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Élevage laitier
De la rigueur pour maîtriser les germes de traite

Depuis septembre, les germes de traite augmentent dans les élevages. Ce sujet, souvent ignoré, entraîne pourtant des pénalités importantes.

Dans les Hauts-de-France, une pénalité de 10 €/1 000 litres s’applique lorsque le seuil de 50 000 germes est dépassé. Au-delà de 100 000 germes, la sanction grimpe à 45 €/1 000 litres avec la perte supplémentaire de la prime qualité de la laiterie.

Les germes : origines et recommandations

Le lait, hors de la mamelle, n’est pas stérile. Il contient une microflore qui peut être utile (ex. : bactéries lactiques pour la transformation des produits), altérer la qualité (ex. : butyriques) ou être pathogène (ex. : Listeria, dangereuse pour la santé humaine). Les sources de contamination sont multiples et se produisent principalement dans l’environnement et pendant la traite.

La machine à traire ou le robot

L’une des principales sources de contamination des germes est lors de la traite. L’un des moyens les plus efficaces pour limiter la flore totale est un nettoyage rigoureux. La méthode courante consiste à alterner des produits alcalins chlorés et acides.

L’acide va permettre de «détartrer» l’installation de traite. C’est d’autant plus vrai si l’eau est dure.

Le risque de dépôt de calcaire accroît le développement de germes. Le produit alcalin élimine les résidus de matières grasses, les souillures organiques et désinfecte les surfaces.

Température de nettoyage

Pour bien nettoyer et dégraisser les canalisations, l’eau doit être chaude au début et maintenir une température minimum de 40°C en fin de cycle. Cela peut être vérifié à l’aide d’un thermomètre. Adaptez le choix du produit détergent à la température de votre chauffe-eau. Par exemple, l’eau de sortie est à 60°C, il faudra un produit qui tolère cette température.

Concentration du produit

La quantité de produit à apporter dépend de la concentration d’utilisation recommandée par le fabriquant et du volume d’eau nécessaire pour un bon nettoyage. Le volume d’eau nécessaire pour le lavage, lui, varie en fonction des caractéristiques de la machine et de la surface à laver. De manière générale, le volume est proche de 5 à 8 litres/poste. Par exemple, pour une concentration à 0,5 %, il faudra 500 ml de produit pour un volume d’eau de 100 litres.

La durée

Le temps de contact entre la solution nettoyante et le circuit de la machine doit être suffisant pour garantir un nettoyage optimal. Référez-vous à l’étiquette du produit pour déterminer la durée recommandée.

L’action mécanique

Difficile à vérifier, mais la turbulence (alternance d’eau et d’air) de la solution de nettoyage est primordiale pour assurer un bon nettoyage des tuyaux, du lactoduc et des faisceaux trayeurs. La turbulence est générée par un vide suffisant et l’aspiration d’air dans le bac de lavage.

Les bidons séparateurs

Les bidons séparateurs peuvent être également source de contamination. La propreté du couvercle se voit facilement, mais l’intérieur des tuyaux moins, et c’est à cet endroit que le développement de germes peut provenir. Une astuce afin de bien nettoyer le matériel de séparation de traite est de raccorder le tuyau sur la griffe à l’aide d’un raccord inox.

Le tank à lait Température de refroidissement

La température de refroidissement du lait doit être comprise entre 3 et 5 °C maximum, au-delà, les germes risquent de se développer. La température se vérifie sur l’écran du tank, mais également au thermomètre afin de s’assurer du bon réglage du tank.

En cas de problème, vérifiez l’évolution des températures entre deux ramassages. L’objectif est de vérifier si la sonde se déclenche suffisamment tôt et si la durée de refroidissement n’est pas trop longue.

Propreté

Vérifiez la propreté du tank après le ramassage du laitier et assurez-vous que le niveau de produit détergent soit suffisant. Une astuce consiste à noter la date d’ouverture du bidon pour suivre sa consommation. Afin de surveiller l’évolution de la température du lait et de l’eau de lavage dans le tank, il est possible d’installer temporairement une sonde dans le tank qui indiqueront si le tank est fonctionnel ou non.

L’importance de la prévention

Prévenir plutôt que guérir, tel est l’objectif de l’Opti’traite® ! Il permet un contrôle complet du montage, de l’état et du fonctionnement de l’installation de traite. L’observation de l’intérieur du lactoduc peut mettre en évidence la présence de salissure. Ce contrôle est obligatoire dans le cadre de la conditionnalité des aides Pac pour un intervalle maxi de 18 mois et pour l’adhésion à la Charte des bonnes pratiques d’élevage pour un intervalle de 12 mois (+/- 3 mois).

Enfin, si vos tickets laiterie sont entre 20 et 50 000 germes avec ou sans réfraction, cela présage d’un problème de nettoyage. Il est possible de réaliser un contrôle Net’Traite®. Il se réalise au cours du lavage de la machine et durant toutes les phases du cycle de nettoyage afin de vérifier les durées, températures, concentration et turbulences.

Si vous souhaitez plus de renseignements, n’hésitez pas à contacter votre conseiller.

 

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