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Cultures : avez-vous pensé au colza associé ?

La campagne n’est pas terminée qu’il faut penser à la suivante. De plus en plus d’agriculteurs s’intéressent au colza associé à des légumineuses gélives pour soutenir la croissance du colza à l’automne et réduire la nuisibilité des ravageurs d’automne.

La technique des colzas associés permet d’accroître la production de biomasse. A gauche, colza seul et à droite, 
colza associé à de la féverole (gelée au 19/02/2018). 
La technique des colzas associés permet d’accroître la production de biomasse. A gauche, colza seul et à droite,
colza associé à de la féverole (gelée au 19/02/2018). 
© JUNG



La technique des colzas associés permet d’accroître la production de biomasse. L’exploitation des ressources du milieu est optimisée grâce notamment à la complémentarité des systèmes racinaires. Les travaux de recherche ont montré que la concentration en azote des parties aériennes étaient plus importantes en entrée d’hiver, et que ces colzas valorisaient également mieux l’azote au printemps. L’association de légumineuses gélives est donc un des leviers possibles pour soutenir la croissance à l’automne, et obtenir ainsi un colza plus robuste face aux attaques de ravageurs.
Dans ses essais et en grandes parcelles avec des agriculteurs, Terres Inovia montre que les taux d’attaques (grosse altise et charançon du bourgeon terminal) sont réduits en moyenne de 10 à 15 % avec un colza associé comparativement à un colza cultivé seul. Dans les essais où les associations sont développées (> 200-300 g/m²), la réduction du taux d’attaque peut atteindre 30 %.
Par ailleurs, lorsque la couverture est importante (biomasse colza + association > 1,5 kg/m²), on peut attendre une réduction de la concurrence adventice, voire une réduction des levées tardives.

Pour réussir son implantation
Pour profiter de ces avantages, il faut toutefois assurer une implantation précoce et réussie. La culture doit idéalement être levée avant fin août pour espérer une production de biomasse aérienne et racinaire suffisante. Par ailleurs, plus le stade des légumineuses est avancé, plus elles sont sensibles au gel. Cela évite le recours à une destruction chimique avec Mozzar ou Lonterl SG.
La structure du sol doit, bien sûr, être propice à l’enracinement du colza et des légumineuses. Les colzas associés ne sont pas adaptés aux parcelles à forte pression dicotylédones. Les doses d’herbicides anti-dicotylédones doivent être réduites pour éviter les phyto-toxicités sur légumineuses. Or, ces doses modulées, souvent appliquées en post levée précoce, sont insuffisantes pour gérer des populations importantes de géraniums, par exemple. D’autres leviers agronomiques et chimiques doivent être mis en place dans ces situations.
Enfin, il faut choisir les bonnes espèces. Privilégiez le mélange de plusieurs espèces complémentaires, les couverts les plus gélifs et/ou qui ne posent pas de souci en cas de non-destruction par le gel (féverole en faible densité, lentille, fenugrec, par exemple). L’équipement disponible sur l’exploitation influence également le choix des espèces. Le choix de la féverole, avec ses grosses graines, implique une double trémie pour réaliser le semis en un passage ou bien deux passages avec un premier au DP12, par exemple.

Toutes les références techniques sur le choix des couverts et la conduite du colza associé sont disponibles dans le point technique de Terres Inovia «Colza associé à un couvert de légumineuses gélives» disponible gratuitement en téléchargement depuis www.terresinovia.fr rubrique «Produits».

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