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Faits divers
Dans l'Aude, des « faucheurs » d'OGM détruisent des centaines de sacs de semences

Les militants s'en sont pris jeudi dernier à un site de stockage de la coopérative Arterris. Laquelle annonce avoir déposé plainte.

Faucheurs
Jeudi 4 mars, des faucheurs volontaires ont fait irruption dans l’usine de semences d’Arterris à Castelnaudary pour bloquer son fonctionnement et éventrer des sacs de semences de tournesol et colza.
© Arterris

Une cinquantaine de « faucheurs volontaires » d'OGM ont pénétré le 4 mars dans un site de la coopérative Arterris à Castelnaudary (Aude), éventrant plusieurs centaines de sacs de semences de colza et de tournesol qu'ils considèrent illégales, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Portant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Non aux OGM » ou « Colza et tournesol OGM, depuis des mois, gouvernement hors-la-loi », ces militants se sont ensuite assis au milieu de l'entrepôt, avant d'être évacués par une trentaine de gendarmes.

Ils estiment que ces graines de colza et de tournesol ont été obtenues par des NBT (nouvelles biotechnologies) soumises à la réglementation OGM depuis un récent arrêt du Conseil d'Etat.

Denormandie favorable aux NBT

En février 2020, les Sages avaient jugé, dans un avis paru le 7 février, que les techniques de mutagenèse dites « dirigée » et « aléatoire in vitro » étaient soumises à la réglementation OGM. Par conséquent, les variétés issues de ces techniques, notamment des tournesols et colza rendus tolérants aux herbicides, devaient être retirées du catalogue officiel des plantes si elles n'ont pas fait l'objet des procédures idoines. Le Conseil d’État avait donné neuf mois au gouvernement pour identifier ces variétés.

En janvier dernier, le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie s'est positionné en faveur d'un assouplissement de la réglementation européenne relative aux NBT.

Dépôt de plainte

Suite à l'intrusion dans ses locaux, la coopérative Arterris a expliqué le 5 mars « ne pas déplorer d'incident corporel, mais des dégâts matériels conséquents liés à la destruction de marchandises ».

Pour la coopérative, cet indicent aura forcément des répercussions : « Ceci pénalisera in fine un certain nombre de clients et d’agriculteurs, a-t-elle expliqué sur son site web. Cet acte illégal et violent sur la forme, est grave et marque l’ensemble de la profession. Le groupe Arterris respecte la législation en vigueur et ne travaille pas de produits illégaux. » Une plainte a été déposée.

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