pour «des solutions conventionnelles pérennes et attractives» et appelle la Société du Canal Seine-Nord Europe à privilégier le conventionnement plutôt que l’acquisition foncière. Enfin, la Chambre d’agriculture de la Somme profite de cette motion pour souligner le rôle qu’elle tient à jouer dans ce projet et insiste pour cela sur sa volonté d’être associée «à la définition de la nature, des modalités et de la localisation des mesures compensatoires». 
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

La réalité des rendements et de la qualité du grain ne pourra être réellement vérifiée qu’à la fin des récoltes.
Moissons 2024 : mauvaise année en céréales

La pluie aura eu raison des rendements de blé tendre, annoncés à 64 q/ha en moyenne, en baisse de 11 % par rapport à la…

Les premières tonnes de céréales ont été réceptionnées à Canaples le 1er juillet.
Un nouveau silo à Canaples pour accompagner le développement du négoce Charpentier

L’entreprise de négoce en grains Charpentier a inauguré il y a quelques semaines un silo sur la commune de Canaples. Une…

Dans son communiqué, le sucrier a aussi indiqué sa base de prix pour la campagne en cours (semis 2024), avec un prix minimum garanti de 36,47 €/t16° en betteraves entières, soit une nouvelle hausse par rapport à l’an passé (32 €/t).
Saint Louis Sucre dévoile ses prix et sa stratégie RSE à 2030

La filiale française du groupe allemand Südzucker a dévoilé des prix de base de nouveau à la hausse pour 2024, et une…

Selon les prévisions, le rendement national en blé tendre atteindrait 64 q/ha  en 2024, soit - 13 % par rapport à 2023.
Les conditions climatiques influencent déjà la moisson 2024

Selon Arvalis et Intercéréales, la récolte de blé tendre 2024 pourrait être caractérisée par des rendements en forte baisse…

Pour l’orge, la campagne européenne se présente sous de meilleurs auspices.
La moisson casse la dynamique des prix

Les prix des grains baissent depuis que la moisson a débuté dans l’hémisphère nord et donne un sentiment d’abondance sur les…

Pas moins de 26 variétés, seules ou en mélanges, ont été présentées par le service agronomique de Noriap lors des journées «Opti», comme à Sourdon, mi-juin.
Noriap propose du «sang neuf» dans les champs de blé

Lors de ses journées «Opti», la coopérative Noriap a présenté à ses adhérents un panel de variétés de blé qui intègre un…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde