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Betteraves
Dans la Somme et l’Oise, on attend les pucerons «le plus tard possible»

À l’occasion d’un webinaire co-organisé avec les délégations Oise et Somme de la CGB, l’Institut technique de la betterave (ITB) a évoqué fin de semaine dernière l’avancée des semis, le désherbage et la protection contre les pucerons vecteurs de jaunisse. 

Fin de semaine dernière, 50 % des semis étaient réalisés à l’échelle du territoire couvert par la délégation Somme-Oise  de l’ITB, avec des avancées différentes selon les secteurs.
Fin de semaine dernière, 50 % des semis étaient réalisés à l’échelle du territoire couvert par la délégation Somme-Oise de l’ITB, avec des avancées différentes selon les secteurs.
© J.-C. Gütner

Selon le département concerné, on estimait fin de semaine dernière que 80 % des semis de betteraves étaient réalisés dans l’Oise, contre 45 % dans la Somme, ce qui portait autour de 50 % le taux de réalisation sur le périmètre territorial de la délégation Somme-Oise de l’ITB. Un peu plus dans le détail, son délégué Yohan Debeauvais, rappelait que «dans le sud-est de l’Oise, les semis sont quasiment terminés quand, dans le nord-ouest de la Somme, quasiment rien n’a été semé…» Les premiers semis ont été réalisés début mars – avec un risque de montée à graines – avant d’être interrompus, et repris par intermittence : du 20 au 24 mars, fin mars, puis entre le 5 et 11 avril. C’est à cette date que l’on peut considérer que les semis 2023 ont réellement démarré même si l’on ne comptait alors qu’un peu moins de 20 % de semis réalisés. Les conditions favorables du week-end de Pâques ont permis un peu plus tard d’atteindre les 50 % de réalisation.

 

Pucerons, un danger pour les betteraves jeunes

Si les semis accusent ainsi un tel retard, ce n’est pas la faute aux conditions de préparation du sol - elles ont globalement été réalisées dans des conditions favorables -, mais plutôt aux conditions de réalisation des… semis. Pour ce qui reste à faire, la profondeur préconisée reste de 2,5 centimètres. Au-delà, le risque de compromettre la levée existe en cas de plaquage du sol ou de manque d’humidité. Autre risque à surveiller, celui des pucerons vecteurs de la jaunisse virale. «Dès que les températures vont s’élever, il faudra surveiller les parcelles où les semis ont été réalisés en premier», met en garde Yohan Debeauvais. Les parcelles semées autour de Pâques et dans les jours suivants risquent d’être particulièrement vulnérables. Pour le responsable de la délégation Somme-Oise de l’ITB, «il faut espérer que la pression pucerons ne soit pas trop forte. Si les pucerons s’attaquent à des betteraves jeunes, on sait que les dégâts seront plus importants». Et Yohan Debeauvais de rappeler quelques «bonnes pratiques» à mettre en œuvre, montrant particulièrement du doigt les cordons de déterrage de la campagne précédente qui peuvent être des réservoirs à virus.

 

Levée des betteraves… et des adventices

En ce qui concerne l’étape «clé» du désherbage, l’étalement des semis engendre un décalage des interventions. «On se retrouve forcément avec différentes dates d’intervention en fonction des dates de semis», expliquait Yohan Debeauvais, fin de semaine dernière. «Quand on sème début mars, les premières interventions démarrent une vingtaine de jours plus tard. Pour les semis réalisés autour du 23 mars, les premiers désherbages ont dû être effectués il y a quelques jours, mais plus on sème tard, plus le désherbage intervient rapidement.» S’il est recommandé d’attendre six jours entre l’application du T1 et du T2, l’application des T3, voire T4 s’effectue en fonction des relevés d’adventices dans la parcelle. Pour le délégué Somme-Oise de l’ITB, «ce n’est pas forcément le stade des betteraves qui conditionne le désherbage, mais la levée des adventices». Le désherbage mécanique peut, quant à lui, s’envisager «pour les parcelles semées précocement. Si les conditions le permettent, on peut désherber mécaniquement, de manière légère, mais cela restera très limité cette année». Quoi qu’il en soit, la campagne 2023 s’inscrit déjà dans un contexte cultural particulier : «on se trouve dans une situation où les semis ne sont pas encore terminés que déjà, il faut surveiller la levée des premières adventices», a ainsi résumé Yohan Debeauvais.

 

Pertes liées à la jaunisse : la CGB attend des «précisions»

Si le principe de mise en place d’un dispositif d’aide financière pour compenser les pertes liées à la jaunisse virale a bien été acté par le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, la CGB de la Somme déclarait fin de semaine dernière attendre des «précisions» quant à sa mise en œuvre : «Il y a un engagement de l’État, il faut maintenant passer aux actes, a dit Fabien Hamot, président de la CGB 80. Il y a toujours des discussions étant donné que le dispositif n’est pas achevé. L’État a besoin de l’accord de la Commission européenne, mais il est certain qu’il a aussi bien pris la mesure du risque.» La CGB espère ainsi pouvoir communiquer «bientôt» sur le dispositif promis. Et l’organisation syndicale de rappeler son souhait ferme «d’une compensation sur la base du rendement optimum (…) L’objectif est d’avoir un dispositif opérationnel dès cette année (2023), mais aussi valable pour la récolte 2024 puisqu’à l’heure qu’il est, nous n’avons toujours pas de solutions alternatives efficaces à 100 % contre le virus de la jaunisse depuis l’interdiction des néonicotinoïdes», a rappelé Fabien Hamot.
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